Merci pour ton point de vue Squik car j'hésite vraiment à aller voir Connasse - Princesse des Coeurs, d'autant plus que j'ai les mêmes craintes que Durendal alors qu'il en a pourtant fait une critique assez élogieuse.
Pour le reste :
Nos Femmes
J'adore aller au cinéma mais je vois néanmoins très peu de films français, pourtant j'aimerais y aller plus souvent. Par fierté française, par envie de soutenir les petits (et gros) producteurs de l'hexagone. Hélas, les films proposés ne me tentent pas vraiment, encore plus quand ils ont leur succès : je ne suis pas allée voir La Famille Bélier, Supercondriaque ou Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu par exemple. J'ai fini par les visionner, mais je ne suis pas allée me jeter dans une salle obscure pour fêter le renouveau du cinéma français.
Je vais de moins en moins au théâtre ces derniers temps mais c'est un art que j'apprécie beaucoup. Nos Femmes est l'adaptation de la pièce éponyme. "Max, Paul et Simon sont amis depuis 35 ans. Une amitié joyeuse, assidue et sans nuage. Si leur vie professionnelle est une réussite, le bilan de leur vie privée est plus mitigé. Un soir, nos trois amis ont rendez-vous chez Max pour une partie de cartes. Simon apparaît anéanti, et raconte qu’il s’est disputé avec Estelle son épouse et que dans un accès de colère, il l’a étranglée. Max et Paul sont saisis d’effroi. Surtout quand Simon les supplie de lui fournir un alibi afin qu’il puisse échapper à la prison. Max et Paul hésitent. Mentir à la justice ou dénoncer leur meilleur ami ?"
C'est donc une pièce sur fond de violence conjugale qui se joue ici. Je suis allée voir ce film car j'apprécie beaucoup les trois acteurs principaux que sont Daniel Auteuil, Richard Berry et Thierry Lhermitte. En revanche, je ne suis pas du tout fan de Thomas Langmann en tant que producteur (condamné à quatre mois de prison avec sursis en 2008 pour des violences commises sur la mère de sa fille BTW, c'est donc un sujet qu'il connaît bien), à qui l'on doit Le Boulet, Double Zéro, Le Mac et autres films du même acabit. J'adore les trois acteurs, mais il faut faire attention car, comme me l'a très justement dit un collègue, même si tu aimes le Nutella, le foie-gras et le fromage de chèvre, tu n'aimeras pas forcément les trois en même temps. L'exception qui confirme la règle est que j'ai apprécié de voir réuni ce trio d'acteurs.
On voit clairement que le film est une adaptation d'une pièce, avant tout par la façon de cadrer les plans et le fait que tout soit tourné quasiment dans une pièce unique. Hélas, la réalisation donne l'impression de vouloir filmer comme si l'on était réellement au théâtre, il y a donc quelques focales qui m'ont donné un peu le tournis alors que le plan en lui-même passerait sans problème sur scène. Egalement, le cadrage et les cuts lors de discussions sont parfois brutaux. Je pense à une scène en particulier qui m'a marquée, où deux des personnages échangent, l'un dos à la fenêtre ensoleillée, l'autre dos à la bibliothèque, dans une forte pénombre. Les décalages flagrants de luminosité entre les deux protagonistes sont assez choquants pour l’œil lors de leur discussion, ce qui n'aurait pas dérangé le moins du monde au théâtre.
Le film fait rire, a quelques mots bien placés, des phrases percutantes, mais le tout est creux. Les trois-quarts des scènes intéressantes sont dans la bande-annonce et la fin retombe comme un soufflé. Il y a quelques perles inattendues comme Pauline Lefèvre ou la scène de danse de Richard Berry que je ne vais pas spoiler, mais on sent de la fatigue dans ce film. Fatigue de cette volonté de devoir faire rire à tout prix. En tant que pièce de théâtre je valide Nos Femmes, en tant que film malheureusement beaucoup moins.
Pyramide
The Pyramid, ou Pyramide en France, est un film d’horreur prêt à sortir au cinéma le 6 mai 2015. J’ai regardé beaucoup de mauvais films d’horreur récemment, mais cela là est sorti du lot, dans le bon sens du terme heureusement. Pyramide a dans son staff Grégory Levasseur et Alexandra Aja (je m’étais fait une idée sur le film avant de voir son nom dans les crédits, donc ma grande estime à l’égard de ses films ne m’a nullement influencée sur ce que je vais vous écrire ici).
Il nous raconte la découverte d’une nouvelle pyramide en Egypte, enfouie dans le sable, où des archéologues (accompagnés par un duo de cameramen) vont aller la visiter aussi légalement que l’on peut le faire dans les vraies catacombes de Paris…
Je pensais via les premiers plans que le film serait tourné caméra à l’épaule (ce que je déteste de plus en plus) mais ce n’est pas vraiment le cas. Cette façon de filmer représente à vu d’œil 20% du film et s’explique quand cela est le cas.
Concernant l’histoire, j’ai été bien moins déçue que je ne l’aurais pensé. Encore des personnes qui vont explorer un endroit inédit en filmant le tout, ce qui est revu et archi-revu, avec toutefois une plus-value ici. La semaine dernière encore j’ai visionné La Crypte du Diable, qui part du même synopsis (il faudrait que je les lise en amont du film de temps à autres) et pour le coup j’ai été bien plus déçue que je ne l’aurais pensé. La base n’est donc pas inédite mais les raisons pour lesquelles la pyramide a été bâtie et ce que l’on trouve à l’intérieur m’ont ravie. Je suis passionnée de mythologie égyptienne car je voue un véritable culte aux mystères anciens comme futurs (je parlerai bientôt de Mars One dans un prochain article) et j’ai trouvé ici de quoi me réjouir. Je ne pense vraisemblablement pas avoir vu un film à tendance « pyramidale » depuis La Momie, c’est dire.
Même si le film m’a enthousiasmée, les effets spéciaux visibles ne m’ont pas franchement convaincue au même titre que certains éléments qui auraient pu encore être poussés plus loin. Néanmoins il n’est pas un mauvais film, sans être sensationnel, et tire son épingle du jeu de l’originalité de ce qui se cache au sein de ladite pyramide …