Petit court-métrage (malheureusement uniquement en anglais) qui parodie la tendance social justice.
A la fois hilarant et terrifiant.
https://www.youtube.com/watch?v=XM-HJT8_esM#t=210
J'ai même pas réussi à sourire une seule fois.
C'est pas une parodie de la justice sociale, c'est le fantasme cynique d'être le courageux rebelle qui s'oppose au politiquement correcte qui ne peut que finir en régime totalitaire débile dans lequel la virilité toute hétérosexuelle ne pourrait avoir lieu sans risque de briser le pauvres minorité au moins croisement de regard.
Non, ça ne fait pas peur vu que ça n'arrivera jamais. Les réels activistes sont déjà une minorité, les prétendus activistes extrémistes sont une minorité dans une minorité. A moins que l'un d'entre eux arrive à construire un robot géant invincible et arrive à conquérir le monde (qui ne s'arrête pas aux Etats-Unis, selon certaines rumeurs), rien de tout ça n'est juste qu'une mauvaise blague dont la primeur égal le fameux "les gens qui ont fait Mario il ont pris de la drogue, c'est pour ça qu'il y a des champignons partout lolmdrrrrr".
Ce genre de propos est tout simplement nocif. Et pas juste parce qu'il est raciste ou je ne sais quoi, mais parce qu'il produit une situation dans lesquels les plus honnête seront ceux qui vont se retrouvé plus désavantagés. Juste en créant le label de
social justice warrior (utilise le terme correct au moins, le justice sociale n'est même pas péjoratif une demie seconde) on créer un groupe informe dans lequel la voix de l'individu va se noyer. La dynamique est celle d'un groupe dont le membre seraient tous responsables de ce que les autres font, ce qui n'a aucun sens quand n'importe qui peut débarquer, se prétendre un
social justice troll-warlord et raconter ce qu'il veut.
Mais dans le fond, le véritable problème, c'est qu'il est strictement impossible d'apporter un contre-discours en dehors du mouvement et ses opposants. On se retrouve être d'un côté être le traite à la cause et de l'autre l'ennemi à abattre. C'est cette situation étrange dans laquelle on est à la fois le salaud sexiste et le le petit flocon de neige unique.
Ce qui est rigolo, c'est que c'est vrai pour les deux côté et dans le fond, quand Alice dit "on ne peut rire de ce blague parce qu'elle pourrait servir d'écran de fumé à une minorité malveillante" on est exactement dans la même logique où on garde le mouvement de groupe plutôt que de remettre en cause le discours lui-même. Du coup on est dans le même piège où il devient assez difficile où rire serait d'une manière tordue soutenir le sexisme. Ce qui est relativement absurde, puisqu'on peut effectivement ce rire du féminisme sans être sexiste. Notament quand il est mal fait. Surtout quand il est mal fait, en fait.
C'est par exemple très drôle de trouver combien de féministe incroyablement vocal sur le petit monde de l'internet sont des mâles, blancs, cis et/ou hétérosexuels à l'aise financièrement avec portée médiatique dans la moyenne plutôt haute.
Je dois avouer, c'est une application très curieuse et pas spécialement intuitive d'un mouvement dont le but était supposé être de "donner la voix à ceux qui n'en ont pas". Mais après je suis pas expert en la matière.
C'est les
Social Justice Warrior qui me l'ont dit.
Et ils sont toujours justes.
Je voulais citer plebcomics pour rester dans le sujet, mais mais le blog est fermé de manière indéterminée (à cause de prétendus activistes) et je recommande assez moyennement d'approcher ses strip sans contexte. La base était d'illustrer des propos qui ont réellement été tenus pour montrer la manière dont ils se contredisent.
C'est plutôt incisif et demande une certaine compréhension de la faune idéologique de tumblr pour être compris dans sa totalité, par contre.