Blindness
Une épidémie se répandant à grande vitesse dans une ville rend tous les habitants touchés aveugles ; voilà le synopsis du film.
On s’attend vraisemblablement à un énième film « d’horreur » ou au moins à suspense du à une maladie suspecte dont on ne sait rien et qui apparaît comme par magie, à cause d’un dérèglement de notre évolution humaine ou à des tests cliniques à effets néfastes.
Heureusement non. Mêmes si ce sont les cas des deux films auxquels ce film m’a pourtant fait penser (Je suis une Légende et Phénomènes).On ne sait pas d’où vient ce mal mais il est bel et bien là et il faut faire avec. Les individus contaminés sont alors placés en quarantaine, ainsi que la femme pourtant saine de l’un d’entre eux, prétendant être touchée elle aussi pour pouvoir rester avec son mari. Ils sont donc une bonne trentaine, guidés sans vraiment le savoir par la femme qui voit, mais qui ne veut pas que cela se sache.
Je ne vais pas vous raconter la suite car là commencerait le spoil. Il se passe beaucoup de choses dans ce film, autant « réelles », c'est-à-dire des faits, des actions qui procurent une certaine continuité dans l’histoire mais aussi des choses plus « intellectuelles », qui invitent à réfléchir sur les maux que cela engrange mais aussi sur ceux qui se résolvent (le cas du racisme qui reste présent mais largement atténué de par l’absence de vision, les besoins humains d’affection, la nécessité d’un chef et les dangers qui s’en dégagent, etc.). Tous ces sujets sont abordés de manière simple, avec une volonté de remettre en question la société mais surtout les mentalités, sans pour autant jouer les moralisateurs ou montrer un exemple à vivre.
En outre une très belle fin, pleine d’espoir et empreinte de tristesse qui nous montre qu’il ne faut jamais se fier aux apparences, au destin tout tracé des autres mais aussi et surtout du sien.
J'ai aussi vu au passage la bande annonce pour Tokyo, bande annonce complètement loufoque parlant de monstre nocturne, de femmes robots d'après ce que j'en ai compris et d'hikikomori. A voir ...