En même temps, une grosse licence geek reprise par Disney, si le scénario était transcendantal et orgasmique, on l'aurait vite su :p
J'ai matté
Agora hier soir, et là non plus ça ne casse pas de pattes à aucun animal que ce soit. C'est un gros micmac historique un peu bordélique. D'un côté, le film regarde la condition des esclaves et les rapports pour le moins ambivalents qu'ils entretiennent avec leurs maîtres (presque leurs amis une scène, leurs bourreaux la suivante). De l'autre, on se concentre sur l'énorme conflit entre le polythéisme romain et les chrétiens, puissants et nombreux à ce moment là. Ah oui j'ai oublié de dire que tout se passe dans les provinces romaines de l'Orient, à Alexandrie, alors que les chrétiens vont foutre le feu à toute la connaissance de l'humanité. Enfin, comme une cerise sur le gâteau, l'aspect du film qui m'a le plus séduit se greffe étrangement au reste : la philosophie (terme générique à l'époque, visiblement, pour toute forme de réflexion scientifique). On suit les théories et analyses, principalement d'Hypatie (l'héroïne), visant à élucider les mystères des déplacements des astres célestes. Ça c'était bien sympa. je trouve qu'il y a quelque chose de magique dans la recherche scientifique des premières heures de la civilisation, où il n'y avait pas de base de connaissances préexistantes comme aujourd'hui.
Après, je me dois quand même de signaler que, malgré les séquences romantiques, épiques et tout, qui rendent le film un peu neuneu parfois, la réalisation est franchement très très bonne. De nombreux plans sont super intéressants et déteignent de ce que l'on voit de manière un peu conventionnelle dans de nombreux films gros budget/petite réflexion, à l'instar du
Prince of Persia dont Emilie parlait
En tout cas, le film a au moins le mérite de suivre l'histoire en montrant comme il se doit les chrétiens comme une meute de fous furieux assoiffés de sang et de pouvoir. Au final, même s'il ne possède rien de vraiment mémorable,
Agora reste un film plutôt bien fait, joli comme tout et ponctuellement intéressant.
I'm Not There : Bon celui-ci est dans ma DVDthèque depuis des lustres et je l'avais déjà vu y'a longtemps ; j'espère donc ne pas me répéter si j'en ai déjà parlé (et si c'est le cas désolé).
I'm not there est donc un film tout simplement énorme, qui se concentre sur le parcours de Bob Dylan, du chanteur rebelle de protest-songs au fervent protestant chanteur religieux, en passant par la rock-star filiforme des années 60.
Le réalisateur, Todd Haynes, a eu l'idée originale d'associer un acteur à chaque phase qu'il a souhaité traiter de la vie de Dylan. Ainsi, six acteurs différents jouent un seul et même personnage, à divers moments (réels ou fantasmés d'ailleurs) de sa vie.
La réalisation est elle aussi différente pour chaque période, et la BO est énormissime, composée à 99% de covers de chansons écrites par Dylan.
On ne peut pas réellement dire grand chose de ce film, la gymnastique qu'il met à l'œuvre étant plus visuelle et sensorielle qu'analytique, je vous invite donc à y jeter un œil si vous en avez l'occasion. Vous y retrouverez pléthore de bons acteurs d'ailleurs, comme Christian Bale, Cate Blanchett ou encore Heath Ledger (et y'a même Richard Gere, c'est pas la classe ça ?).