Outre sa durée, cette bataille finale, elle ne m'a pas fait vibrer, à aucun moment.
Il y'a des dizaines de batailles dans le cinéma plus ou moins vieux, dont les scènes de bataille provoquent encore chez moi un mélange d'excitation et de fébrilité, même en les connaissant désormais presque par cœur, des passages de quelques secondes qui continuent à faire vibrer la corde sensible du fan que je suis. Il y a la plupart des séquences de bataille de la trilogie originale de
Star-Wars, même la bataille finale de
Rogue-One, la bataille de Zion dans
Matrix Révolution, les batailles du gouffre de Helm ou le siège de Minas-Tirith dans le
Seigneur des Anneaux (la charge des champs du Pélennor, mythique), ou plus proche: l'attaque de New-York dans le premier film
Avengers... Dans chacun de ces films, je ressentais le côté épique de ce que je voyais, j'éprouvais de l'empathie face à l'héroïsme presque forcené et opiniâtre des protagonistes confrontés à un ennemi presque invincible.
Et là rien, même quand les Avengers ramènent tous leurs copains pour crier haut et fort que non, Thanos n'aura pas le dernier mot et que son armée ils vont la fumer. Alors que putain, c'est généralement le genre de séquence que j'apprécie par-dessus tout.
Là j'ai juste eu l'impression qu'on me mettait un beau passage de fan-service dans lequel chaque personnage du MCU aurait son moment d'action badass. Ils ont même réussi à caser un petit moment girls-power, c'est dire.
Eh ben non, c'est juste un joli produit commercial, présenté dans un très bel emballage, mais auquel il manque ce soupçon de créativité et d'originalité pour vraiment marquer durablement le spectateur.
Mais en même temps, est-ce que ça doit vraiment me surprendre? Le MCU, depuis ses début, est-ce que ça n'a pas été ça?
Une saga de films réalisés avec de gros moyens, selon une recette et des ingrédients spécifiques dont on ne s'écartait que très peu et très rarement. Cela donnait des produits calibrés et de très bonne facture, à même de plaire au public de tous âges, mais auxquels il manquait un côté réellement personnel et original. Ce petit piquant qui surprend le spectateur et transforme un produit de qualité en véritable œuvre d'art.
Ça me fait penser aux dernières saisons de
Shokugeki no Soma, lorsque le directeur Azami cherche à imposer sa vision de la cuisine qui donnera des plats certes très bons et de qualité, mais annihile tout esprit d'innovation, de créativité surtout toute personnalité chez ses élèves.