@GTZ, le truc dont parlait ta connaissance Algérienne, ça s'appelle l'argument moral. L'idée, c'est qu'en gros la religion sert de garde-fou et que sans lui alors pourquoi ne pas faire tout ce qu'on veut puisque de toute façon rien ne nous en empêche, on n'a plus de standard de moralité absolu auquel se référer, donc plus aucune raison d'être moral. Certains théologiens ont fait de cet argument leur fond de commerce, comme
Frank Turek qui semble faire le tour des facultés américaines pour confronter ses arguments
tous plus éclatés les uns que les autres sur
des étudiants qui n'ont pas les armes pour lui faire comprendre qu'il dit n'importe quoi.
Il y a bien évidemment un tas de réfutations à apporter à ce genre de sophisme. Ce n'est pas vraiment le bon forum, mais si des gens sont clients, je pourrai faire l'effort.
Quant au fait de savoir si oui ou non la religion est utile, la question n'est pas vraiment là. La seule question à se poser, c'est : est-ce que la religion est vraie ?
-Si la réponse est oui, alors c'est le truc le plus important qui soit et on devrait laisser une place centrale à la religion dans notre existence. Puisque les enjeux sont d'une importance sans égale, on parle de notre condition dans l'éternité quand même.
-Si c'est des mythos, on devrait considérer le fait que c'est notre existence terrestre, ici, qui est d'une valeur infinie, et que la gâcher avec des rituels et des privations sans fondements, c'est un gâchis tout autant grave. Parce qu'on perd notre précieux temps à prier un Dieu qui n'existe pas et qu'on aurait pu investir tous ces dimanches à la messe et toutes ces prières dans le vent, dans un truc plus constructif. Sans parler de la privation sexuelle. Qui, elle aussi, est une source frustration parfaitement évitable.
Ça me fait une belle jambe que la religion soit sans doute le meilleur placebo jamais inventé ou que ça aide des gens en détresse, on oublie l'essentiel : c'est faux. Et c'est pourtant tout ce qui devrait compter, la véracité du truc. Pas ce que ça provoque chez les gens. Que la religion soit la source de massacres, de dérives sectaires, de bonheur, de malheur, c'est juste une conséquence de notre interprétation.