Sujet: Cinéma

[sarthasiris]

Je suis devenu légèrement pessimiste en lisant vos avis, pourtant jusqu'à présent j'ai toujours kiffé ses films. On verra.

[Minuit]

Sauf que chez Yuasa, y'a du fond. Beaucoup de fond.

Franchement, j'ai clairement bâillé plusieurs fois devant Climax et j'en suis ressorti vaguement indifférent. C'est totalement le genre de film que j'aurai oublié dans quelques semaines. Voire dans quelques jours. C'est quand même fou de se dire que, en matière de formalisme abscons et stérile, Dead or Alive III m'aura davantage marqué que Climax.

[jinrho78]

Ba c'est juste que le Gaspard y prend la rouille.
Maintenant j'ai l'impression qu'il se contente d'approfondir son vocabulaire plastique en lien avec le langage visuel comme ce qu'il avait fait dans Love, c'était des tableaux du Caravage mêlé de pâle et d'écarlate à l'image de ses passions auto-destructrices qui semblent le fasciner...
Enter The Void était ce qu'il y avait de plus abouti en tant que champ lexical autonome.

Après comme pour Yuasa on aime Gaspard pour son univers, les marginaux, la drogue, les noctambules, la drogue, les queer en cuir, la drogue, les trav', la drogue, les excès, la dro... bref.
_{c'est son truc', le type se balade même en latex dans les boudoirs sordides ou tu rases le plafond du crâne et tu te fais rafraîchir par les gouttes de condensation.}

C'est quand même fou de se dire que, en matière de formalisme abscons et stérile, Dead or Alive III m'aura davantage marqué que Climax.

Roooo là t'abuses de comparer avec l'esthétique de Takashi Miike dans l'un de ses films les plus improbables.
 Miike c'est la splendeur du kitsch japonais transcendant sa fonction de mauvais goût ostentatoire en performance absurde dans l'esprit Gutai mêlé au Théâtre de la cruauté de Artaud et le nihilisme de Kitano.

Cela dit l'analogie n'est pas conne parce que dans le fond, lui et Noé ont la même façon de construire crescendo vers les extrêmes en étirant jusqu'à la déformation la plus totale, c'est comme si ils charcutaient le film en cours de route pour lui donner un second souffle.

D'ailleurs ces derniers temps Miike a fait pas mal d'adaptations genre le truc des cafards là Terra Formars, Blade of Immortal et même Jojo's Diamond is Unbreakable!
ça me donne grave envie depuis 1 an, je me le garde pour mon after mal de crâne cloué au pieu au sortir de bamboche.

[Nakei1024]

Le premier trailer du prochain "How to train your dragon" ("Dragons 3" chez nous)

Edit: Johnny English (contre attaque): Une nouvelle aventure de Mr BEAN (on peut le dire), dans laquelle le pire agent de sa majesté se voit forcé de reprendre du service pour arrêter un dangereux pirate informatique qui provoque catastrophe sur catastrophe en Angleterre, à commencer par révéler l'identité de tous les agents Britanniques à travers le monde, d'où le rappel nécessaire de JH...


Le film est sympa, avec un anti-héros toujours aussi maladroit et définitivement fâché avec les nouvelles technologies, à commencer par une simulation de mission en VR, quelque peu chaotique...
Cela-dit, c'est peut-être moi mais j'ai l'impression que Rowan ATKINSON commence à être un peu usé dans son registre, et peine à proposer des gags réellement innovants pour surprendre le spectateur.
De même, le scénario prévisible ne surprendra pas grand monde.

Mais malgré cela, on ne boude pas son plaisir et ce cher Johnny English parvient une fois encore à amuser le spectateur avec ses pitreries.
On notera également la performance d'Emma Thompson qui campe une première ministre britannique engluée dans les ennuis causés par le hacker, et qui serait prête à accepter n'importe quoi pour amener une note positive dans son mandat et pouvoir se présenter la tête haute face aux Britanniques... Un petit clin d’œil à Thérésa May embourbée avec le Brexit?

[Nakei1024]

The Predator: Peut-être est-ce parce que je ne voue pas une passion pour la licence, n'ayant vu que le premier Predator (une seule fois) sans qu'il m'ait marqué plus que ça (et je doute que AvP soit une référence valable), mais moi je l'ai trouvé fun ce film. Certes pas au point d'en faire un indispensable futur dans ma BR-thèque, l'ensemble restant malgré tout très moyen, mais quand je vois ce qu'il se mange sur Allociné et sur les quelques vidéos de Youtubeur que j'ai pu voir, je me dis qu'il ne mérite pas nécessairement toute cette haine non plus.

Après, je peux comprendre que le changement d'ambiance puisse énerver les fans: la "Marvelisation" avec les protagonistes légèrement cinglés qui se vannent et balancent des punchlines à tous bouts de champs, façon Avengers ou Gardiens de la galaxie... Si un jour on faisait ça sur une licence comme Alien, j'imagine que moi aussi je serais l'un des premiers à hurler.
Mais quand même.

