Je pense que la fin a tellement été bien tourné que l'on se sent presque tous obliger de penser comme toi NoLife. Enfin c'est une hypothèse ; car de ce que je me rappelle du début, il en avait quand même surtout et uniquement, pour ainsi dire, après son père.
On pourrait aussi voir qu'il s'est clairement servi de la naïveté des Japonais qui attendaient un sauveur pour justement assouvir sa vengeance. Et heureusement pour lui, il a su redresser la barre et revoir légèrement ses ambitions, notamment grâce à ses sentiments.
Au départ il voulait instaurer une justice, tout en voulant préserver les vies innocentes. On tue seulement les gens qui nous résistent physiquement en face, en résumer. Là encore, je crois me rappeler de certaines expressions qui trahissaient ce désir sincère de justice et je voyais plus l'aspect "regardez-moi, je suis bon, vénérez-moi comme le sauveur du Japon et de la justice".
Oui, mais c'était donc au début de l'histoire, il a su ensuite plus ou moins redresser le tir grâce à ses amis/amours et son regard critique sur ses actions. C'est justement ce qui m'a fait m'attacher à ce type, souvent, très antipathique pourtant :].
Ça nuance un peu ce que tu dis NoLife et comme dans toute critique évidemment, c'est subjectif ; mais je ne vois pas (je n'ai pas envie de voir?) ça de manière aussi limpide que toi. Tu l'as dis, il a été plein de contradictions et de remises en question : il s'est endurci, a réfléchi, a grandi, au fur et à mesure de l'histoire. Mais au tout début, je ne pense pas que ses intentions étaient très claires... Seulement l'évolution et l'enchainement des évènements ont fait qu'il s'est emballé et qu'il a pu prétendre en effet à une "reconstruction du monde".
Bref,
Code Geass nous en met peut-être plein la vue mais ça ne s'arrête pas là. Alors oui le thème de la justice et la question de 'la fin, justifie-t-elle les moyens?' etc. est souvent ressassée mais ce que je trouve assez bien réalisé dans cette œuvre, c'est que tous les personnages ont leur contradictions et remises en question (pas un n'y échappe je pense). Aucun camp n'est blanc ou noir..., alors je suis d'accord,
Code Geass n'en détient pas l'originalité mais étant donné le côté épique de l'histoire, ça reste une très bonne surprise pour moi. Il n'y a pas eu de volonté de 'diabolisation' à outrance. Et le discours sur la 'vie' et 'le lendemain' à la fin n'a peut-être pas plu à tout le monde mais dans la bouche de Lelouch, c'est assez crédible et le message passe plutôt bien je trouve :].
Il faut dire que j'appréhendais vraiment la fin ; mais au final, c'est somptueux. On pourrait y trouver à redire (oui parce que c'est bien connu, de nos jours, on préfère les fins, soit énigmatiques ou mieux, qui finissent mal), mais le choix fait est judicieux et abouti ; il a le mérite de ne pas nous laisser sur notre faim/fin.
Ps: et j'ai adoré l'ambiance "guerre froide", qui ne dure pas bien longtemps puisque là, on n'hésite pas à lâcher les missiles nucléaires
. La partie d' "échec" également entre Schneizel et Lelouch avec leurs troupes, c'était un peu too much mais ça m'a fait rire. La métaphore était plutôt bien placée dans son contexte.
Pps: et j'arrête là!