LES TREPIDENTES AVENTURES ANIMEKUNIENNES
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PARTIE IV
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Résumé des épisodes précédents : Le groupe des potadiyo, arme ultime du royaume d’Aka, est envoyé en mission dans les terribles contrées d’Animeka, afin de récupérer l’ancestrale statut de la divine Komugi-chan, trésor parmi les trésors.
Après s’être préparé, avoir traversé le Nord du royaume et pénétré dans le palais d’Animeka par un passage secret pas très secret, les voila donc face à un évènement pour le moins inattendu : la taverne d’Animeka….
- Qu’est ce que tu cherches, Fettgans ?, demanda Beck, curieux de voir le pingouin taper à une vitesse folle sur son clavier.
- Je me renseigne sur les taux de fréquentation de la taverne, sur sa taille, son histoire, ses propriétaires, les bénéfices qu’elle fait, ses spécialités, ses serveurs, ses danseuses, ses…
- Ca va, ça va, on a comprit gros geek, coupa Shinoa.
- On rentre ? J’ai soif.
- A toi, dès qu’il est question de musique, d’alcool et de fête, t’es tout de suite dynamique, hein Scalix ? :p
- A peu près autant que toi dès que tu trouves un moyen d’utiliser ton bâton, frérot.
- Ordure de frère.
La taverne avait effectivement l’air accueillante. Le rythme effréné des Seatbelts, associé aux cris de joies des pochtrons présents offrait au bâtiment un air plus que sympathique.
- Ché po pour vous, mais moi, je rentre, affirma le boulet du groupe, preneur d’initiative dans les moments clé.
- Mais attend, ça se trouve, on va se faire buter ! On devrait s’organiser avant nan ?, proposa l’ange…..avant de réaliser que tous les autres avaient déjà passé la porte. Mais quel groupe de con =_=, se dit-il, seul, dans le froid et l’obscurité.
Il rentra à son tour.
La chaleur des cinq cheminées de la taverne, associée à l’odeur résiduelle de la sueur de barbare, du parfum pas cher des serveuses et du cuir troué des bottes chauffées par les pas de danse envouta instantanément les membres du groupe.
- Les mecs, les mecs ! J’ai trouvé une table libre au fond !
Shinoa avait une fois de plus profitée de sa petite taille et de son agilité fulgurante pour se frayer un chemin entre les orques, les paysans fauchés et les nolife, afin de trouver une table libre.
- On te suit mon pote, affirma Beck, se lançant à la poursuite du nabot.
- C’est pratique un petit, mine de rien, vous ne trouvez pas ?, demanda AngelMJ, jovial.
- C’est toujours plus pratique qu’un con qui sait pas utiliser ses ailes convenablement, répondit Fettgans, plus aimable que jamais.
Il faut savoir que là où l’homme normalement constitué est heureux et détendu, le Fettgans est chiant et con. Seul l’alcool peut réussir à l’adoucir, et encore, il n’en boit qu’un seul type.
- UNE MANDARINE NAPOLEON, OU JE CRAME TOUT LE MONDE !, hurla le pingouin une fois installé, irrité par la bonne humeur ambiante.
- Mais bordel, calmes toi abruti !, gueula Beck. On est po lo pour foutre la merde.
- Je m’en fous, j’ai soif, répliqua le mage.
Avec le vacarme de Fettgans, une serveuse arriva au pas de course, affichant son plus beau sourire (et pourtant ça se voyait pas), prête à se fritter avec des clients cons et vulgaires.
- Bien le bonjouuur~, Ô nobles voyageurs !, chantonna-t-elle en approchant de leur table. Que puis-je vous offrir ?
- A boire et à manger grosse conne. Et vite !, répondit Fettgans.
- L’adresse e-mail de l’autre serveuse, là bas, répliqua Scalix, pointant du doigt une charmante créature.
- Un tonneau de bière pour nous, répondirent Beck et AngelMJ.
- Euh…Un verre de lait…
- Arrête de faire ta lopette Shinoa !, dit Scalix tout en tapant sur l’épaule de son pote (signe de franche camaraderie). Ce sera deux énoooormes Gin Tonic pour nous m’dame !
- C’est noté messieurs !, affirma-t-elle, se gardant bien de rendre le regard de glace que lui jetait le pingouin. Ce sera donc une Mandarine Napoléon pour vous, sire ?
- OUI GROGNASSE !, répondit-il.
- Très bieeeen~
Et la serveuse s’en retourna en réserve.
