Auteur Sujet: Débats  (Lu 725649 fois)

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SoulJapanExpress

Re : Débats
« Réponse #630 le: 09 Avril 2011, 22:48:43 »
Ca fait longtemps que j'e n'avais pas posté ici moi et tout ça aura commencé avec le lien ci-dessous:
Pour ceux qui ont la tête de livre, on trouve des groupes à la limite de la connerie profonde.
Lien qui soulève beaucoup de questions sur l'intérêt des associations et du public face à un pays touché par un cataclysme --> à ce stade ce n'est plus une catastrophe. Parce que le monde est salement gris, il y'aura toujours des personnes mal intentionnées dont le but ultime sera le portefeuille de quelques incrédules. C'est là une bien triste page de son l'histoire que le Japon tourne. Certains même se sont véritablement demandé, comment ils pouvaient se rendre utile et cela est tout à fait à leur honneur. Mais lorsque l'honneur se transforme en "connerie pure" découlant de l'absence d'information et de jugement nécessaire à une prise de recul cela donne des motivations absurdes et parfaitement inadéquates. La pertinence se fait défaut dans la mise en place de leurs projets face à la dure réalité conjoncturelle.

A part les associations et les industries en rapport direct avec le Japon, les médias se sont-ils plus souciés des retombées du nuage nucléaire dans l'atmosphère en France (donc de la question du nucléaire forcément, calquant de ce fait le fait que ce pays fourmille de centrales) - des manifestations d'altermondialistes (campés sur les mêmes arguments et les même positions) ou de cette personne âgée qui vient de voir son foyer détruit par une eau boueuse contre laquelle personne n'aurait pu rien faire? Les quelques aides apportées ont été ralenties par l'information des risques nucléaires forcément...

Ceux qui ne font rien peuvent-ils juger les autres qui essaient d'agir? Agir n'est pas forcement agir objectivement et ne rien faire ne veut pas forcément dire que l'on se moque ou quoi que ce soit de la situation. En prenant le contexte, le Japon n'est pas un pays en développement mais une puissance qui s'affirme qui a toujours adopté une politique autocentré et un système social homonyme à l'autocratie. Est ce pour cette raison que l'on ne doit pas les aider? Que nenni cela serait une mauvaise interprétation de ma pensée, mais ce serait comme "jeter des pièces de bronze dans un puits d'or". Bien que le déficit budgétaire du pays en lui-même contredise fortement son rang de puissance mondiale (ravie entre temps par la chine), le pays du soleil levant reste un colosse économiquement parlant. Nous louons le rôle de la croix rouge, d'autres organisations non gouvernementales ainsi que des institutions d'aides post-catastrophe financières ou humaines. Le FMI et la Banque mondiale auront déjà réagit bien avant nos pauvres petit sous! Mais nous ne devons pas arborer un sourire quand nos motivations personnelles ne nous permettent pas d'avoir un impact direct, sûr et suffisant à plus ou moins long terme.

J'admire les personnes qui veulent et peuvent se déplacer afin de fournir une aide réelle. Ce sont des questions fondamentales mais dont les argumentations ne cessent de tourner en rond, passant inéluctablement par le même point d' "?".


« Modifié: 09 Avril 2011, 22:50:37 par SoulJapanExpress »

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"Gooooooooooon"

Elry

Re : Débats
« Réponse #631 le: 09 Avril 2011, 23:29:15 »
Sur Deviantart, un certain nombre de dessinateurs ont posté des dessins en hommage au Japon. D'autres leur ont répondu par des dessins disant, en gros, que ça ne servait à rien, qu'il valait mieux donner. Les plus acerbes ont sous-entendu que les kikoolol amateurs de Naruto n'avaient pas eu la même compassion pour Haïti...

Les preuves de soutien sont bonnes à prendre - même si certaines sont en dépit du bon sens, elles ont le mérite de vouloir bien faire- mais l'aide financière et logistique, c'est mieux!

En ce qui concerne les aides apportées, elles ont été et sont encore ralenties par l'état des routes et par les radiations. Les corps autour de Fukushima sont toujours sur place, faute de pouvoir s'approcher... Mais bon, plus question d'en parler au journal télé, on saute du Japon à la Libye puis à la Côte d'Ivoire, c'est désespérant...

Mais je ne m'inquiète pas, les entreprises du monde entier n'hésiterons pas à venir en aide au Japon. NKM, la semaine dernière, en visite au Japon, évoquait l'installation possible d'une station d'épuration dans la région de Sendai. Mais s'agit-il d'un DON ou d'une VENTE? De quoi laisser rêveur!
Membre de la Bunny Team!

SoulJapanExpress

Re : Débats
« Réponse #632 le: 09 Avril 2011, 23:58:39 »
Et j'appuie totalement ce genre d'initiative Elry, même si avec mes petits moyens et mes petits souliers je ne peux rien faire, même pas me téléporter là-bas.

