La famille Bélier: Une petite perle au concept original, qu'on ne vienne plus me dire que le cinéma Français est moribond et incapable de faire autre chose que du gras avec Dany Boon ou Kad Mérad, et que ses rares succès sont des "accidents de parcours".
On suit donc la vie d'une famille de sourds-muets dans laquelle seule la fille entends et parle, faisant le pont entre sa famille et le reste de la population, même si c'est parfois un peu compliqué (comme faire la traduction pour le gynécologue de ses parents...).
Lorsque le professeur de chant de son lycée détecte chez elle un talent certain, et lui propose de participer à un prestigieux concours de chants, capable de lui ouvrir les portes d'une grande école parisienne, la jeune fille hésite. Sans elle, qui aidera sa famille à gérer la ferme et le commerce de fromages? Sans compter que son père vient de se lancer en politique et espère bien faire bouger certaines choses en présentant sa candidature à la mairie de son village.Un film sur la tolérance et l'acceptation du handicap, le sien comme celui des autres, voici comment résumer le message de ce film. Loin de tomber dans l'évangélisme ou la prise en pitié à tout prix, on présente les personnes présentant un handicap pour ce qu'elles sont: des personnes comme les autres. Bien sûr la surdité entraîne quelques difficultés à se faire comprendre d'autrui, et des maladresses qui donnent une image biaisée des personnages (la plupart sont traités non plus comme des sourds-muets, mais bien comme des attardés mentaux). Mais au final, pour peu qu'on s'y intéresse, elles ont des attentes et désirs qui sont exactement les mêmes que pour monsieur et madame tout le monde...
Les multiples personnages sont vraiment excellent, à commencer par cette famille pas comme les autres, et pas toujours facile à gérer pour la fille, qui doit inhiber certains comportements un peu trop extravertis à son goût.
Mais mon préféré reste probablement ce sosie de Gainsbourg (ou Gainsbarre, au choix), d'abord désagréable et odieux, et qui va peu à peu s'ouvrir au contact de cette élève douée en qui il place beaucoup d'espoirs, tout en ignorant sa situation familiale particulière.
Bref, "un feel-good movie" de qualité, qui évite les caricatures et clichés, et nous sort un récit de poignant. Peut-être la meilleure sortie de cette année selon moi.
Le seul effet secondaire indésirable, c'est qu'on a du Michel SARDOU plein la tête après ça...
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Mais bon, chanté par Louane EMERA et ses camarades de chorale, ça passe pas trop mal... Très bien même.
![Smiley :)](http://www.anime-kun.net/forums/Smileys/default/smiley.gif)
L'occasion justement de faire un petit bilan cinématographique sur 2014.
L'année a commencé tranquillement, avec finalement assez peu de productions marquantes dans les premiers mois, même si j'ai apprécié
47 Ronins,
Robocop (le remake, plutôt bon) et
Edge of Tomorrow (
plus le manga qui va avec).
C'est véritablement à partir de l'été que l'on a eu droit à un défilé de blockbusters plus ou moins réussis, et ce jusqu'à maintenant:
La planète des singes (deuxième opus),
Les gardiens de la galaxie (fun et rock'n roll),
Lucy,
Maléfique,
Teenage Mutants Ninja turtles,
Gone girl, éventuellement
Man of Steel,
Spiderman 2 et le dernier
X-Men...
Sans oublier l'animation avec la sortie du très attendu (et réussi)
Dragons 2, du dernier Miyazaki (
Le vent se lève) et un autre Ghibli tout en poésie (jusqu'au graphisme):
Le conte de la princesse Kaguya.
Le cinéma Français n'était pas en reste, avec
Jack et la mécanique du cœur et son casting de doubleurs comptant entre autres Jean Rochefort, Olivia Ruiz et Grand corps malade, ou
Lou, incursion presque psychédélique dans l'univers tendrement délirant d'un duo mère/fille bien connu des fans de BD.
Une peu plus gras et moins subtil,
Le crocodile du Botswanga,
Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu? étaient de bonnes distractions.
Et cette fin d'année me fait l'effet d'un noël avant l'heure, imaginez les derniers films que j'ai pu voir:
Astérix et le domaine des dieux,
Interstellar,
La French et
La famille Bélier. Je passe volontairement le
Hobbit sous silence: on ne gâche pas un tel tableau.
N'oublions pas non plus quelques inclassables, avec
Pride, qui se dispute la première place avec
Les Bélier, malgré un très net avantage pour le second, qui fait moins cliché et optimisme forcé, mais tout de même, une bonne pioche. J'allais presque oublier le
Dallas buyer's club: l'ayant vu en DVD, je pensais qu'il datait de 2013... Eh bien non, janvier 2014.
Bien entendu, cette année n'est pas non plus sans échecs cuisants, déceptions et autre ratés (prévisibles ou non). On commence avec
Transcendance, qui loupe complètement sa cible et passe à côté de son sujet, alors qu'il y avait pourtant de quoi faire quelque chose d'intéressant. D'après un sondage sur le net, il est d'ailleurs considéré par beaucoup comme le pire film de 2014. A côté de ça, il y a bien entendu les blockbusters qui sont pour ainsi dire morts-nés dans l'intérêt qu'ils peuvent présenter, mais qu'on va quand même voir parce qu'on nous les vend de manière tellement agressive qu'il est difficile de passer à côté, c'est ainsi que je suis allé subir
Transformers 4 et
Thor 2, 2 navets aussi indigeste l'un que l'autre, mais qui malheureusement continuent de faire les beaux jours d'Hollywood.
Pour conclure, après un départ timide et quelques couacs, cette année se termine probablement de la meilleure façon qui soit.
Il est possible que j'aie oublié certains titres, mais je pense avoir quand même réussi à mettre ceux qui m'ont le plus marqués cette année dans ce petit récapitulatif.