J'accuse: rien à ajouter à l'avis précédent, si ce n'est l'aspect bien trop artificiel / virtuel des décors dans certaines scènes (principalement les images en extérieur).
J'accuse, j'avoue que j'hésite à aller le voir: d'un côté il y'a de supers acteurs, le sujet est vraiment exceptionnel et apparemment, la réalisation a l'air top.
De l'autre côté, il y a tout le scandale autour de Polanski...
Qui n'a aucun rapport avec l'affaire Dreyfus, ou la capacité du réalisateur à effectuer son travail. (pour ce qui est de la réalisation, à force de faire des films "lustrés" de + en + depuis Le Pianiste, elle a du mal à se hisser au niveau de ses périodes précédentes)
La semaine dernière:
Knives Out: comme dit plus haut, excellente surprise. Probablement LE film de divertissement de l'année (avec qq clins d'oeil à des thèmes sérieux malgré tout), parfaitement ficelé/trouvé et bénéficiant de chouettes acteurs (l'héroïne aura été une découverte pour moi, et Don Johnson une sacrée réanimation surprise). Comme quoi, ce réalisateur sait faire des choses très différentes (Looper, son film "noir" en période contemporaine, SW, ceci).
Last Christmas: venue pour la musique et Emma Thompson, fortement regretté. Scénario du niveau d'un téléfilm (malgré le côté rafraichissant d'éviter une énème comédie romantique de Noël), où est la Thompson ayant réécrit un Austen pour le cinéma?
L'interprétation? Un jeune homme typé très charmant qui a beau s'égosiller s'écrase contre le mur qu'est Clarke (personnage détestable, ok / actrice totalement quelconque? de quoi couler le truc). Le pire, TOmpson se l'est tout de même réservée avec ce personnage d'immigrée caricatural à un point exaspérant.
Cette semaine:
Blinded by the Light: les années 80 (avec leur musique, Thatcher/reagan, le chômage, les têtes rasées, etc), un "coming-of-age" britannique bateau mais fonctionnant, une BO essentiellement composée de Springsteen (une bonne dizaine de titres, incluant une apparition furtive de mon favori qu'il avait offert à Patti Smith).
Je n'attendais rien à part prendre plaisir à réécouter la musique, j'ai eu un joli film de Gurinder Chadah (dont on n'entendait plus particulièrement parlé depuis Kick it like Beckham)
Motherless Brooklyn: un plaisir de retrouver les éléments essentiels du "film noir" (le film suit précisément sa leçon, comme
Chinatown en son temps) et de voir Edward Norton jouer la comédie, sans oublier une BO excellente (même la chanson en arrière-plan qui devrait pourtant faire "tâche"). Les 10-20 premières minutes sont très efficaces malgré l'aspect maladroit de ces opérations.
Mais revoir Norton à la réalisation n'est pas un cadeau (je ne voulais pas le juger juste sur "Anna" mais maintenant...). Non seulement, le film n'a pas été assez aminci mais l'histoire est à la limite du lisible parfois (à l'opposé de la mécanique parfaitement claire du Polanski cité plus haut) et il y a pas mal de raccords bizarres (je me suis demandée si c'était voulu à force).
Hâte de continuer cette semaine de cinéma anglophone avec
Vice ce soir, Cpt Fantastic demain,
The Miracle Worker dimanche et surtout...
The Lighthouse lundi soir !