Pokémon Rubis Oméga (3DS) : j'ai acheté le jeu pour l'offrir à mon frère pour Noël et finalement j'y ai plus joué que lui.
On ne va pas y consacrer trop de temps, mais la troisième génération, bien que très bonne, n'est pas ma préférée. C'était en effet la première fois dans la série que les jeux enlevaient des choses au lieu d'en ajouter - c'est aussi l'apparition de nouveaux designs moins inspirés pour les Pokémons et le début de cette tradition de foutre quinze légendaires par version. Mais le jeu avait pour lui une map immense et variée, et un raffinement du système de combat avec les capacités spéciales (aujourd'hui dits talents). Globalement je me souvien sque c’est avec la Gen 3 que la Pokémania a ralenti en France, après avoir attient un pic au moment de la sortie de la Gen 2. Bref, le remake.
ORAS poursuit cette tradition étrange de retirer des features intéressantes pour en faire revenir d'autres qui ne le sont pas. Ainsi la personnalisation de l'apparence du joueur introduite dans XY a inexplicablement disparu, alors que les concours de beauté Pokémon dont tout le monde se fout font leur retour en grande pompe. La Zone de Combat de la version Emeraude, qui a converti de nombreux joueurs à l'élevage de Pokémon stratégiques, est mystérieusement absente de ce remake ; en contrepartie Game Freak nous gratifie du fameux "Épisode Delta" qui consiste à trimbaler le joueur d'un bout à l'autre de la map pour lui offrir quelques légendaires de plus.
On passera sur le scénario et la trame principale, c'était nul à l'époque et ça le reste aujourd'hui. Parmi les nouveautés de cet épisode, trois ont retenu mon attention :
- Le nouveau système de capture, qui permet de voir les Pokémon sauvage sur le terrain et qui, à terme, offre la possibilité de farmer des monstres rares, avec des capacités et/ou des talents cachés, et qui tiennent parfois des objets utiles (merci Bekipan). Une méthode très intéressante de compléter son Pokédex, qui rénove le motto "Attrapez-les tous" de la saga.
- Le nouveau moyen de transport, accessible durant la quête principale, qui remplace et surpasse la bonne vieille CS Vol. Ce système qui ne nécessite qu'un simple objet et pas de Pokémon rend d'ailleurs caduque la capacité Vol qui voit reléguée au placard, sans trop de regrets. Parmi ses divers avantages, ce système donne accès à des lieux impossibles à atteindre autrement, et qui recèlent des Pokémon rares et des objets intéressants. Un très bonne manière d'inciter le joueur à relancer régulièrement sa partie pour voir un peu ce qu'il y a de nouveau.
- Les Bases Secrètes font leur retour, mais la dimension online que le titre à acquis leur donne un nouvel intérêt. Décorer et partager sa base accorde divers avantages comme la possibilité d'affronter ces fameux japonais avec leurs Leuphorie niv. 100 qui rendent le leveling quasi-obsolète.
De manière générale, j'ai été agréablement surpris par le contenu d'un jeu que j'anticipais décevant à ce niveau comme le fut XY. Les Mega-Gemmes à récupérer, les palettes de légendaires à attraper, les îles Mirages qui poppent chaque jour, les Bases secrètes à checker, les revanches contre les Dresseurs ; il y a de quoi faire dans une région vaste et équilibrée (chaque ville ou presque contient un NPC ou une boutique utile) et ce sans même avoir trop touché au online.
Ce remake reprend et améliore donc les meilleurs points des originaux de la Gameboy Advance, mais conserve quelques-une des tares des épisodes récents de la saga : des features qui disparaissent sans raison et un jeu beaucoup trop facile même en s’efforçant de ne pas utiliser les légendaires que le jeu vous offre sur un plateau de rubis et de saphir.