Je rejoins vos avis positifs sur Gone Girl, je n'aurais pas pu en parler aussi bien. Je me suis encore fait d'autres petites sorties cette semaine, à tel point que je vais devenir allergique aux fauteuils du cinéma..
Magic in the MoonlightPour une durée d’un peu plus d’une heure trente, Magic in the Moonlight nous emmène dans les années trente dans le sud de la France. « Stanley (Colin Firth) – alias Wei Ling Soo – est un magicien et illusionniste britannique qui vit dans les années 1920 sur la French Rivera. Rationaliste, il est amené par un vieil ami, illusionniste comme lui, sur la Côte d’azur — où il retrouve une vieille tante qu’il aime beaucoup — : il s’agit de démasquer Sophie (Emma Stone), une médium soupçonnée d’arnaquer une riche famille, dont Sophie a séduit l’hériter. »
Les paysages sont sublimés et mis en avant grâce à des promenades en pleine nature ou des balades en voitures d’époque. J’ai eu un coup de cœur pour Emma Stone, et pas seulement pour sa couleur de cheveux, car elle s’est complètement fondue dans son rôle de médium, avec toutes les subtilités que comprend ce personnage et que vous pourrez découvrir au cours du film. On ne s’ennuie pas une seconde devant l’écran, on voit que les musiques utilisées ont été choisies avec soin et le retournement de situation final n’est pas pour déplaire.
Une Nouvelle Amiehttp://www.youtube.com/watch?v=lxNUmOe-dhYUne fois n'est pas coutume, je vous glisse la bande-annonce puisqu'elle est des plus représentatifs de l'oeuvre. J'ai ressenti un mélange d'humour et de tension dans ces deux petites minutes, qui m'ont immédiatement donné envie d'aller voir le film.
C'est donc un François Ozon tout guilleret et heureux de répondre à nos questions qui vient nous rencontre à l'UGC du coin. Il nous parle de Romain Duris, de son choix, mais dévoile peu sur le film car la salle ne semble rien savoir et ne rien vouloir savoir avant le lever de rideau. Pour ma part j'avais déjà regardé des interviews d'Ozon sur le sujet et vu la BA : je savais pourquoi je venais. Rien que le générique de début de film transcende. Je vais malheureusement vous laisser sur la fin pour beaucoup de choses, car pléthore de scènes surprennent. Je ne vais donc pas vous les raconter, mais soyez sûrs que vous ne serez pas déçus.
C'est Mandarin Cinéma qui s'occupe de la production, ce qui est d'ailleurs le cas depuis 2010 avec Potiche, en ce qui concerne Ozon (studio à qui on devait par exemple OSS 117 également). Je ne vais pas oublier les qualités d'actrice d'Anaïs Demoustier, mais j'ai été subjuguée pour celles de Romain Duris. Sans mauvaise foi, je ne me suis jamais pâmée devant lui. Mais ici, je me suis pâmée devant "elle". Romain Duris est métamorphosé pour ce rôle, qui lui va comme il irait à peu d'acteurs français. On le sent sur le fil d'un bout à l'autre du film et on est tout de même obligés de rester ébahi devant sa plastique, qui ferait pâlir d'envie une bonne partie des femmes.
Adapté du livre
Une amie qui vous veut du bien de Ruth Rendell, le film est pour moi une réussite sur beaucoup de plans. Egalement, malgré le sujet propice au débat, ce n'est pas un film engagé. Sans meurtre, il parvient à jouer sur les accords d'un film policier à suspense, de par la tension qui s'en dégage. On ne s'ennuie pas une seule seconde et cela fait plaisir, un peu de poésie française parmi tous les blockbusters.