En ce qui concerne les médias, ces temps-ci c'est très simple, je ne regarde plus le journal et je sélectionne les informations qui me semblent pertinentes sur la toile - passer de Haiti à Xinthia au Volcan aux miniers chiliens à la chine à la côte d'ivoire à la Tunisie à l'Egypte au Japon à la Libye en évoquant au passage la vieille en Gironde qui cultive des tomates coeur de boeuf dans son potager de 5m2 entre deux images de révoltes et de critiques "très objectives" sur la situations politique française finalement dans un parfait détachement sélectif - ce sera un autre débat que j'aurais le plaisir d'explorer.

Les preuves de soutien sont bonnes à prendre, c'et indéniable, mais leur mise en pratique superficielle et interessé est condamnable. Leurs faire ouvrir les yeux sur la réalité paraît impossible tant leur passion "culturelle" idéaliste est aveuglante.

--
"Gooooooooooon"

Elry

Re : Débats
« Réponse #633 le: 10 Avril 2011, 00:15:54 »
Pour donner une idée du débat sur DA: http://phobs.deviantart.com/ les commentaires et http://phobs.deviantart.com/#/d3brmyl .
 
Rassure-toi, vu l'état de mon compte en banque, je peux à peine aller jusqu'à Perros-Guirec, alors le Japon... Mais il existe un certain nombre d'initiatives qui permettent à des dessinateurs de faire des commissions en échange de dons caritatifs, c'est la seule chose que j'ai trouvée pour le moment...

Mais en effet, la profondeur du soutien apportée par le groupe facebook en question est discutable quand même, vu les commentaires du bonhomme, les preuves d'empathie sont un peu (beaucoup) noyées dans ses propos. J'espère me tromper, mais bon...
Membre de la Bunny Team!

Faustt

Re : Débats
« Réponse #634 le: 10 Avril 2011, 00:36:58 »
Mais bon, plus question d'en parler au journal télé, on saute du Japon à la Libye puis à la Côte d'Ivoire, c'est désespérant...
Et c'est quoi ta solution ? Il faut bien sélectionner les infos les plus récentes, on va pas faire 3 semaines sur le Japon, ça gave plus qu'autre chose...

Elry

Re : Débats
« Réponse #635 le: 10 Avril 2011, 00:41:41 »
Et c'est quoi ta solution ? Il faut bien sélectionner les infos les plus récentes, on va pas faire 3 semaines sur le Japon, ça gave plus qu'autre chose...

Je constate, je n'ai jamais dit que j'avais la solution.
Membre de la Bunny Team!

Nakei1024

Re : Débats
« Réponse #636 le: 10 Avril 2011, 09:40:56 »
Le problème, c'est pas qu'on saute d'une actualité à une autre (comme l'a dit Faust, il faut bien continuer à présenter les infos les plus récentes), mais plutôt cette impression que d'une semaine à l'autre, les journalistes et présentateurs oublient totalement ce qu'il s'est passé avant, pour toujours être sur la brèche, avec un scoop qui doit obligatoirement inonder le JT en passant en boucle.

C'est aussi pour ça que je regarde moins les JT qui selon moi illustrent parfaitement le concept du "ça n'est pas sur le petit écran donc ça n'existe pas (ou plus)" depuis quelques années déjà.

L'alcool tue lentement, tant mieux, je ne suis pas pressé...

enigma314

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Re : Débats
« Réponse #637 le: 17 Avril 2011, 20:52:42 »
Citer
Bah, si, désolée! Tout le monde nous le dit: parents, profs, camarades, adultes, y'a personne pour nous soutenir le contraire. Je prends des exemples vécus, mais rien que pour mon fiancé qui veut faire prof, en lisant un livre sur le système d'il y a 30 ans on a pu voir à quel point ça avait changé et combien ça s'était compliqué. Je passe mon temps à entendre des gens qui nous plaignent. Faut être lucide, d'ailleurs, la génération de mes parents a connu les 30 glorieuses! A cette époque on pouvait se lancer dans la vie sans avoir de bac et trouver du boulot malgré tout. C'est fini. Nous on tombe dans la crise de l'emploi, qui touche en particulier les jeunes (1 jeune sur 5 sans emploi si je me souviens bien, et ce qui en ont un n'est pas forcément représentatif de leur niveau des études), et c'est la merde. C'est partout surchargé, les étudiants sont "sur-qualifiés" sous prétexte qu'il faudrait bien nous payer, etc. La réalité, je la vois de là où je suis: tous mes camarades qui font des études, triment, cherchent un boulot en adéquation avec ce qu'ils ont fait, abandonnent, deviennent caissiers, ou vendeurs alors qu'ils ont un Bac + 5 parfois plus, et je ne parle même pas que des lettres: j'en connais en langues, en sciences,... J'en connais qui ont prolongé leur CDD été en CDI et ont abandonné leur études juste pour avoir le rassurant confort d'un emploi acquis et stable. J'ai un ami qui est une bête en sciences et en maths, il a fait de pures études et il a un QI de fou. Tu sais ce qu'il fait aujourd'hui? Il vend des chapiteaux. No joke. Tu m'étonnes qu'il en est devenu quasi-dépressif.

