Désolé de mettre de l'huile sur le feu (c'est rare de voir un opposant aux caricatures s'exprimer sur un forum). (pS: zut, on m'a piqué ma réplique)
Si j'ai bien compris le problème, c'est la représentation de Mahomet qui fait figure de tabou. Cela je ne le remets pas en question ici car ce serait simplement un magnifique hors-sujet sur les religions.
Néanmoins, on en oublie l'essentiel dans l'affaire qui n'est pas le fait d'avoir choquer une communauté, mais plutôt d'avoir détourner le mouvement.
si la liberté d'expression n'est pas capable de respecter les sensibilités de chacun et de surcroit insulter ma communauté,alors elle a tous mon mepris (forcement je doit etre un terroriste-fasciste-nazis apres sa ,c'est mon petit coté anarchiste)
Si tu t'es sentis visé par la caricature, tu as deux possibilités :
- soit tu es un terroriste en puissance
- soit tu n'as pas compris que la caricatures traitaient simplement du détournement de l'islam par les intégristes pour des causes sanglantes et égoïstes.
Le fait d'avoir représenté le prophète n'était pas le centre des caricatures mais on s'est bien vite occupé de le faire croire.
Dés lors, le journal a présenté ses excuses pour l'offence. Le pardon n'est peut être pas une vertu. Nous serions alors dans le système auto-destructure du oeil pour oeil, dent pour dent... ce qui n'est en rien constructif (je rappelle qu'un boycotte n'est pas une action VIOLENTE... rien à voir, sauf si tu tabasses les vendeurs. cf. exemple arabie saoudite je crois... mais il faudrait que je vérifie).
Pourquoi les autres journaux ont-ils repris les caricatures ? Pour choquer ? Non (enfin, certains sans doute pour le côté "interdit"). Simplement pour montrer que nous ne voulons pas reculer devant ce que l'on appelle l'obscurantisme. Il s'agit ici d'imposer des lois à des personnes qui ne doivent pourtant pas y être soumis (ex: la peine de mort en France -> la peine de mort aux USA).
Si le ciel était adoré par une communauté imposante et que cette dernière était frappée par le terrorisme telle une gangrène, est-ce que l'on saluerait l'auteur d'une caricature interdite représentant ce ciel en train de pleurer du sang ou faire pleuvoir des missiles ? De tout temps, la caricature a servit à critiquer, mettre en avant des tabous afin de faire réfléchir. On s'y attaque souvent à la personne (physiquement parlant à travers les traits) mais le fond en est l'essentiel. On peut soit voir superficiellement une caricature et donc la trouver odieuse car affreuse, soit la voir telle qu'elle est en saisissant les mots qu'elle dissimule.
Je vois plus la caricature comme les poèmes de la fontaine en son temps.
De ce fait, je comprends que la communauté musulmane ait été choquée mais poser des interdits moraux basés sur des principes religieux n'est pas envisageable pour moi. Dés lors, les homosexuels seraient mis à l'amende par le vatican. Combien de tabous sur la nourriture ?
De plus, ce n'est pas comme si l'on avait mené une campagne d'affichage des caricatures en Europe. Le journal, on est libre de l'acheté ou non. Tout comme on est libre d'acheter du porc ou non. Montrer un porno à un enfant est interdit pourtant, on en vend à des adultes qui ont des enfants. Tout est une question de responsabilité. Moi ces caricatures, je ne les avais pas vu avant "Charlie Hebdo"... du coup, je ne vois pas comment des millions de musulmans ont pu juger par eux même de l'affront. Du coup, pourquoi ne pas embellir l'affaire avec une rumeur de "défilé nazi au danemark" ?
Pire encore, qu'un journal iranien fasse croire que faire des caricatures de mahomet et de l'holocauste c'est pareil, c'est indigne de l'intelligence, même pour l'imbécile d'occidental que je semble être d'après certains. L'holocauste c'est de l'ordre de l'histoire, de la souffrance. Mahomet c'est de l'ordre de la religion, de la croyance. Et encore une fois, on met Mahomet au centre alors que c'est le terrorisme et son usage de la religion qui était visé.
Au final, les intégristes seront parvenus à leurs fins : on ne parle plus du messages derrières ces caricatures mais uniquement de la symbolique utilisée.
Lorsque l'on me choque, je ne rejette pas : je réfléchis sur l'origine de ce rejet en abordant le problème sous toutes ses facettes.
Si l'on jugeait la gastronomie française à son apparence, on arrêterait les escargots.