Elle avait beau être moche et avoir l’air bête, elle savait comment gérer la clientèle. Ses airs aguicheurs ne fonctionnaient pas, vu son physique peu avantageux, mais elle ne perdait pas de temps. Malgré la foule de saoulards présents, il lui fallut moins de 5 minutes pour servir le groupe.
- Et voilaaaa~ messieurs, dit-elle, affichant un large sourire, permettant à tout le monde de voir un morceau de salade collée à l’un de ses gencives.
- Hum…Merci, répliqua Scalix, répugné.
- On trinque !, gueula Beck.
En même pas une heure, le groupe avait effectué la même commande à trois reprises. Ils étaient saouls, mais ils avaient chaud et s’éclataient bien. Au bout de quelques temps, ils avaient complètement oublié l’enjeu de leur mission et s’éparpillèrent partout dans la taverne, en quête de divertissement. Voyons donc ce qu’ont fait nos braves aventuriers pendant cette période, où l’espace et le temps devinrent plus flous que jamais.
Le plus sage fut probablement Beck, qui s’installa devant la scène des Seatbelts, des larmes plein les yeux tant la musique était belle et les voix des chanteuses enchanteresses. Cela dit, arrivé à son troisième tonneau de bière, le boulet escalada la scène, s’empara du micro et entreprit de chanter une chanson très appréciée dans les régions barbares.
« A poil les serveuses ! A poil toutes les gueuses !
Que volent, volent les culottes,
Et que les chevaliers DECALO….. »
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C’est à ce moment clé que le guitariste du groupe parvint à le bâillonner, sauvant ainsi la taverne d’une fabuleuse orgie qui aurait probablement très mal tournée. Il finit donc son périple avec une bande d’ivrognes, aussi frustrés que lui de ne pas avoir entendu la fin de cette chanson philosophique, abaissant toutes les barrières sociales et culturelles, prônant le rapprochement de la chair. Un grand homme ce Beck, vraiment. Il sympathisa avec eux, mais oublia très rapidement leur nom.
Pendant ce temps, Fettgans, après s’être enfilé une bouteille de Mandarine Napoléon, avait découvert l’existence d’une salle de jeu en réseau au fond de la taverne. Coup de bol, c’était la soirée spéciale « non-humanoïde », et il parvint aisément à se faire passer pour un pingouin, bénéficiant ainsi de tarifs très préférentiels. Comble du bonheur pour le mage beurré, c’était un tournoi de Starcraft ! Il s’inscrit sans la moindre hésitation, insistant tout de même pour jouer sur son pc portable (les autres avaient une sale gueule, il ne voulait pas perdre ses repères). Malheureusement, si la Mandarine Napoléon l’avait rendu jovial et qu’il prenait, vu le nombre d’allusions absolument ignobles à son bâton et à ses petites ailes, un plaisir fou à jouer, son niveau en pâtit méchamment. Ne mâchons pas nos mots, le pingouin se prit une fabuleuse raclée. Outré par ce cuisant échec, et persuadé d’avoir été hacké pendant le jeu, il prononça avec force et vigueur ces doux mots :
- MARAUDS !
Malheureusement, dans les autres non-humanoïdes, se trouvaient notamment un troll des plaines enneigées de Troudbal, un orque génétiquement modifié par le brillant inventeur Trucdeouf et un nain armé d’une gigantesque hache, dont le manche avait une forme particulièrement explicite et flatteuse par rapport à la taille de son propriétaire. Même si Fettgans se dit que le nain aurait pu être un bon ami, il n’eu d’autre choix que de recourir à la magie. Il saisit donc son génial bâton et prononça une dévastatrice incantation…
«Zigar Foumfoum picipici tac – aractum nabolus primolus - »
La traduction littérale est « Bouffe tout le monde, Déesse du chaos et du néant ! Et le nain en premier ! ». Ainsi, la déesse du chaos fit son apparition et dévora absolument tous les adversaires du pingouin sorcier. Il revint dans la salle principale en sifflotant, et par miracle, personne ne le soupçonna de quoi que ce soit.
AngelMJ se retrouva dans une baston sans merci, après avoir éclaté la tronche d’une ribambelle de nolife sur un quizz réflex concernant la japanimation. Effectivement, ce dernier ayant éclaté de rire et affirmé « je vous ai bien niqué hein ? LES COCOS », il avait malgré lui attisé la haine de ses adversaires. Résultat, malgré quelques coups d’aile et de massue (oui, Angelvis a une massue), il se prit une vilaine raclée. Il fut donc obligé de passer au stade deux, à savoir celui de modo-furax, au cours duquel ses ailes doublent de volume et sa massue pèse une tonne, pour pulvériser la vingtaine de nolife qui lui tenait tête. Trop fort l’ange.