La confiance, la volonté, ça fait pas tout, c'est un joli discours pour dire qu'on a nos cartes en main alors que ça n'a jamais été aussi faux qu'à l'heure actuelle, et pourtant dieu sait comme on se bat pour.

"L'avantage d'Internet"? Pour faire de jolis CV? Avant, on avait les manuels. Je me suis servie d'Internet pour envoyer des CVs, les années précédentes. 115 CV envoyés, soignés, timbres payés, lettres écrites avec soin... y'en a qu'une dizaine qui a pris la peine de me répondre, et sur les 15, que des non. Même pas un entretien de décroché. Alors l'argument Internet, ça me fait rire. Parce que si moi j'ai accès au document "comment bien rédiger sa lettre et préparer son entretien", le dernier des abrutis y a accès aussi. Ca ne fait que souligner à quel point on peut encore moins se démarquer qu'avant.
Je ne te désigne pas ici, mais je trouve qu'il y a beaucoup d'hypocrisie derrière les propos de ceux qui ont un emploi bien acquis et qui viennent dire aux autres "non mais la crise de l'emploi a bon dos, c'est juste que vous essayez pas assez". Haha, bah ouais, facile pour toi. Mais viens voir par ici la vue qu'on a.

Je suis blasée. J'ai pas baissé les bras pour autant (avant même d'avoir essayé ce serait moche mais ça m'empêche pas d'être très lucide quant au fait qu'à moins d'avoir une chance de cocu, mes possibilités de carrière sont réduites. Après, comme je l'ai dit, je vois ça de mon niveau. Je n'y connais rien en politique et en économie et je ne veux pas dire d'énormités sur l'emploi, tout ça. Mais j'observe, j'écoute autour de moi, je constate et franchement, ça donne pas envie.
Désolée si je reviens sur le débat des études longues mais je souhaite un droit de réponse

Le propre de la jeunesse est d'oublier et de ne pas vouloir reconnaître que les « vieux » sont passés par les mêmes étapes. Moi aussi j'ai été jeune et conne en pensant que mon époque était propre à mon époque, que les plus âgés ne pouvaient pas comprendre parce qu'ils n'ont pas vécu ce que j'ai vécu. J'ai tenu le même discours. Certes la période des 30 glorieuses était bénie d'un point de vue économique mais je rappelle que depuis le choc pétrolier de 1973, on nous bassine que l'emploi à vie n'est plus une norme. En cours d'économie, nous étions prévenu sauf qu'à 14-15 ans, on s'en foutait royalement du discours de nos profs. Ce qui nous intéressait à l'époque, c'était de suivre les aventures d'Hélène et les garçons même si on clamait haut et fort que c'était la série française la plus nulle qu'il soit et qu'aucun de nous s'abaisserait à la regarder ^^ Et pourtant, on voulait savoir ce qui se passait avec « cricri d'amour ».

Je maintiens que la vie a toujours été difficile à toutes les époques. Quand je sors que le péché de la jeunesse est l'oubli, je ne le dis pas en vain. Un exemple précis : il y a 36 ans, mes parents ont vécu une guerre et ont connu les camps de concentration. Ils ont vu des choses horribles qu'ils souhaitent pas trop raconter genre ta meilleure amie déchiquetée par une mine...Par respect, je leur demande pas les détails scabreux des tortures psychiques et morales qui leur, ont été infligées. Je pense que c'est la même chose si vous demandez à vos grands-parents qui ont connu la 2nde guerre mondiale. Sauf que 36 ans, c'est trop long pour la mémoire. Actuellement des jeunes de 20 ans ne croient pas en l'existence de cette guerre, ils le « nient » même. Pourtant un musée des morts existe où ils peuvent voir entassés les crânes de gens victimes d'un ancien centre de torture, simplement ils préfèrent l'oublier et le « nier ». Après tout c'est le passé, cela ne les concerne plus...ils ont leurs propres problèmes...

Attention, je ne condamne nullement cette attitude, elle est tout à fait normal. Cette mésentente entre générations ne date pas d'hier. Moi aussi, on m'a traité de « sur-qualifiée » avec mon diplôme de technicienne supérieur et quelle horreur demander à être payée au smic mais ça va pas ma petite ! Et à mon époque aussi, les discours pessimistes allaient bon train.

De toute façon, cela convient à beaucoup de monde de subir sa vie au lieu de la « gérer ». Le mieux c'est même de maugréer contre les autres car rejeter la faute sur les autres ou la société est le chemin le plus facile. Pleurer sur son sort, s'apitoyer est la norme. Le discours des battants sonne faux forcément. L'hypocrisie ne vient pas de ceux/celle qui «ont trouvé un poste », ce terme est juste utilisé pour masquer une envie mal placée.

