La discussion sur le jeu émotionnel des médias est intéressante, mais pas pour savoir s'il faut ou pas accueillir quelqu'un chez soit. Si on a envie d'accueillir quelqu'un dans le besoin, quelle que soit nos raisons, au final ça reste une bonne action.
Le truc, c'est que la distinction cruciale entre le statut de réfugié et celui de simple migrant, ça doit être l'une des premières choses qu'on apprend lorsqu'on se penche un peu sur cette question de la crise des réfugiés Syriens. Du coup tu comprends bien que ça ne me donne pas franchement l'impression que le mec se soit vraiment intéressé au problème.
Et la deuxième chose que tu apprends lorsqu'on se penche sur la question un peu plus longtemps, c'est que cette distinction est artificielle, et à de nombreux titres :
1) Médiatique, le vocabulaire a évolué pour cette crise, ce n'est pas par hasard.
2) Historique, différencier l'immigration forcée et l'immigration choisie, c'est une distinction qu'on a essayé de faire depuis des siècles. Ce matin j'écoutais quelques bribes de l'histoire de l'immigration au XIX° siècle :
http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-europe-terre-d-asile-44-2015-09-24 3) Sociologique, le point de vue légal est lié à un préjugé commme quoi il y aurait des migrants qui veulent rester (les réfugiés politiques, qui ne peuvent rentrer chez eux), et ceux qui ne sont que de passages (les polonais et les portugais qui ne seraient là que pour construire une maison dans leur pays plus facilement, et pourtant ils sont toujours en France)
En plus examiner le point de vue médiatique est très intéressant, car les réfugiés ne seraient que de pauvres syriens. Or d'abord il y a tout autant d'érythréens, des ghanéens, des albanais, etc, et souvent en proportions assez semblables. Je n'ai que entendu cette information, et rapidement je ne la retrouve pas sur Internet. Et aussi, pourquoi l'Allemagne a commencé par ouvrir grand les bras aux syriens ? Simplement parce que ce sont des gens diplomés avec de l'argent. Les pauvres restent au Liban ou en Turquie.
Pour finir sur le cas des Syriens, je suis personnellement contre le fais de les accueillir. Tant qu'à les aider, autant leurs fournir des armes, des soins médicaux ou des hommes afin de qu'ils se défendent et qu'ils combattent pour gagner leurs libertés, tout comme plein de peuple l'ont fait avant eux (Les Français, les ricains, les Espagnols pour ne citer qu'eux). Il faut se battre, ça ne s'obtiens pas gratuitement et fuir n'est pas une solution. Alors ça peut paraître simple d'écrire ça pour moi en tant que français ayant une liberté acquise sans sacrifice (de ma part) mais je pense qu'il y a des fois ou ça vaut le coup et on doit se battre.
Ou les irakiens, les afghans, les libyens, etc.
Et pourquoi on n'aide pas les Syriens ? Parce que Poutine soutient le pouvoir en place. Déjà qu'on ne lui a pas livré sses deux Mistral...
Et pourquoi personne ne dit fort qu'on a soutenu le groupe Etat Islamique parce qu'il était contre Bachar Al-Assad ?
On a trop foutu la merde au Moyebn-Orient. J'approuve Michel Onfray lorsqu'il dit que la solution est un désengagement militaire de la France.
Alors vous êtes prêt à faire l'effort d'accueillir des gens (un effort financier, matérielle, humain) mais pas de faire d'envoyer les vivres pour aider des gens dans un conflit? Et c'est moi qui plane lol paye ta logique.
sartha faisait allusion à des pratiques comme celles des accords industriels avec les rebelles libyens : je ne vais pas revoir les infos pour un tel message, mais c'était du genre "on vous donne des armes, et vous réservez aux entreprises française 40 % de vos contrats".
Et accueillir les réfugiés en France, ça permet d'arrêter le conflit? Nan sans dec si je dois expliquer une chose aussi simple que ce paragraphe autant arrêter de parler avec toi ça ne mènera à rien. Je ne me suis pas mis dans la merde, j'assume entiérement ce que je pense.
Le jour ou vous apprendrez qu'il n'y a pas qu'une seule réponse possible se sera un bon début.
Et armer l'adversaire de Bachar Al-Assad, ça permettrait d'arrêter le conflit ?