L'échange : J'étais assez réticent au départ avec ce film, même si je suis parfaitement conscient du talent d'Eastwood en ce qui concerne la réalisation. Mais voila, d'une part, Angelina Joli qui, jusqu'alors n'avait rien d'une grande actrice à mes yeux (cf. Tomb Raider, Mr. et Ms. Smith, Wanted...) occupe le premier rôle, et en plus le pitch, tel que la presse le formulait, laissait envisager une histoire particulièrement mièvre et sans intérêt autour d'une énième erreur judiciaire des LAPD.
Finalement, j'ai découvert un film très beau, très dur aussi alors que je ne m'y attendais pas (j'aurais du, surtout après Million Dollar Baby) et surtout des acteurs très bons dans leurs rôles. Je suis un fan inné de John Malchovitch, qui a un talent fou pour jouer les gros véner, les gros tarrés, ou les deux à la fois. Angelina Joli crève bien l'écran, sortant de ses rôles nases où elle montre ses jambes, ses fesses, ses seins et ses lèvres pulpeuses. Bref, une excellente surprise et un film qui mérite vraiment d'être vu, pour son histoire, son atmosphère et sa réalisation très propre.
Milk : Pour celui-ci, je me suis dit "j'ai pas vu Brokeback Mountain, il faut au moins que je vois celui-là". D'autant plus que Sean Penn, le bad boy de 21 grammes et de Mystic River, doit valoir le coup en militant homosexuel débridé.
Effectivement, le film est un peu kitch autour des rapports homosexuels entre hommes. Peu de séduction, beaucoup de sexe en fin de compte. Les gros roulages de patins que l'on rencontre parfois peuvent en choquer certains (un pote à moi n'était pas friand de ces séquences ^^"), mais bon rien n'est réellement hors de propos, et le scénario en lui-même est plutôt intéressant.
On observe réellement la création et l'évolution d'un mouvement revendicatif au milieu d'un Amérique très puritaine, et très peu tolérante vis-à-vis des "déviances" de ses concitoyens.
Après, vous devez le savoir, Sean Penn a remporté le prix du meilleur premier rôle masculin aux Oscars, et ce n'est pas ça qui transforme le film en une référence, ni en une tuerie.
Disons que l'acteur est très crédible en tant qu'homosexuel. De là à parler de chef-d'œuvre, je ne vois pas trop pourquoi on le ferait, ni comment on le justifierait.
La réalisation est bonne, et nous vient directement de l'ami Gus Van Sant, dont les films me laissent parfois de marbre, mais qui pour le coup ne fait pas trop de trucs bizarres ^^"
Enfin voila, si l'histoire de l'émancipation des gays aux USA vous intéresse, voyez ce film. Si vous êtes homophobes, ne le voyez pas (mais vous êtes un gros con =}).
Zack and Miri Make a Porno : Comme quoi, étant donné que Diyo me disait je sais plus où qu'à force de références à youporn, j'allais passer pour un gros pervers, je dois dire que l'existence de ce film, franchement pas top au demeurant, me fait quand même plaisir.
En effet, ce film stigmatise une déviance contemporaine des américains, à savoir l'omniprésence du sexe. Ce film, on s'en doute quand on voit le titre, en parle beaucoup.
Histoire que vous captiez le truc, je vous fait un pitch pourri. Zack et Miri sont colocataires dans une barraque sympa, mais ne gagnent pas beaucoup de thunes et finissent par être couverts de dettes. Ils se connaissent depuis super longtemps, vivent ensemble depuis longtemps, mais n'ont jamais eu de rapports SEXUELS entre eux. Or, avec leurs problèmes financiers, une idée de génie traverse leurs esprits lumineux : devenir riche en faisant un film porno de fou.
Bon alors, objectivement, ce film est extrêmement vulgaire, aussi bien visuellement que scénaristiquement. Les acteurs ne sont ni bons ni mauvais, et forcément n'ont pas des tronches de super beaux gosses et de super bombes atomiques trop bien foutues. Nan nan, c'est un film de cul façon amateur quoi, avec un mec un peu rond et une fille quand même pas mal... Enfin voila, je me suis un peu fait rouler. Comme pour Tropic Thunder, où les mecs sur IMDB sortaient "c'est le film le plus drôle des 10 dernières années", bah là je me suis laissé guider par les commentaires élogieux de gros pervers frustrés (à mon humble avis), et j'ai eu tôrt.
Cela dit ! Ce film est la preuve irréfutable que le sexe est devenu un truc tellement anodin qu'on peut parler de bites, de vibromasseurs et de branlette sans choquer personne.