Je tiendrai le discours que d'autres ont tenu avant moi. « Aide toi et le ciel t'aidera! » Pourquoi j'apprécie tant la chance d'avoir un emploi qui me plaît? Parce que j'en ai chié plus que tout autre. J'ai dû me surpasser quand la plupart des gens me sortait « tu ferais mieux d'abandonner, c'est la crise partout, c'est comme ça on peut rien y faire... ». Je me suis battu pour obtenir ce que je voulais. Si cela a marché pour moi, je ne vois pas pourquoi cela marcherait pas pour les autres. C'est sûr cela requière beaucoup de courage, de larmes aussi. Avec moi aucune chance d'avoir un discours théorique, l'expérience parle avant tout.

Je voudrais signaler une chose aussi. Vu que je suis dans les Ressources Humaines et que j'ai eu l'occasion d'observer le comportement humain. Je suis émerveillée de savoir que certains jeunes se demandent s'ils devraient former d'autres jeunes qui risqueraient de piquer leur boulot...Mais ceci est un autre débat !

Également, j'aime quand on traite si facilement les autres de « crétins ». L'accès facile à internet ne signifie qu'on doit gober tout ce qui se trouve sur la toile. Il faut savoir sélectionner.
Like the Yin and Yang, sometimes unlucky situations lead to lucky situation

Red Slaughterer

Re : Débats
« Réponse #638 le: 17 Avril 2011, 20:56:28 »
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Le propre de la jeunesse est d'oublier

C'est proprement paradoxal.

Comment la jeunesse peut oublier puisqu'elle n'a pas connue ?

Faustt

Re : Débats
« Réponse #639 le: 17 Avril 2011, 21:13:28 »
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Le propre de la jeunesse est d'oublier
C'est proprement paradoxal.

Comment la jeunesse peut oublier puisqu'elle n'a pas connue ?

sugawara

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Re : Débats
« Réponse #640 le: 17 Avril 2011, 23:01:38 »
J'aimerai intervenir sur ce thème de débat, parce qu'il se trouve que, confronté moi-même à la situation du marché de l'emploi, c'est une problématique qui revêt à mon égard une importance accrue.

La situation du marché de l'emploi est très mauvaise, c'est un fait inéluctable, et je pense qu'il faut l'affronter avec courage et détermination. La principale raison est d'ordre structurel et macroéconomique et est, à l'échelle de l'économie mondiale, une évidence. L'espace économique mondial n'est pas équilibré, certains pays ayant achevé leur développement, d'autres non. Il diffère donc en cela de l'espace de concurrence pure et parfaite théorisé par les pères du concept d'économie de marché. Il ne s'agit pas pour chacun de se spécialiser dans des domaines où ses avantages comparatifs structurels sont forts et de laisser les autres à d'autres nations: ce qu'on entend dire souvent des pays développés qui se spécialiseraient sur la conception et les pays en développement sur les tâches à plus faible valeur ajoutée est précisément en opposition avec ce modèle. La division internationale du travail (DIT) s'oppose à la spécialisation ricardienne, malgré les similitudes souvent exagérées par les médias.

Le principal problème qui jaillit est que, à l'échelle globale, les PID sont concurrencés dans la plupart des domaines directement par des pays dont l'avantage comparatif de coût humains très faibles est impossible à concurrencer -à noter, encore une fois, que cela ne s'inscrit pas dans l'idéal du marché. Les conséquences directes et indirectes sont que la pression ainsi excercée érode la croissance desdits PID. Cela est naturellement temporaire, et lorsque les PED concurrents auront rattrapé leur retard -ce qui, à terme, est là encore inéluctable -, on se retrouvera dans une situation stabilisée, où ces différentiels seront gommés, et l'état de l'économie s'en améliorera de facto.

Il existe une multitude de raison singulières pour expliquer ponctuellement la faible prospérité des pays occidentaux, européens en particulier, mais la principale force générale à l'œuvre est cette asymétrie des marchés mondiaux. Il ne s'agit pas de tomber dans la vindicte populaire et populiste contre "la Chine ogre d'emplois", le "vampire du milieu" et autres surnoms plus ou moins inspirés, naturellement. Cette asymétrie est non seulement globale et inéluctable . Elle n'est en tant que telle, ni bonne, ni mauvaise, c'est une étape obligatoire de l'évolution d'un système capitaliste mondialisé. Et, toujours dans cette logique globale, la faible pénétrabilité du marché de l'emploi est liée à ce faisceau de raisons structurelles issu de ce même point focal qui est l'asymétrie mondiale.