Cependant, un survivant refit surface, par-dessus l’océan de corps inertes, et se mit en position de combat. C’était un habitant d’Aka, formé à la baston depuis sa plus tendre enfance ; il s’appelait….HANAISENPAI ! Plus solide que le roc, son regard vitreux, derrière ses lunettes difformes, n’exprimait que rage et maîtrise de soi. Les deux hommes se bastonnèrent gaiement pendant quelques minutes, puis Angel proposa une trêve : il avait paumé sa bière dans la baston. Hanai, l’aidant à chercher (les ivrognes peuvent être très cons ouais…), il trouva aussi un tonneau à peine entamé. Les deux rivaux décidèrent donc de se la mettre sévère au lieu de se foutre des coups pour un quizz dont ils avaient déjà oublié les questions. « Ahahaha ! Que la vie peut-être simple quand on picole », se dirent-ils, avant de siffler leurs verres cul-sec. Ils se séparèrent en fin de soirée, se promettant de se retrouver en terre d’Aka pour une autre beuverie.
Scalix, de son côté, devint la véritable star de la taverne pendant quelques temps. En effet, le lover pathétique s’était lancé sur la piste et dansait merveilleusement bien le disco. C’était un spectacle déroutant à première vue, puis drôle, et puis un peu après, si on regardait bien, ça pouvait avoir de la gueule. Quoiqu’il en soit, il monopolisait l’attention d’une foule assez conséquente, et il en était fier. Mais alors qu’il aurait pu continuer et charmer une quantité considérable de femmes séduisantes, il aperçu la serveuse dont il voulait l’Email en début de soirée. Malgré la quantité de gin qu’il avait ingurgité, son esprit dragueur était plus fonctionnel que jamais. Il cessa donc ses pitreries envoutantes, et se rua d’une cabriole face à la jeune et somptueuse serveuse.
- Ô noble dame, votre regard m’éblouit, votre démarche m’ensorcelle et vos sourires me tuent !, lui dit-il, un genou au sol.
Votre beauté est sans pareille et votre grâce exceptionnelle !
Lorsque je vous contemple, je crains de perdre la vue
Car madame, malgré toutes celles que mes yeux ont aperçu, jamais je n’en ai observé d’aussi belles !
Jackpot, voila ce que Scalix se dit. Avec un tel talent pour la prose, la serveuse aurait pu être une princesse, elle n’aurait pas résisté à une telle débauche d’ingéniosité, d’art et de bon goût. Il regarda donc la belle serveuse droit dans les yeux, l’air fier, et y lu…..l’indifférence la plus totale.
- Cher monsieur, lui répondit-elle, vous m’excuserez, mais mon travail ne se fait point attendre.
Certes, j’ai trouvé vos paroles pour le moins flatteuses et tendres,
Mais des hommes comme vous, j’en ai déjà connu des centaines, et peut-être des milliers…
Aussi étrange que cela puisse paraître, monsieur, en un sens, vous me répugnez.
C’est alors qu’un grand barbare, installé non loin de la scène éclata de rire en pointant Scalix du doigt. Déjà profondément outré par les railleries de la serveuse, le rire particulièrement sarcastique du guerrier l’irritait au plus haut point. Il se redressa d’un coup et fixa la serveuse.
- Votre nom, jolie princesse ?
- Lityi, noble voyageur, pour vous servir, tant que vous ne désirez que de l’alcool et de la nourriture, lui lança-t-elle d’un air cassant.
Le guerrier riait toujours, il allait falloir s’occuper de ce gros connard.
- Je tacherai de ne point l’oublier, Ô Lityi, et vous reviendrai plus tard. J’ai une petite chose à régler auparavant.
Et d’une nouvelle cabriole (le démon de la danse l’habitait ce soir là o_o), il se retrouva face au barbare. Enfin…du barbare, il avait le ton et l’attitude, mais certainement pas le physique, malgré une hache assez imposante posée à côté de sa table.
- Dis donc toi !, brailla Scalix, ça t’amuse de te foutre de la gueule des gens comme ça ?
- Mouahahaha~ Ouais, carrément !, répondit l’étrange personnage. Surtout quand un mec se prend un bon gros vent comme toi ! MOUAHAHAHA~
- T’es qui pour donner des leçons ? T’as vu ta tronche ?
- Je me nomme Watanuki ! Je suis le barbare sarcastique des terres d’Aka !
- Barbare sarcastique ?, demanda Scalix, surpris.
- Bah je suis violent et je suis mauvais quoi ! MOUAHAHAHA~ Mais faut dire, ahahah, t’as vraiment eu l’air con là ! AHAHAHAHAAAA !!!
