A perfect day (Benicio del Toro): Balkans, 1995. Un petit groupe d'humanitaires doit sortir un cadavre d'un puit pour éviter la contamination des populations locales. Problème: leur dernière corde vient de casser, et les règles établies par l'ONU sont très strictes concernant ce genre de situation. Et voici donc comment 2 véhicules se mettent à rouler de village en village à la recherche du sésame qui leur permettra de mener leur tâche à bien, dans une campagne où un cessez-le-feu fragile pourrait voler en éclat à la première occasion...Mon avis: Les amateurs d'humour noir et de cynisme seront ravis. Car trouver une simple corde pour terminer une affaire qui pourrait se plier en 5 minutes s'il n'y avait pas toute cette lourdeur administrative va se révéler une vraie gageure et mettre à mal la patience et les idéaux des membres de cette petite équipe plutôt rock’n’roll.
Il faut dire qu'entre les militaires de l'ONU qui mettent des batons dans les roues à tout moment, l'agressivité à peine voilée des locaux, les gosses qui se baladent armés sur les routes et les cadavres de vaches croisés en chemin (potentiellement minés)... On est bien loin d'une sympathique balade touristique.
Le film joue donc à fond la carte du 36ème degré, pour illustrer à merveille l'absurdité d'un conflit dont tout le monde semble se foutre éperdument, à commencer par ceux qui sont sensés aider nos braves pieds nickelés.
Mais le film sait aussi se faire grave sur certaines séquences, histoire de rappeler que même si l'on essaie de rester léger, on parle toujours d'évènements dramatiques et de purification ethnique. L'une des séquences les plus marquantes du film (accompagnée sur "Sweet Dream" de Marylin Manson) risque d'ailleurs de choquer les âmes sensibles, même si rien n'est montré, juste fortement suggéré.
Bref, une vraie réussite d'humour noir et de cynisme, portée par une brochette d'acteurs plutôt convaincants dans leurs rôles.