Ainsi, c'est une situation qui, malgré les discours encourageants (et populistes) des politiques, ne peut s'améliorer. Elle s'améliorera probablement légèrement pour la génération suivante, puisque notre génération est, semble-t-il dans le creux le plus marqué de cette vague (la croissance de certains des principaux PED dont nous parlions marquant actuellement de très légers signes d'essoufflement qui devraient s'intensifier). On pourra certainement faire du fine tuning en fonction de la compétence et du courage politique des responsables pour ajuster notre économie à la situation internationale afin de limiter l'érosion de cette prospérité, mais il faut d'ores et déjà admettre que, dans le meilleur des cas, cela se limitera à maintenir une croissance infimement supérieure à l'inflation (ce qui est loin d'être gagné, en France, elle est actuellement très sensiblement inférieure à l'inflation -conséquences des politiques de crédit laxistes et de l'inflation de la masse monétaire elle-même conséquence nécessaire de la crise financière de 2008-2009 ).

Ainsi, "à cheval donné on ne regarde pas les dents", la "jeunesse", doit apprendre à vivre avec ce fardeau de l'absence d'emploi, qui est probablement à son plus fort depuis des décennies. Moi-même, j'ai fait, dans mon domaine, ce que le système éducatif français (et en fait international- ce qui est démontrable statistiquement) avait de mieux (ou presque, à epsilon près, même si je paie très cher cet epsilon) à offrir. Et, pour simplement trouver un stage de première année de six mois (non rémunéré ou peu s'en faut), j'ai du envoyé plus de trente CV. Oh, attendez, je ne l'ai même pas trouvé encore. Et pourtant, il me semble que mes études ont été très sélectives et prestigieuses -en outre, je me suis endetté pour les financer (auprès de mes parents à taux d'intérêt nul, certes, mais avec une reconnaissance de dette en bonne et due forme), ce qui me met dans une situation peu confortable. Ceci est un problème global qui nous concerne tous. Le poste le plus prestigieux que la génération actuelle peut ambitionner est celui de "cadre", qui est en fait un mot pour masquer la réalité de saririman sous-payé et surexploité qui se cache derrière (salaryman).

Cependant, il me semble également qu'un corpus de solutions pourraient exister. Elles sont à la fois affaire de valeurs et d'initiatives.

La première concerne le système éducatif. La France a un système très élitiste (le plus sélectif au monde avec son système de grandes écoles - 1% sur la base du bac S général), mais qui ne fonctionne précisément que pour son élite. Il reste trop peu classant pour le reste (c'est à dire 99% de la population détentrice d'un bac S général), la faute notamment au système des facs, ouvertes à tous, sans sélection officielle possible. Or classer est très important. Pour un recruteur, il est difficile de savoir qui est le meilleur des étudiants d'une fac, quand tout le monde peut y entrer. Cela peut les pousser à multiplier les périodes d'essais pour se prémunir contre le risque, ou tout simplement à n'embaucher personne. Certaines formations sont discréditées (comme psychologie, par ex) car de nombreuses personnes sans compétence ni motivation réelle en occupent les rangs, au détriment des éléments authentiquement doués et travailleurs qui doivent faire face au regard peu bienveillant des entreprises.
L'idéal serait naturellement de se doter d'un système de sélection permettant de classer l'ensemble des élèves en s'inspirant du modèle des grandes écoles notamment. Trois modalités sont possibles -le système de prépa étant trop difficile à suivre et trop couteux à mettre en place pour être étendu à toute la population -les université choisissant sur dossier accompagné des notes du bac (les meilleures sélectionnant les meilleurs étudiants et les moins bons finissant dans les moins côtées), la sélection au terme d'une première année classante comme en médecine, ou un concours parallèle au baccalauréat conditionnant l'accès aux études supérieures les plus prestigieuses (comme au Japon).
Un tel système présente des avantages multiples et permettrait d'endiguer la crise de l'emploi. Le premier constat est qu'il y aura de toute façon 1/5 de jeune sans emploi et encore plus en emploi précaire. La seule chose que peut garantir la société, c'est qu'il vaut encore mieux que ces 20% soient les 20% les moins méritants ou les moins aptes à contribuer de façon active à la société. C'est une manière brutale de formuler les choses, mais il est tout aussi brutal de constater que des éléments prometteurs, travailleurs et doués finissent par se voir refuser l'ascension sociale à laquelle ils auraient pu légitimement prétendre à cause d'éléments moins méritants.

En outre, cela aurait un puissant effet de motivation, en réinstaurant des valeurs de travail et de motivation auprès des jeunes. Si l'on sait que finir dans les 20 derniers pourcents de la société est synonyme de mort professionnelle, on reverrait des valeurs comme le fait de travailler dur, de se sacrifier pour son avenir, et la conscience d'avoir une dette envers la société émerger à nouveau au sein d'une "jeunesse" que je trouve quelque peu outrageusement dilettante. Est-il vraiment honorable que les jeunes passent leur temps, même dans des classes aussi avancées que le lycée, à s'adonner à leurs loisirs favoris, à écumer les soirées, et à se concentrer sur leurs relations interpersonnelles plutôt que sur le travail ? Qu'à l'université, bien peu nombreux sont ceux qui savent ce que c'est que de travailler plus de 20 à 30 heures par semaine (!). Dans des périodes de grande prospérité économique, comme pour les hippies des années 60, passe encore que ce genre d'état d'esprit puisse se généraliser, mais à l'époque troublée que nous vivons actuellement, cela relève de l'inconscience. Et, il me coute de le dire, mais à penser que la société dans son ensemble doit faire de son mieux pour intégrer ces jeunes au marché de l'emploi, alors qu'ils ont été si oublieux de leurs responsabilités, je ressent comme un sentiment d'injustice. Certes, la société a ce devoir moral absolument impératif, mais il me semble que la "jeunesse" est bien peu coopérative.

