Astérix et Obélix: Au service de sa majesté: An 50 avant J.C. : Jules César vient de lancer une nouvelle campagne sur l’île de Britannia. Adoptant une stratégie originale visant à ne lancer ses armées qu'après 17h00 (heure sacrée de la pause eau chaude + lait), il parvient rapidement à annexer tout le territoire Breton.
Tout? Non, un petit village continue à résister encore et toujours à l'envahisseur, mené par la reine, bien décidée à ne pas laisser son peuple tomber sous le joug de l'empire Romain. Mais encerclés de toute part, les défenseurs perdent peu à peu espoir de triompher. Jolitorax, un proche de la reine, propose de faire appel à une certaine potion magique pour sortir de l'impasse, et même si le fait de demander l'aide de Gaulois semble peu engageante il n'y a pas d'autres solutions.
De son côté César, lassé de se voir ridiculiser par un petit village d'irréductibles Bretons, décide de faire appel à des mercenaires Normands qui, impitoyables et invaincus... A force de négociations, ceux-ci acceptent, trop heureux de pouvoir enfin percer le secret de la peur, sentiment inconnu d'eux et qui d'après la rumeur "donne des ailes".
Et en Armoriques, Astérix et Obélix ont fort à faire avec Goudurix, le jeune neveu du chef. Celui-ci a été envoyé de Lutèce par son père dans le but d'en faire un homme, mais il se révèle piètre élève et montre peu de respect pour les "bouseux de la campagne"...
Vous l'aurez compris à la lecture du synopsis, le film est un croisement entre les 2 albums "Astérix chez les Bretons" et "Astérix et les Normand". Bénéficiant d'un casting plutôt prestigieux (Dany Boon, Catherine Deneuve, Fabrice Luchini et bien d'autres...), le film est un enchaînement réussi de séquences hilarantes et de dialogues pour le moins inspirés.
Le tout dans une ambiance très British (avec quelques incursions barbares), nos Gaulois découvrent avec plus ou moins de bonheur le flegme Anglais, les règles de savoir vivre en société et bien entendu, le sanglier bouilli avec la sauce à la menthe. Eux-même apportent avec eux un petit vent de folie et d'anticonformisme dans ce pays pour le moins étrange.
L'une des grandes force du film est justement le traitement réservé aux Bretons: d'un bout à l'autre ils sont extrêmement caricaturaux mais sans tomber dans les clichés de base et sans saveur, et on les adore pour ça.
Dans cet épisode, il est également question d'amour puisque nos héros, emmenés par Goudurix, semblent prêts à trouver l'âme sœur. Il est vrai que l'idée de la possible homosexualité d'Astérix et Obélix est plusieurs fois soulevé, mais jamais de manière directe. Ce sera bien souvent une remarque maladroite d'une tierce personne ou même un simple détail dans le décor, mais là encore, rien de vulgaire ou de rentre-dedans.
Le film regorge de clins d’œils ou de références à d'autres productions cinématiques. Certaines sont plus subtiles que d'autres, mais réussir à toutes les repérer est un jeu agréable en soi.
Et on trouve également quelques allusions aux évènements géopolitiques de ces dernières années, tel ces soldats Romains tentant de réguler le flux migratoire des "sans papyrus" ou César sommé de s'expliquer devant les sénateurs pour un voyage royal de la reine Cléopatre aux frais du contribuable...
Bref vous l'aurez compris, cet épisode est une vraie réussite à mes yeux. Les dialogues sont bien amenés, le jeu des acteurs adéquat et l'humour tout en finesse.
Difficile pour le coup de faire un classement avec "Mission Cléopatre", tant les 2 productions possèdent chacune une ambiance spécifique et unique.