Heuss, pour ma part Zanzake a encore une fois su trouver les mots pour répondre à ta question. Je ne peux tout de même m'empêcher d'étayer un peu tout en apportant confirmation de ce qui vient de se dire.
Par contre cela représente un lourd investissement que je partage avec mon colocataire/frère qui lui n'est pas un passionné ni d'animation ni de manga. Il faut que je sois particulièrement sûr que l'histoire lui plaise avant de sélectionner une œuvre.
Si tu commences par là alors MNJ n'est pas fait pour toi. Petite leçon de morale oblige, il faut d'abord lire les mangas pour soi et non pour les autres. Actuellement 27 tomes ont été publiés, selon ta gourmandise et ton rythme de lecture, même si ça représente en totalité un gros investissement, au vu du rythme de parution quasi latent tu peux consommer sans trop de ruiner. Sinon si tu tiens absolument à connaitre la suite après chaque tome comme moi, prend ton portefeuille et fais un joli chèque de
337,50 € à la Fnac.
Ma question est la suivante, et en lien avec Berserk. La relation entre Casca et Guts dans ce dernier est à mes yeux un des piliers de l'histoire. En me renseignant sur l'Habitant de l'infini, je découvre un univers sombre et travaillé où il doit être très plaisant de plonger, pour autant je me demandais si la relation Homme/Femme était un sujet traité dans le manga.
Et si tel est le cas quel est l'importance de cet élément ? Notamment en comparaison avec l’œuvre précédemment citée.
Berserk ne dois pas te conduire à MNJ, dans l'excitation de mon conseil j'ai du par mégarde te confondre dans une comparaison douteuse. Ce qui prime dans Berserk c'est l'aspect tragédie, fatalité et omniprésence de la rivalité/dualité. L'habitant de l'infini n'aborde pas ce thème sinon de manière très minime, comme l'a si bien dit Zanzake il met d'abord en avant la condition féminine qui est selon moi une des forces du manga, ensuite la conscience collective et au final les ambitions humaines tout en répondant en travers des combats somptueux et non moins barbares à certaines problématiques du Japon de cette époque.
La love story de MNJ est moins brute de décoffrage pour aller à l'essentiel, elle concerne plusieurs personnages et est travaillée de manière plus douce, plus intime et plus timide aussi et c'est sans doute une des caractéristiques du manga qui m'a le plus séduite. Un exemple rapide, la relation centrale entre Lin et Manji (qui en passant ont une
grande différence d'âge hormis cette histoire d'immortalité) n'est pas exploitée à foison mais parsemée ça et là à travers les tomes pour que l'on en discerne une réelle évolution.
Donc voilà pour résumer MnJ ne parle pas d'amour, ce n'est pas un concept inhérent à l'univers exploré, c'est un thème visité avec beaucoup de subtilité. C'est un manga qui parle de conviction, d'amitié dans la rivalité, de vengeance et de rédemption avec toutes les extensions et les nuances possibles...
La description de l’élément essentiel comme étant une love story ne correspond peut être pas tout à fait, c'est surtout le relationnel
Vouala!
Après bon, je vais pas te mettre le clou rouillé dans le tibia, mais c'est bien de réellement s'intéresser au truc sans aller dans le mytho comme on a pu le voir chez certains membres de ce forum. Je deviens sceptique en plus d'être une folle paranoïaque, surement la vieillesse.
On manque de personnes sensées avec qui discutailler sur ce topic. Zanzake et moi nous nous sentons un peu seuls!