Un certain nombre de responsables politiques et éducatif n'ont également pas à être épargnés. La pensée curieusement partagée chez un certain nombre d'enseignants que, dès le primaire, des idées de sélection soient "mauvaises" pour les jeunes enfants, et qu'il faut que "chacun s'épanouisse à son rythme", que "toutes les voies doivent être ouvertes à tout le monde, car, après tout, on peut se révéler très tard", que "il ne faut pas avoir des classes ségmentées par niveau, il faut des classes homogènes", que "les loisirs, c'est très important pour les jeunes", que "l'école, c'est AVANT TOUT pour se sociabiliser et se faire des copains, pas pour être sélectionnés, voyons", cette pensée n'est pas innocente... Et tous ces arguments du même acabit qui font leur chemin et conditionnent les individus dès leur enfance en prétendant que le "bien-être de l'enfant/élève" passe avant tout...
Le "bonheur" et la "joie sur ces petites frimousses", jusqu'au résigné "il faut bien que jeunesse se passe"  n'ont jamais donné d'emploi à quiconque.

En outre, une telle démarche contribuerait chacun à se poser clairement la question de son avenir et de ses capacités avant d'entreprendre des études supérieures. De clarifier ces points forts et faibles. Cela éviterait ainsi que certaines filières (cf mes exemples) ne soient discréditées à cause de l'afflux de membres "parasites". Seuls ceux qui sont vraiment motivé et raisonnablement convaincu de réussir s'engageraient dans ces voies, les autres s'autocensurant.

Ainsi, en ré-insufflant l'impératif de responsabilité à la jeunesse, une telle méthode pourrait même avoir pour effet global d'accroître le niveau global de tout le système éducatif. Les entreprises seraient alors plus productives, et sauraient qu'embaucher un jeune diplômé c'est un investissement fructueux: c'est recruter un membre dynamique et déterminé qui a fait preuve de sa maturité et de son mérite. Cela accroitrait la valeur ajoutée apportée par les jeunes diplômés et en contre partie, simplifierait leur accès au marché de l'emploi -que des entreprises étrangères considéreraient même comme un vivier. Il s'agirait d'une contribution honorable à la prospérité de la société de la part d'une jeunesse qui, jusque-là, n'a fait que vivre grâce à la générosité de la société.


***
En attendant, la mise en place d'un système méritocratique généralisé reste illusoire. C'est surtout cette réticence à accepter la réalité d'une nécessité de la sélection qui provoquera la dégénérescence accélérée du marché de l'emploi. La "jeunesse" n'y est d'ailleurs pas étrangère, son désir de loisirs effréné et illimité la condamnant de facto à un emploi difficile. Mais condamnant aussi injustement les gens méritants et honorables.

A titre personnel, j'ai surmonté des obstacles très difficiles; j'ai fait face à ce que le système scolaire français avait à offrir de pire (discrimination etc...) et j'ai réussi à faire mes preuves malgré des handicaps physiques et des maladies mentales, sans recevoir véritablement d'aide de la société, et aux prix de lourds sacrifices personnels. Pourtant je ne me crois pas animé d'une volonté particulière. J'ai simplement tenté d'obéir à certains principes moraux de base, qui relèvent de la fierté de ne pas être un poids pour ma famille et pour la société. Dans mes études encore, malgré mes succès personnels, l'incompétence d'autrui est la cause de beaucoup de désillusion. L'incurie et le manque de dignité de l'administration de mon école me choque chaque jours. La nature du problème de l'emploi actuellement est pour beaucoup lié à l'absence de valeurs et de dignité chez un certain nombre de personnes ("jeunesses" et responsables), qui ont oublié des choses aussi basiques que le sacrifice, l'honneur, et la juste rétribution.

C'est donc autant une question économique que morale.

Elry

Re : Débats
« Réponse #641 le: 17 Avril 2011, 23:01:59 »
Je tiendrai le discours que d'autres ont tenu avant moi. « Aide toi et le ciel t'aidera! » Pourquoi j'apprécie tant la chance d'avoir un emploi qui me plaît? Parce que j'en ai chié plus que tout autre. J'ai dû me surpasser quand la plupart des gens me sortait « tu ferais mieux d'abandonner, c'est la crise partout, c'est comme ça on peut rien y faire... ». Je me suis battu pour obtenir ce que je voulais. Si cela a marché pour moi, je ne vois pas pourquoi cela marcherait pas pour les autres. C'est sûr cela requière beaucoup de courage, de larmes aussi. Avec moi aucune chance d'avoir un discours théorique, l'expérience parle avant tout.

