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- …occupe-toi de mes bonsaïs.- Bonsaïs, Mesdames Messieurs, vous avez gagné des milliards de degrés au soleil ♪ ♫
Je veux joué Oscar.
… Je vis comme un vrai homme sous ma bannière. La bannière de la liberté.
J'adore l'hiver...Alors que tout le monde grimace aux premiers grands froids, une excitation indescriptible s'empare de moi. Comme un enfant découvrant au matin le jardin enneigé, je me précipite au-dehors pour me laisser saisir par le vent glacial.J'aime cette douce torpeur qui émane alors de toute chose: les arbres figés par le froid, le goudron luisant sous le soleil blafard, la nature tout entière plongée dans sa blanche léthargie. Tout semble appeler à de longues balades tranquilles au guidon de ma fidèle monture.Le mauvais temps n'est pas un problème pour le puriste, juste une donnée de plus. Un minimum d'équipement palliera facilement le froid. Quant aux intempéries, une conduite adaptée méprisera les dangers qu'elles suscitent.C'est là bien sûr que se distinguent pilotes expérimentés et motards d'opérette. Car l'hiver est un tamis implacable: il sélectionne rigoureusement, laissant choir les amateurs, pour ne couronner que les plus grands, les plus courageux, ceux qui ne concèdent rien aux éléments déchainés.Ceux-là sont dignes, ceux-là sont les seigneurs de la route.Le corps tout entier meurtri par le froid, vrillé par la tempête, flagellé par la grêle; et pourtant toujours en selle, le cœur chantant, dissimulant sous son casque un rictus de douleur, réfrénant les spasmes hypothermiques qui assaillent ses membres... Il est là, ce splendide chevalier, roulant toujours, éperonnant les flancs de son bolide, méprisant le danger, ne s'avouant jamais vaincu.Non... Quoi qu'il advienne il ne s’arrêtera pas. Chaque coup de piston est un battement de cœur propulsant la chaleur sanguine salutaire dans son corps blessé.Le fluide sacré, tel l'eau du saint Graal, chargé d'une foi sans faille, d'une détermination absolue.La vie par le mouvement... La vie est le mouvement...