Ce fut, il me semble, la réplique de trop. Alors que, pendant une demi-seconde, Watanuki était parvenu à intriguer Scalix, il avait tout foutu en l’air en lui rappelant le traumatisme naissant du rejet de Lityi. Le lover pathétique dégaina donc son épée et lui mit un coup de garde en pleine tronche. Le barbare s’éclata par terre, sonné par le choc. Un long combat commença. Régulièrement, Scalix faisait un geste involontairement ridicule, faisant éclater de rire le barbare sarcastique et permettant au potadiyo de lui placer un bon coup. Oui, sur bon nombre d’aspects, cette baston était fabuleusement pathétique… Quoiqu’il en soit, après une dizaine de minutes, les deux guerriers, proposèrent une trêve pour boire un p’tit coup. C’est en buvant qu’ils réalisèrent que c’était super drôle de se foutre de la gueule des autres à deux. Ils crachèrent sur nombre de paysans newbies et sur les otakus sans la moindre culture. Faut dire, dans le royaume d’Animeka, y’a de sacré gueule aussi.
Lorsqu’après une quantité impressionnante de vannes de bas étage, Scalix voulu se lancer à la poursuite de Lityi, Watanuki lui expliqua qu’elle et lui était en mission pour le royaume d’Aka, et qu’ils étaient chargés d’espionner les régions d’Animeka, pour retrouver une statue, ou un truc dans le genre. Toujours d’après Watanuki, il paraitrait que l’Empereur Diyo-Le-Geek avait envoyé une troupe de choc qui s’est en fait avéré être une troupe de cons, plus inefficaces que jamais. Scalix fit part à Watanuki de la baisse de niveau qu’il avait constaté dans les troupes de choc, et de la tristesse avec laquelle il s’était rendu lui-même compte de l’inutilité des potadiyo. Après lui avoir promis de les massacrer s’il avait l’occasion de les croiser, Scalix serra la main de son nouveau pote et s’éloigna très, très vite. Il fallait de toute façon qu’il retrouve Shinoa, avec qui il se taperait un autre Gin Tonic. Manque de bol, le petit homme du groupe était introuvable…
Shinoa, rappelez-vous, a du vite oublier son verre de lait, pour se siffler un bon gros gin tonic en compagnie de Scalix. De petite taille, et peu habitué à l’alcool, le nabot du groupe s’est vite retrouvé complètement bourré. Manque de bol, on le sait, l’alcool aveugle, ou disons plutôt qu’il rend tolérable ou acceptable ce qui ne devrait pas l’être. Shinoa découvrant avec délectation les milles sensations agréables du gin tonic, il en commanda de nombreuses fois.
Arrivé à son septième verre, il remarqua que la serveuse, qui au départ avait l’air si repoussante, devenait à chaque fois un peu plus sensuelle, délicate, raffinée…bref, elle lui plaisait pas mal là.
- Héééé toi lààààà, lui dit-il, d’une voix…suave dirons-nous. C’est quoi ton ptiiit nom ? HIC !
- Yoruichi, voyageur, à ton service, répondit-elle.
- T’sé qu’t’es pas mal roulééée toa !
A ces mots, la serveuse gloussa comme une gamine de huit ans.
- Hihihi ! Merci bien, sire. Mais vous savez, vous n’êtes pas le premier à le dire ! Hihihi
Là où la réponse normale aurait été « en même temps, t’as vu la quantité de poivrot qu’il y a ici ? », Shinoa n’y vit que l’affirmation d’une adversité qui ne reculerait devant rien pour s’emparer de la « belle » Yoruichi avant lui, et lui répondit ceci :
- Ouais, mais moi, j’te dis qu’j’te trouve encore plus belle que les autres te trouvent belle ! hic ! Et puis d’abord, je veux t’épo…t’ép…t’épouser moi !
- Sire, dit la serveuse ingrate et vulgaire, jamais vous ne séduirez une femme possédant ma beauté aussi facilement. On me courtise, mais on ne me possède jamais, hihihihi !
A ces mots, Shinoa décida d’employer la manière forte, et sans envisager une seule seconde les conséquences dévastatrices de ses actes, il plaqua la serveuse contre la table et entreprit de lui retirer ses habits. Le hurlement qu’elle poussa attira tous les regards sur eux, et déjà, une bande de saoulards coléreux s’approchait dangereusement…
La suite dans le prochain épisode !
Guest Stars de l'épisode : HanaiSenpai : combattant d'Aka
Lityi : serveuse / espionne divinement belle
Watanuki : barbare sarcastique / espion
Yoruichi : serveuse divinement laide
