Fin de compte malgré le trailer, les retours que j'ai pu lire ou le sacrifice de Choub, je suis parti voir le film de la Toei : Saint Seiya - la Légende du Sanctuaire. Disons que ce sont la curiosité et l'envie de le voir sur écran ciné qui m'ont poussé, voilà tout.
Alors afin de lui donner sa chance j'ai tenté d'approcher ce film d'une certaine manière, en me disant que je devais tout oublier de la série originale Saint Seiya et même oublier le dernier film Albator, que tout était question de fraicheur et d'état d'esprit. Bref, j'ai pas envie de faire acte de charité ni chercher midi à quatorze heures pour en dire un truc de positif. Pour moi c'est nul, c'est moche et bâclé de la tête aux pieds. ~
À part vous sortir le sempiternel "bof mais ça passe le temps quand même", c'est le désert rien ne m'a plu. Rien de rien à sauver.
Puis j'ai envie de rire dés que je repense aux mimiques et à la gestuelle des personnages (Seiya en tête), aux chevaliers du Cancer (quel showman) et du Belier (ah ces lunettes), aux armures design, etc. Sacré new look 2015 ! Et dire que ce film était aussi quelque part une manière de célébrer les 40 ans de carrière de Kurumada-sensei. Ô tristesse et pauvreté !
Enfin j'en suis même arrivé au point de me demander comment un tel film pourrait plaire / marquer, et cela qu'on soit fan de la première heure ou néophyte absolu. Bref. ~
A oublier !
Ah ! ~
Je me disais bien que ce n'était pas possible qu'on soit totalement passé à côté sur Anime-kun !
Eh bien, moi-aussi, je suis allé le voir. A la suite d'un troupeau de six personnes, plus ou moins fans. Et. J'ai. Beaucoup. Rigolé. Je me forçais toutefois à ne pas trop partager mes pensées à mes voisins car rien n'est plus désagréable au cinéma qu'une rangée de hurluberlus complice qui s'esclaffe en vous empêchant de suivre le film.
*Tousse.*Que dire, que dire ? Je venais voir un navet avec une bande de copains. J'ai été à peu près servi.
Dès les premières minutes, le film se dévoile. Aioros a un combat façon la-guerre-des-étoiles contre Saga et Shura, qui techniquement dépote, avec sons et lumières, et on enchaîne sur Tatsumi qui explique à Saori sa destiné légendaire en la ramenant du lycée, avant qu'elle prenne son quatre-heure. Il lui balance ça avec un naturel désarmant, comme s'il lui racontait sa journée, et elle en a littéralement rien à secouer, comme s'il lui racontait sa journée.
J'ai trouvé le décalage très amusant, et ça m'a immédiatement conforté dans mon idée de ne pas du tout prendre au sérieux ce que j'allais regarder. Tout comme Aioros m'a prouvé que j'étais venu assister à de la débauche technique du Zodiaque.
L'arrivée de Seiya, quoiqu'impromptue (mais on a pas le temps de toute façon, il faut boucler le Sanctuaire en 1h40), s'accompagne d'une belle "personnalisation" du personnage. Il est moderne, il est enjoué, crâneur, et extrêmement expressif. Ses mimiques faciales m'ont très rapidement vendu le personnage.
Le film n'est pas très drôle, mais les quelques gags de ça et là ont fonctionné sur moi (j'étais venu m'amuser en même temps), et j'ai bien aimé le parti pris sur la personnalité des chevaliers de bronze.
Bon, Seiya et Shiryu ont davantage tiré la couverture à eux que les autres. Ikki fait irruption sur la fin pour rien. Shun n'en branle pas une quand on commence à sérieusement se tataner. Ioga... ne m'a pas laissé un souvenir impérissable non plus. Mais globalement, j'étais satisfait des comportements esquissés.
Là où mon opinion commence à perdre de sa superbe, c'est que c'est encore un film qui s'effondre tout à coup sur lui-même. Comme si on se rendait compte qu'on avait soudainement plus de budget et encore moins de temps pour boucler l'histoire.
A mes yeux, après la maison du Cancer (la troisième du coup ?), il n'y a déjà plus rien à voir (quelques rapides échanges de coups contre Aiolia, ainsi que contre Shura et Milo, mais vite fait). Les combats sont expédiés, l'histoire déjà pas super brillante niveau cohérence s'effondre complètement, et on se retrouve rapidement à voir le grand méchant se transformer en giga-super-monstro-bêbête-géante qu'il faut transpercer grâce au pouvoir fusionné de l'Amitié.
Fin japonaise classique. Quand on sait plus quoi faire, on met un monstre immense, un affrontement à base de pew-pew sans intérêt, et un discours bidon à la fin.
Ikki et Aphrodite sont les grands oubliés du scénario (avec le maître de la Balance qui n'aura pas fait le déplacement, pas même en flash-back). Et on peut facilement dire que le dernier tiers du film (qui représente le trois-quart de l'histoire, quand même) est un massacre.
A la différence de nombre de puristes (et pourtant, je suis bien mordu), j'ai trouvé très sympathique la Maison du Cancer. J'ai été très fortement surpris, et ai pensé que le scénariste devait haïr Masque de Mort, mais ai drôlement apprécié cette touche de comédie (tout comme le très sérieux Shiryu explique dans quel ordre ils vont franchir les maisons, et que les chevaliers s'ennuient et se font la malle).
Tout ça pour dire, c'était une chouette expérience, et dans les conditions adéquates, vous pourriez très bien apprécier aussi ! ~
(*Petit signe de la main à feu le-club-des-nanars de Kanapeach*)---------------------------
Je n'ai pas encore vu
The Voices, mais l'avertissement sur le côté gore/film d'horreur est bienvenu. Je m'attendais aussi à quelque chose de résolument comique... et n'ayant pas l'estomac bien accroché, je crois que j'aurais souffert de la déconvenue ~