.::Tokkô::. Tokkô est un seinen enfanté par Tōru Fujisawa, que l'on connaît mieux pour son intelligence du comique (Great Teacher Onizuka, Young GTO). Ayant lu quelques pages de cette oeuvre, je peux dire que la mise en scène y est assez suggestive par moments, souvent sanglante (manga interdit au moins de 18 ans), et le dessin de Fujisawa, déjà précis et expressif, a gagné en détails. Rose hip rose du même auteur avait connu des problèmes de publication, oeuvre jugée trop violente. Tokkô souffre de la même irrégularité dans la diffusion : il existe deux tomes pour l'histoire principale, un tome pour une histoire parallèle, et plus rien ne paraît depuis début 2005.
Une série d'animation est diffusée depuis quelques semaines, adaptant le manga. Masashi Abe la réalise : je ne pense pas me tromper en affirmant que Blue Gender est son meilleur travail en tant que réalisateur. Il signe également le script. Koji Watanabe est à la fois chara designer et directeur d'animation (ce cas semble de plus en plus courant) : animateur-clé sur Armitage III, directeur de l'animation des mecha sur Armitage : Dual Matrix, chara design sur Blue Gender, directeur d'animation et animateur mecha sur le film de Blue Gender... NO MILK compose la musique : je n'en ai jamais entendu parler. L'animation est assurée par AIC Spirits et le Group TAC.
http://www.stanford.edu/~jliaw/blog/archiv.../tokko_crop.jpgUne belle illustration réalisée par un amateur.::Synopsis::.Shindō Ranmaru est un jeune inspecteur de police exercant dans la section d'investigation mobile (Tokki). Ses parents ont été tués lors d'un grand massacre dont les causes et les instigateurs restent inconnus. Sa seule famille est désormais sa soeur, Saya. Depuis cet accident, Shindô est tourmenté dans ses rêves par l'image d'une femme nue, guerrière qui chasse les monstres. Il apprend qu'il existe une section Tokkô, section spéciale de sécurité publique, couvrant ces crimes surnaturels. Il veut rejoindre la Tokkô.
.::Critique::.Tout comme le manga, la série présente à son début un immeuble ravagé, avec des nappes de sang... Dans le manga, c'est efficace, ici, la mise en scène manque de vigueur. La musique n'est pas mauvaise mais ne parvient pas à faire naître la tension. Et puis, la scène suivante est celle d'une fille en sous-vêtements réveillant son frère et jouant avec sa poitrine... Ne vous en faites pas, c'est comme dans le manga (plus appuyé que dans mes souvenirs), et ça ne dure pas.
Visuellement, c'est agréable : les couleurs ne sont pas délavées et sont plutôt bien associées, le dessin de Fujisawa n'a peut-être jamais été mieux retranscrit, même s'il est clairement moins fin que sur le papier. Soyons clairs, ce premier épisode n'est pas déplaisant, quelques scènes sont assez fortes, même si certains détails paraissent ridicules. Il faut laisser à la série le temps de prendre son ampleur.