La réalisation m'a semblé tout à fait correcte et finalement ce petit groupe de vétérans légèrement traumatisés et dérangés par leurs expériences passées m'a plu.
Ce sont presque plus les dialogues entre humains qui assurent le fun et le plaisir du film, contrairement aux séquences avec ledit Predator.
Parce que sans être un expert de la licence, du peu que j'en sais on parle avant tout d'un chasseur: patient, méticuleux et efficace. Pas invincible malgré tout mais expert dans son domaine, ce qui lui donne quand même un sacré avantage sur les troufions qu'il affronte.
Or ici, le modèle XXL qu'on croise, c'est un peu comme si on nous sortait la version Space Marine (40K) du chasseur: bourrin, quasi invincible et pas vraiment subtil. Du coup là aussi je peux voir ce qui ne plait pas aux fans, le passage du "chasseur" au "guerrier".

Et je rajouterai que la VF ne m'a pas parue si mauvaise.

Au vu de la conclusion, on reste sur une fin ouverte qui peut potentiellement laisser la voie à des suites. Personnellement je n'ai rien contre, avec la même ambiance, mais je veux voir un vrai traqueur comme on a pu l'imaginer jusqu'à présent.

Le trailer en VF

[Sacrilège]

n'ayant vu que le premier Predator (une seule fois) sans qu'il m'ait marqué plus que ça (et je doute que AvP soit une référence valable)

Je pense que tu as vu celui qu'il fallait voir. Les deux AvP sont plutôt nuls et Predators sorti en 2010 m'a frappée de par son aspect plutôt neutre et symptomatique du film qu'on oublie dès le lendemain.
J'ai moi aussi trouvé celui de cette année assez réussi, il prête à sourire (mais dans le bon sens du terme), l'action est là, le second degré aussi. C'est parfois un peu confus mais pas mauvais dans la globalité.
Pour la fin ouverte, une trilogie est à venir, qui dépendait il me semble de l'accueil de celui-ci.

J'ai aussi vu A Star Is Born et j'ai été conquise par les deux acteurs principaux (Cooper et Lady Gaga), sans avoir vu en comparaison les précédents films. J'ai fortement apprécié le choix de l'actrice pour ce film vu le parallèle qu'on peut faire avec sa vie et son style musical et la bande-son est vraiment plaisante (alors même que je fuis en général ce genre de films romantico-musico-dépressif).

Concernant Venom je ne comprends qu'à moitié les mauvaises critiques qui lui sont faites. Sans doute car je suis assez ignorante de l'oeuvre originale et voir le méchant en mode gentil ne m'a pas du tout choquée. Le film fait son devoir de divertissement et je dois avouer beaucoup aimer les histoires de schizophrénie "non naturelle". Comme dans Upgrade, très bon film sur l'intelligence artificielle, même si les ficelles du scénario sont prévisibles, et qui n'a hélas pas été diffusé dans un aussi grand nombre de salles.

[AyanamiRei]

The Predator, je me demande si l'on aura un remontage par le réalisateur... La "critique" d' Opération Frisson m'a en tout cas conforté dans l'idée d'attendre le disque ou la diffusion TV.

Le cinéma de Noé est prenant, il vous projette dans les événements, il vous écœure, mais il nous fait ressentir des émotions.

Y'a-t-il réellement une charge émotionnelle dans ce film? Le seul instant où j'ai ressenti qqch, c'était lorsque la caméra s'enfuit dans un couloir alors qu'on entend une jeune femme crier comme un cochon saigné puis s'éteindre. Globalement, j'ai juste vu un spectacle son et lumière (avec parfois un joli jeu de caméra, servant peut-être un propos) presque sans queue ni tête, une sorte de projection d'aquarium devant laquelle j'ai réprimé ou non quantité de baillements.
L'amateur de Noé qui m'y a invité avait l'air d'avoir des palpitations durant la séance. Il m'a avoué avoir eu "plein d'émotions" mais je mets cela plus sur le compte d'une décharge de stimulus visuels et auditifs (le garçon est subjugué par tout ce qui est bruits électroniques) et des réactions physiques qui en découlent. Il m'a demandé ce que j'avais senti et je n'avais rien à répondre.

J'étais tt de même très déçue qu'en offrant son premier film de format courant (1h30/45), cette limite ne lui permette pas d'enfin exprimer toutes ses capacités en subissant des contraintes. Au contraire, c'est comme si il continuait purement et simplement son truc.

PS: j'ai qd même une scène favorite, le cadre de salon au tut début, qui nous offrait Possession et m'a rappelé que je n'avais tjs pas vu La maman et la putain.

[Minuit]

Sensation serait plus juste sans doute qu'émotion pour qualifier le cinéma de Noé.

Pour le reste.

