Pour couronner le Festival, la meilleure séance de cinéma de ma vie:
Deux vieilles femmes se sont assises à un siège de moi alors que je venais profiter d'une projection de Don't look now (de N.Roeg, avec D.Sutherland et Julie Christie) au Théâtre. Le film, intéressé par le deuil (ici, vécu différemment par un couple), était aussi magnifique que je m'en souvenais (le montage, les récurrences, Venise, la musique) et le grand écran lui sied assez bien. JJ'avais oublié comme la scène de sexe était belle (alors que je ne suis pas fan de l' insistance typique du cinéma sur ces scènes habituellement). Seulement...
Mes deux charmantes voisines décidèrent, passées une trentaine de minutes, qu'il ne méritait pas d'attention: alors qu"elles avaient tt juste échangé qq mots durant la 1e demi-heure, elles ne cessèrent dès lors de rire (avec dédain) ou pousser des "oooh" "aah" et (pire) des gloussements au moindre évènement ou cadrage particulier (ou pas). Même pendant les beaux morceaux de musique (et là, elles parlaient presque aussi fort que la musique, déjà élevée, ne l'était!) !
A la fin du film, un seul verdict s'imposa: elles avaient perdu leur temps et auraient du^ se rendre à la re-projection du vainqueur du Grand Prix et Prix d'Interprétation ♀. À la sortie du théâtre, l'une d'elle conclua (tjs avec cet air dédaigneux): "Alala. C'était... c'était vraiment... comment appelle-t-on ces films-là déjà? Un na... na... Un nanar!".Ce que l'autre s'empressa de confirmer d'un "Tout à fait, ahah". (j'ai fini par lâcher une remarque à voix haute)
Dsl pour le H-S.
PS: je n'ai rien contre les gens qui n'apprécient pas les mêmes films que moi.
PPS: cela a beau utilisé un élément surnaturel (clairvoyance, medium) et une affaire de meurtre en série en arrière-plan, c'est un très joli film qui traite bien son sujet. Que les potentiels intéressés ne craignent rien. Titre fr: Ne vous retournez pas.