Par contre, c'est un, gaulliste ou pas, conservateur et anti-Europe dans tous ses propos. De ce point de vue inutile de lui demander son avis sur un traité européen et ce peu importe de quoi il s'agit, on connais déjà sa réponse.
Donc comme disait Faustt, seuls ceux qui sont d'accord ont le droit de parler. Intéressant. Au passage, Dupont-Aignan, que tu connais bien mal, n'est pas anti Europe. Il ne veut juste pas de cette Europe là. Difficile de lui en vouloir.
Où est l'échec? Regarde autour de toi. Regarde ce qui se passe dans les pays du sud de l'Europe.
Tu nous parles d'avancée prodigieuse de la démocratie alors que que le peuple n'a jamais eu aussi peu de contrôle sur la législation et maintenant la politique économique depuis longtemps, étant donné que ses décisions sont maintenant prises au niveau européen et pas à l'Assemblée Nationale.
Tu nous parles de succès économique quand les économies des pays de l'UE sont pour la plupart au plus mal, et "bizarrement" ceux qui s'en sortent le mieux n'ont pour la plupart pas l'euro. Quand l'euro a été lancé on nous a dit qu'il apporterait le plein emploi à l'horizon 2010. Grand succès!
L'euro n'a jamais été un succès, on le voit bien aujourd'hui, et il ne pouvait pas l'être. Une monnaie doit être adaptée à l'économie du pays. Comment l'euro pourrait-il être adapté à des économies aussi différentes que celles de l'Allemagne et de la Grèce? Résultat on a une monnaie qui convient à l'Allemagne et qui étouffe les autres états. Cf les pertes de compétitivité en zone euro sauf en Allemagne. Cf la part de la zone euro dans le PIB mondial en constante diminution alors que bizarrement celle des USA ne bouge pas. Cf ce qui se passe en Grèce, Portugal, Espagne.
Tu parles de la Grèce, mais elle n'aurait jamais du faire parti de la zone euro, c'est en partie à cause de l'euro qu'elle en est là et elle ne pourra pas relever la tête tant qu'elle n'aura pas une monnaie adaptée à son économie. Même chose pour l'Espagne et le Portugal. Je ne suis même pas sur que les 6 d'origine auraient pu avoir une monnaie unique. En l'état, l'euro convient à l'Allemagne.
Maintenant vu que tu me traites d'affabulo-conspirationniste quand je parle de fin de l'euro, je vais t'expliquer pourquoi ça va finir par lâcher.
Ce qui fait peur à nos eurocrates c'est la sortie d'un des états en difficulté, qui par effet domino entraîne d'autres sorties. D'où le plan de sauvetage de la Grèce.
Sauf que ce plan est une chaine de Ponzi: l'argent vient pour une bonne partie de pays comme le Portugal, l'Italie, l'Espagne, qui sont eux-même ruinés et empruntent à des taux indécents pour prêter à la Grèce qui ne remboursera jamais. On prête l'argent qu'on n'a pas, tel Bernie Madoff.
On continue: maintenant c'est le Portugal puis l'Espagne qu'il faut sauver. Sauf que le coût du sauvetage espagnol est largement plus élevé. Et la martingale continue, 10 à 20% de ce coût est assumé par l'Italie. L'Italie qui est
ruinée et emprunte à des taux indécents, et qu'on pousse donc vers le point critique(où on aura besoin de la "sauver" à son tour) en la faisant emprunter à des taux indécents pour pouvoir prêter à l'Espagne de l'argent qu'elle ne reverra jamais.
Là où ça fait mal c'est que l'Italie a la 5eme dette mondiale. On le sort d'où l'argent à ce point là?
On continue à prêter l'argent qu'on n'a pas jusqu'à ce que ce soit la BCE qui fasse banqueroute? Brillant! Je rappelle que Madoff a pris 150 ans de prison pour la combine qu'on est en train de faire.
Tout ça pour sauver la face des eurocrates, qui est de ce fait la face la plus chère depuis Hélène de Troie. Je n'invente rien.
Le hic c'est qu'on est déjà au point de non retour. Les dégâts auraient pu être limités si la Grèce était directement sortie de l'euro. Maintenant que la BCE est exposée à hauteur de 500 milliards aux dettes des pays "sauvés", c'est l'explosion dès que(pas si) l'un d'eux fait défaut et sort et l'un d'eux finira par sortir. Parce que la chaîne de Ponzi ça ne dure qu'un temps, comme chez Bernie Madoff.
Le deuxième risque d'explosion c'est la sortie des pays nordiques de la zone euro voire de l'UE parce qu'ils commencent à en avoir assez de payer la note. Cf la Finlande, ou l'Allemagne où 49% des interrogés pensent qu'ils s'en sortiraient mieux sans l'Europe.
Alors oui la Grèce a déconné, par contre maintenant ils sont pieds et poings liés à cause de l'Europe sans espoir de rétablissement.
Sans vouloir être méchant, je n'ai pas pu retenir un rire quand tu dis que ces traités permettront d'être plus indépendants du monde de la finance. Je t'invite à jouer un petit jeu: compter les ex de Goldman Sachs(oui, la banque qui a aidé la Grèce à tricher sur ses finances avant de vendre la mèche aux spéculateurs) haut placés dans l'UE et à qui ces traités profitent. Comme monsieur Draghi par exemple.
Accessoirement les régulations européennes c'est le pied pour le monde de la finance.
Exemple.
Peut-être que l'Europe va devenir un pays, en tout cas nos chères élites en rêvent. C'est d'ailleurs marrant que tu nous parle de paris alors que c'est l'agenda annoncé par entre autres ce cher Jose Manuel Barroso. Par contre ça ne va pas devenir les Etats-Unis mais la Yougoslavie avec tout ce que ça implique. Parce que le "peuple européen", comme il existe un "peuple américain", ça n'existe pas.
Je rappelle que la plus grande structure démocratique fonctionnelle c'est l'Etat-Nation, et que quand on essaie de fabriquer des pays artificiels comme les "Etats-Unis d'Europe" avec des peuples aux cultures, niveaux de vies et aspirations différents ça donne la Tchécoslovaquie ou la Yougoslavie. Ou même la Belgique.
On n'a besoin ni de l'UE ni de l'euro. L'Islande, la Suisse et la Norvège sont là pour le prouver.
Sauf que TF1, le PS et l'UMP ne diront pas que l'Islande, pourtant très durement touchée par la crise, a pu relever la tête comme aucun pays de l'UE parce qu'en temps qu'état réellement souverain elle a pu contrôler sa monnaie et établir une nouvelle constitution. Processus démocratique impossible dans l'UE.
Un simple accord de libre-échange est largement suffisant, demande aux Suisses.
Encore une fois les contestataires ne s’intéresse que peu à ce sujet, eux c'est "traité européen" qui fait tilte, rien d'autre. Traité européen= perte de souveraineté à leurs yeux alors que c'est bien souvent l'inverse.
Ces oeillères. T'as raison, l'opposition n'agit que par réflexe pavlovien. Bref...
Au passage faut m'expliquer par quel procédé alchimique on gagne de la souveraineté en déléguant des pouvoirs à Bruxelles.