J'ai vu la série il y a si longtemps que je ne me suis jamais senti capable d'entrer dans le débat.
School Days est une série qui divise les foules. En ce qui me concerne je l'ai dévorée en une soirée et une matinée tellement je trouvait cela intriguant. Car oui, on aura beau dire que SD est assez pourri dans le fond la série fascine. Elle est tiraillée entre une première partie à l'ambiance typiquement shoujo et bon enfant qui fait penser à n'importe quelle série du genre (prenez le récent
Kimikiss Pure Rouge qui part un peu sur le même canevas) et une deuxième partie beaucoup plus macabre, malsaine, qu'il est difficile d'apprécier si on reste dans le politiquement correct.
Au fond que reprocher à SD? Pas sa réalisation qui est à mon goût très fraiche et soignée. Pas le fan-service qui reste très raisonnable, je ne comprend pas pourquoi certains critiquent ce point. Le "petit" souci si j'ose dire vient des caractères présentés. Que ce soit Makoto, Sekai ou Kotonoha, tous les personnages sont sur-réalistes alors qu'ils n'ont pas lieu de l'être. Qui peut sentir le héros pervers à son stade ultime et ses deux fan-girls aux réactions difficiles à appréhender? Qui peut apprécier la tournure des évènements dans la deuxième partie sans en sortir profondément dégouté et penser avoir touché le fond de la jap'animation?
Au sujet du dénouement je me suis toujours interrogé : est-ce une manière de sauver une série du gouffre? En fait, et c'est ce qui me fait poster aujourd'hui, j'ai récemment lu les deux mangas SD et j'ai un peu mieux compris l'intérêt de la chose : la fin diffère radicalement et l'intrigue est résumée à l'essentiel ce qui n'en fait pas une lecture déplaisante.
Dans le manga, Kotonoha jalouse veut tuer Makoto mais celui.ci n'est que blessé. A l'hôpital,Sekai reçoit un appel de la soeur de Kotonoha qui lui dit qu'elle est dans un bain de sang. Makoto comprend vite ce qui s'est passé en voyant le couteau dans son sac.
Bon c'est typique d'un éroge le genre de fin qui varie selon la partie. je ne connais pas du tout ces genres de jeux mais je comprends mieux ce qui s'est passé avec SD : on a décidé de limiter l'adaptation au strict minimum ce qui donne un héros pervers, une ambiance malsaine, des nanas libidineuses à l'extrême. Faut-il aimer le genre? Ce qui m'intrigue c'est qu'il ne s'agit pas du premier éroge adapté que je visionne :
Tsukihime, Fate, KgNE, Kanon, Higurashi, etc. sont tous des eroge à la base (qui pourrait le deviner?) et pourtant l'adaptation a marché. SD garde trop les aspects érotiques de l'œuvre de base.
Conclusion : SD n'avait pas les moyens de devenir une adaptation digne de ce nom. Le canevas de base manquait sans aucun doute de piste scénaristique pour donner une série "catholique" digne d'intérêt. Mon avis est finalement très proche de ceux de beragon et Sacrilège qui résument parfaitement l'équivoque de la série mais ce qui m'inquiète, c'est le fait que je n'ai personnellement pas décroché à l'époque...