L'Italien: Tino Fabrizzi (Kad Merad) a réussi sa vie: il travaille dans une importante succursale de voitures de luxe dont il brigue le poste de directeur; habite une grande maison sur le bord de mer, sort avec une femme qu'il souhaiterait épouser et envoute son entourage avec ses manières décontractées, sa tchatche et les anecdotes de sa Rome natale.
Mais il cache en réalité un secret: son vrai nom est Mourad Bensaoud, ses parents sont issus de l'immigration et sont musulmans pratiquants. Pour échapper au racisme ambiant et résoudre certaines difficultés dues à ses origines (trouver un logement, un boulot, ouvrir un compte en banque), il a décidé depuis quelques années de s'inventer cette nouvelle identité qui lui a permis d'atteindre les sommets aussi bien professionnellement que personnellement. Malheureusement, plus le temps passe et plus il s'enferme dans son mensonge, dont seuls sa sœur et quelques amis sont au courant, se refusant à l'idée d'avouer la vérité à ses parents, ses collègues et la femme qu'il aime, de peur de perdre tout ce qu'il a mis tant de temps à bâtir.
Pourtant, quand son père malade lui fait jurer de suivre le ramadan, il n'a d'autre choix que de s'exécuter et se retrouve dans une impasse dont il devra sortir d'une manière ou d'une autre.
Voilà un film que j'ai apprécié, avec Kad Merad qui pour une fois ne fait pas (trop) le pitre à l'écran (même ceux qui ne l'apprécient pas forcément pourront apprécier). Bien sûr ce n'est pas un chef d'œuvre et l'ensemble abonde de clichés, mais on passe un bon moment et le discours sur la tolérance et l'antiracisme passe sans trop de difficulté (en ce moment, une petite piqûre de rappel ne fait pas de mal).
En clair, voici une bonne petite comédie-dramatique sans prétention mais qui fait mouche.