Enigma, et je le dis avec vraiment toute l'estime que j'ai pour toi, la mémoire des événements atroces de l'histoire et le fossé des générations en termes d'accès à l'emploi, ça n'est pas la même chose. On peut très bien constater, à raison ou pas, une situation plus difficile aujourd'hui qu'hier et éprouver de l'empathie pour les victimes des barbaries du passé que nous n'avons pas connu et qui ne nous a pas marqué de la même manière.

Après, "aide-toi et le ciel t'aidera", autant je suis quelqu'un de volontaire et d'obstiné, autant je crois que rien n'est fait pour nous aider et que la situation est réellement difficile. Un exemple: quelqu'un de ma famille est allé au Pôle Emploi, il occupe un poste assez élevé dans la restauration et il est diplômé dans cette branche. On lui a fait faire un test de compétences, pour lui proposer de travailler comme employé de pompes funèbres. Il a trouvé du travail - c'est une branche qui embauche et il a trouvé sans passer par Pôle Emploi, comme toujours- mais imaginons, pour quelqu'un qui a la cinquantaine, aucune chance de retrouver un boulot car "on cherche des gens plus jeunes, désolé". On lui propose un travail sans aucun rapport avec ses qualifications, elle refuse et au bout d'un moment, elle devient ce que notre cher président considère comme une grosse feignasse qui profite des allocs et ne veut pas travailler. Et bim, radiée.

J'exagère, mais c'est presque ça. La jeunesse d'aujourd'hui est peut-être morose mais ne pouvoir aspirer qu'à gagner autour du SMIC à Bac +5, ou presque, c'est assez déprimant...

Sugawara: si ça peut te rassurer, j'ai une amie en école de commerce qui part en stage de dix mois dans une grande entreprise et qui a découvert qu'elle remplacerait, à peu de choses près, une cadre en congé maternité. Mais une stagiaire ça coûte moins cher qu'un intérimaire, pourquoi se priver.
Et pour les prépas, en effet trop coûteux pour étendre partout, tellement qu'il serait question de les coupler avec les universités voire de les faire disparaître. Une classe de PCSI, sur les deux existantes, a failli disparaître dans mon ancienne prépa, elle a été maintenue face à la mobilisation des étudiants et du corps professoral, mais le budget alloué aux PCSI a été divisé par deux, avec des "ajustements possibles"...
« Modifié: 17 Avril 2011, 23:08:50 par Elry »
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enigma314

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Re : Débats
« Réponse #642 le: 18 Avril 2011, 01:18:33 »
Elry, si j'ai fait exprès d'opposer mémoire historique avec l'accès difficile à l'emploi, c'était surtout pour souligner ce besoin nécessaire « d'oublier ». En 1995, on me chantait que la crise économique était « une des plus fortes de tous les temps», que c'était la galère de trouver un emploi. Que nous « les jeunes », on devait se préparer psychologiquement à ne pas travailler dans notre domaine d'études et d'accepter d'être sous-payée parce que les temps sont durs et qu'il y avait pas de boulot pour tout le monde...sauf dans le secteur de la distribution, hôtellerie, représentant de commerce. En 2011, c'est bizarre ces mêmes secteurs manquent toujours de bras. Ce n'est sûrement pas dû à leurs bas salaires avec des heures pas possible, je suppose...

Vu que je vis en Espagne depuis 7 ans, je peux vous faire part de la situation du chômage des jeunes. Selon les statistiques, ce pays a la meilleure génération de jeunes diplômés universitaires sauf que le pays ne crée pas d'emploi à cause de cette foutue crise. Il faut savoir que 15 ans auparavant, à cause d'une crise économique (quoi, encore?), les politiciens n'ont rien trouvé de mieux que de geler les salaires...et de créer l'équivalent du contrat de qualification. Vous savez cette idée que les bac+5 soient payés moins que le smic parce qu'ainsi ils gagneraient en expérience professionnelle qui leur manque tant (sic!). Qu'on fait les jeunes espagnols? Rien...Pourquoi? Attention à ce que je vais écrire, bien que les espagnoles soient nos voisins, culturellement ils n'ont pas notre côté révolutionnaire. Ah oui mais pourquoi donc? La majeure partie te sortiront : tu comprends,  c'est parce que nous  sortons récemment de la dictature de Franco...Comme Google est ton ami, je vous laisse chercher. Tout ce que je peux vous dire c'est que le régime de Franco, c'était il y a plus de 30 ans...

