Tombé sur le fameux
Lalaland au détour d'une ruelle durant les fêtes.
Honnêtement le film est assez peu attaquable si ce n'est peut-être dans une mesure hollywoodienne qui tourne sur elle-même et seulement vis à vis d'elle-même.
Du coup le discours souvent rabâché des clichés et des archétypes confortant une industrie dans ses habitudes dévoyées, semble trouver ici une promesse d'écoute justifiée de prime abord sauf que!
vu que le speech de départ est de s'inspirer des fameux spectacles musicaux du Broadway des années folles jusqu'aux années 60 et de retranscrire cette ambiance dans une époque contemporaine, l'enjeu prend un sens tout à fait différent et qui n'est pas dénuée d'intérêt.
Les types dansent tout glam' style
Les Parapluies de Cherbourg et autres Fred Astaire avec la plaine d'Hollywood en arrière-plan au clair de lune et hop une Toyota Prius passe, perturbant au début, plutôt fun en définitive.
L'auto-référence - pratique des artistes des avant-gardes de la modernité qui tout comme le détournement a largement influencé le cinéma à ses débuts et plus récemment des jeunes vidéastes de la hype indé'- semble avoir trouvé un regain d'intérêt auprès d'une industrie forte de gros budgets.
Utiliser le cinéma pour critiquer le cinéma et créer une satyre sociale qui prend le contre-pied n'est clairement pas l'invention de Lalaland mais il faut admettre que le film est une sacrée claque visuelle!
La DA fait preuve d'un vrai talent de mise en scène digne du music-hall de Baz Luhrmann, la géométrie des arrière-plans communique parfaitement avec les mouvements tout en courbe des caméras.
Le film en lui-même est une ode à la colorimétrie, on serait tentés de dire que tout tient à la magie de l'étalonnage technicolor en post-prod' mais le film tient bel et bien ses meilleurs effets grâce à des éclairages avisés lors d'un bon vieux tournage plateau!
Le film parle tellement de lui-même qu'il aurait pu être muet.
Après il y a les chorés, l'orchestre live, quelques bons airs et tout le bordel mais bon moi qui ne suit pas trop comédie musicale, ça ne m'a pas transcendé par contre ça fait le taff.
Nul doute cependant que le travail a du être monstre pour tourner les scènes en one-shot. Chaque plans se veut emprunt de magie et le pari est réussi.
Quant à l'histoire il n'y en a pas vraiment mais ce n'est après tout pas du tout le point de Lala land.
On retrouve finalement des thèmes toujours justes lorsqu'ils sont bien traités, comme les impératifs économiques sur la vie et les relations sociales, réaliser son rêve mais au prix de son amour ou réaliser son amour au prix de sa carrière... la life quoi.
Lala Land c'est un peu le film crée pour concourir et rafler des prix aux oscars quoi mais malgré ma réticence j'ai été agréablement surpris.
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se mâte très bien en famille quand personne n'arrive à se mettre d'accord! entre la daronne capricieuse qui veut du smooth sinon c'est la crise, un frangin qui veut empêcher tout le monde de dormir avec ses saw15 et autres trips d'exorciste 18 à 2 balles, le second qui veut une comédie bien grasse, attendue et sans prises de têtes, l'autre qui aime les boumboum de Michael Bay, qui saoule de ouf pour qu'on aille voir le motherfucking Star Wars 8 et le daron la tête dans son bouquin, qui s'en fout et qui suit le mouvement pour peu qu'on puisse un jour démarrer le film avant le prochain solstice... bref heureusement que j'étais là 