Girl

Je vais toujours voir les Caméra d'or de Cannes, c'est un peu une tradition, même s'il s'agit du plus grand foyer du naturalisme écœurant avec Sundance. L'année passée cependant, j'avais a-do-ré Jeune Femme, que j'avais trouvé léger, brillant, vibrant : bref, tout ce que n'est normalement pas un film naturaliste moderne.
J'ai sincèrement cru que Girl allait verser dans la même direction. Très honnêtement, la performance de l'acteur principal est incroyablement excellente. Il porte à merveille les deux premiers tiers du film, qui souffrent de quelques vices çà et là (cette fixation sur les parties génitales m'a doucement fait rire) mais sont globalement rondement menés, et formellement, les scènes de danse sont admirablement rendues.
Evidemment, si je parle en bien des deux premiers tiers, c'est parce que le dernier pêche. Pour faire simple, c'est tout le naturalisme (français) que je vomis. Du mélodrame dépressif en veux-tu en voilà, on verse tellement dans le pathos que ça crée des inondations, la fin est grotesque, d'une pornographie morbide et glauque qui est la cause même de l'effondrement du film. Le clou du spectacle reste le dernier plan, abject d'optimisme, légitimant la trame scénaristique et les choix méthodologies et esthétiques du métrage.

[Sacrilège]

Je pense avoir utilisé le terme émotion à bon escient ; c'est aussi ce qui fait qu'une appréciation d'une oeuvre est bien différente d'une personne à une autre. Peur et dégoût peuvent être applicables vis-à-vis de Climax, en ce qui me concerne.
Les sensations sont plutôt ce que je ressens quand je consomme de l'ergot de seigle justement, comme les personnages du film. Je comprends que ce film ne fasse pas l'unanimité, n'ayant que peu apprécié les autres films du réalisateur.

[Nakei1024]

Illang -  La brigade des loups - Trailer

[Nakei1024]

Le grand bain: Honnêtement, ce film m'a fait un bien fou. Pas seulement parce qu'il s'agit d'un "feel good movie", mais parce qu'à l'heure où le cinéma Français semble ne sortir qu'une majorité de comédies médiocres (Les Tuches, Alad'2, Le flic de Belleville...pour ne citer que les exemples les plus symptomatiques), ben c'est plaisant de voir quelque chose qui relève le niveau.

Sincèrement, les dialogues sont bien écrits et font mouche, les acteurs sont au top dans leur performance et incarnent à merveille ce petit groupe de loosers en qui personne ne veut croire.

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La seule fausse note ce serait la fin qui se termine sur un happy-end total pas nécessairement indispensable selon moi pour conclure l'histoire de manière crédible et satisfaisante.

Bref, voilà un film qui m'a redonné foi en l'avenir du cinéma Français (de temps à autre une piqûre de rappel ne fait pas de mal).

[jinrho78]

Rien que parce qu'il y a Leila Bekhti je jetterais un oeil.

[Zero70]

Halloween

J'avais un peu peur pour ce film, vu que beaucoup se sont plantés en essayant de reprendre de vieilles licences horrifiques. Mais il faut avouer que le résultat est là : réalisé par David Gordon Green, le film a pour producteur John Carpenter, qui n'avait plus officié sur la saga depuis Halloween III.

La patte de Carpenter se fait vraiment ressentir sur tout le film, qui est une suite directe du premier et propose une voie différente.

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Le plus important, c'est qu'il n'y a plus de lien de famille entre Michael Myers et Laurie Strode.

J'ai été content de voir le retour de Jamie Lee Curtis : 40 ans après, son jeu d'actrice est toujours aussi bon. C'est un très bon slasher comme on en a pas vu depuis au moins 20 ans. Le film a aussi ses défauts.

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Mon principal regret c'est que Michael Myers est uniquement représenté comme une brute sanguinaire, comme l'incarnation du Mal, une sorte de créature dont la compréhension échapperait à tout humain ; alors que le lien familial avec Laurie Strode permettait justement de le rendre un peu plus humain.

Bref, si vous voulez voir un vrai film d'horreur en cette fin d'octobre, foncez vers Halloween (et évitez les ringards The Predator et Venom).

[kisagi]

L'affiche française de Spiderman New Generation :

[Sacrilège]

J'ai été content de voir le retour de Jamie Lee Curtis : 40 ans après, son jeu d'actrice est toujours aussi bon. C'est un très bon slasher comme on en a pas vu depuis au moins 20 ans. Le film a aussi ses défauts.

Par rapport à ton exemple en spoiler, j'ai justement trouvé plus judicieux de faire table rase sur les différentes suites tirées par les cheveux pour simplement faire une suite au tout premier film.
J'ai pris plaisir à retrouver Jamie Lee Curtis et la musique emblématique, mais certaines ficelles du genre horreur sont parfois trop grosses pour être crédibles dans l'univers.

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Malgré l'happy end, se préparer autant de temps, avoir autant d'armes et se faire avoir tout bêtement en se défendant avec ses mains, ça m'a plus fait rire qu'autre chose.

Il n'en reste que je l'ai tout de même préféré à Johnny English Contre-Attaque que j'ai trouvé ahurissant de bêtise, et Chair de Poule 2, plus familial que le premier donc pas vraiment pour moi, même s'il bénéficie de très bons effets spéciaux.