Comme je constate qu'on me sort sans cesse les temps sont durs pour nous les jeunes, qu'on a plein d'amis qui ont fait plein d'études et qu'on trouve pas de boulot à cause de faits extérieurs, je me dis que je suis une grande imbécile à vouloir encourager les gens avec un discours optimiste au lieu d'un discours pessimiste. Que si j'analyse les crises économiques du passé, je ne vois qu'une répétition de faits. Je me dis « rien de neuf sous le soleil alors, la vie continue ! », mes ancêtres ont bien survécu, donc pareil pour moi.

Mon avenir professionnel n'est pas plus rose que le vôtre. J'ai 36 ans et malheureusement je commence à être «vieille » sur le marché. Encore 4 ans à tirer et je ferai partie des quarantenaires, cad les personnes qu'on va « gentiment » poussé à la sortie. C'est dégueulasse mais c'est comme ça. Me demandez pas comment je ferais pour avoir mes 40 ans de cotisations pour bénéficier d'une retraite...

Face à l'inertie actuelle de la société, je me suis préparée psychologiquement aux changements. D'un naturel battant, je n'ai absolument pas peur de l'avenir. J'arriverai à me débrouiller, je m'en fais pas. Juste cette envie d'insister sur le « aide-toi et le ciel t'aidera ».

@ Sugawara, la notion de « cadre » est particulier à la France. Mauvaise nouvelle pour toi: les caisses de retraites de l'ARRCO et l'AGIRC sont vides, on vit trop vieux maintenant. Puis faut financer aussi la retraite des hauts fonctionnaires et comme ils ont pas le choix, ils vont puiser dans nos caisses de retraites...Conclusion : égalité, fraternité, liberté bref vive la France !!!
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Elry

Re : Débats
« Réponse #643 le: 18 Avril 2011, 01:51:05 »
Enigma, je me trompe peut-être, mais je te sens vraiment enflammée sur la question. J'admets ne pas partager entièrement ton analyse, sans doute à cause d'un manque réel d'expérience mais peut-être aussi parce que je suis étudiante en lettres, une voie plus bouchée que celle que tu as empruntée. Mais c'était le cas aussi en 1995, je n'en doute pas...

Et puis je veux être fonctionnaire, en plus, j'ai tout pour plaire quoi! ;)
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enigma314

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Re : Débats
« Réponse #644 le: 18 Avril 2011, 17:18:00 »
Effectivement, ce sujet m'enflamme car j'ai une passion pour les Ressources Humaines. C'est ma voie, celle que j'ai eu la chance de choisir, celle qui me transcende et qui me permet d'être épanouie aussi bien sur le plan professionnel que personnel. C'est pour cela que je demande toujours à un jeunot ou une jeunotte si ses études sont vraiment celles dont il/elle a envie...et pas celle de Papa, Maman, ce que dit la société...

J'ai vécu une très longue période de chômage (une des plus heureuses de ma vie, soit dit en passant^^) et comme tout le monde des hauts et des bas. Pendant les moments difficiles où tu te sens faible, certains n'hésitent pas à profiter pour te faire croire que tu ne vaux rien ou cherchent à t'écraser encore plus. Ainsi ils peuvent profiter sans vergogne de toi...Heureusement aussi, d'autres personnes (pas beaucoup je le reconnais) sont de véritables lumières d'espoir qui, au contraire de la majorité, t'encourage et te rappelle que derrière le vilain petit canard se cache le grand cygne majestueux que nous sommes tous. Après, à chacun de suivre son chemin et de choisir ou pas de « s'éveiller », voire de « se réveiller ».

Concernant la retraite et la sécurité sociale, je vois avec consternation que les gens ne feront rien pour préserver le système de solidarité sur lequel nous fonctionnons. Par chance, j'ai pu profiter des allocations chômages quand j'en avais besoin. Mes proches ont pu également profiter des soins hospitaliers à moindre frais. Malheureusement nous allons vers un système où seuls ceux qui auront les moyens pourront se soigner et les autres seront laissés sur le carreaux...Tant que cela ne nous concerne pas, on se fout royalement de ce qui peut se passer pour le voisin. C'est ainsi que nous fonctionnons...sans penser que le voisin peut-être nous-même ou un proche...

Et puis je veux être fonctionnaire, en plus, j'ai tout pour plaire quoi! ;)
Mais fais donc ! Et tu te dois réussir !  =D
Les artistes passionnés que j'ai rencontré ont dû entendre le même topo sur leur avenir bouché, cela les a pas empêché de vivre leurs passions. Evidemment, tout ça à force de travail !

Je constate qu'ils ont réussi à faire passer la réforme des assedics des intermittents du spectacles. Pour le régime général, à quand le passage d'un contrat d'1 an et demi de cotisations pour pouvoir toucher 4 mois d'allocations....

@ Red, en effet c'est paradoxal et rationel à la fois  ;) Pas connu, pas vu donc pas exister !  :D

Connaître le passé aide à comprendre certaines choses mais en aucun cas cela signifie que la nouvelle génération doit assumer les erreurs du passé. La lutte de mes parents était celle de leurs temps, ma lutte celle d'actuellement et la vôtre sera la vôtre...

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