Juste pour le plaisir, voici le background que j'ai créé pour mes premiers persos sur CoH. Les sources d'inspiration sont évidentes je pense...
Nakei était un policier officiant dans la petite ville de Parangon city. A l’époque où les premiers justiciers disposant de pouvoirs surnaturels commençaient à apparaître, il était déjà considéré par ses collègues comme un élément brillant avec un avenir prometteur.
Durant cette période de troubles en raison des affrontements toujours plus violents entre les forces de police standard, et des criminels disposant de pouvoirs toujours plus violents, les autorités de Parangon-city décidèrent de créer une section spéciale (et officielle, contrairement aux super-ligues) dont les éléments disposeraient d’un équipement high-tech révolutionnaire leur permettant d’affronter n’importe quelle menace.
Le jeune homme fut l’une des premières recrues et eut même l’honneur de rejoindre le Groupe de Prévention et d’Intervention sur le Terrain (G.P.I.T). Représentant l’élite parmi l’élite des forces de police, cette sous-section permettait à ceux qui le composaient de patrouiller en ville de manière isolée avec un équipement personnalisé selon les désirs de son porteur (créé en partenariat avec les meilleurs scientifiques et industriels de la ville, dont une bonne part de mutants, magiciens et personnalités évoluées) et d’agir de la manière qu’ils le souhaitaient en cas de trouble, faisant ainsi d’eux l’équivalent des super-héros officiant en ville.
Pour Nakei, le choix se porta rapidement sur un équipement léger le laissant libre de ses mouvements et lui permettant de manier un katana, arme mortelle qu’il apprenait à manier depuis son enfance. Ainsi équipé, il put commencer à mener à bien sa mission dans laquelle il continua à briller auprès de ses supérieurs, de part ses excellents résultats et son attitude exemplaire, contrairement à certains de ses collègues abusant de leur statut et commençant même à basculer dans la criminalité, un problème qui allait peu à peu nuire à la réputation du G.P.I.T et conduirait à sa dissolution pure et simple quelques années plus tard.
C’est au cours d’un de ces affrontements qu’il rencontra Elsa, une orpheline d’une dizaine d’années issue des ghettos, que les conditions de vie et la violence des gangs avait doté d’un instinct de survie particulièrement marqué et d’une habileté aux armes à feu rare. L’ayant arrêtée après une tentative de vol en plein jour et impressionné par ses compétences, Nakei décida (après autorisation de sa hiérarchie et en ayant signé bon nombre de papiers administratifs), de prendre en main son éducation et d’aider la jeune enfant à s’intégrer dans la société.
Les premiers temps furent difficile, celle-ci présentant un caractère assez sauvage et ne faisant qu’avec une immense difficulté confiance à une personne autre qu’elle même. Pourtant, à force de patience et de compréhension une confiance mutuelle commença à s’installer entre eux, et il sembla un instant que ces deux là puissent former un duo frère/sœur tout à fait banal.
Mais une telle chance n’était pas faite pour durer : le jeune agent avait en effet décidé d’enquêter sur les activités d’un baron du crime, que personne n’avait pu mettre derrière les verrous faute de preuves et de la corruption qui régnait dans certaines hautes sphères de la ville. Dans un premier temps, ses efforts furent couronnés de succès et il commença à bâtir un dossier solide qui, s’il était mené à son terme lui permettrait d’atteindre son but, tout en sabotant les opérations illégales (trafic, racket, pillage…) de sa cible.
Malheureusement, il fut trahi par un de ses collègues qui dévoila son identité réelle (Nakei n’étant qu’un pseudonyme servant de couverture) et un soir, alors qu’il rentrait chez lui, il trouva la porte de son appartement forcée, avec une dizaine d’hommes de main en train de fouiller dans ses affaires à la recherches d’éléments d’enquête.
Elsa qui était rentrée plus tôt de ses cours avait été prise en otage, et Nakei fut contraint de déposer son arme alors qu’arrêter un tel groupe n’aurait en temps normal constitué aucun problème majeur pour lui. La nuit qui s’ensuivit fut pour eux deux l’une des plus longues de leur vie : torturés, mutilés et la jeune adolescente violée, aucun supplice ne leur fut épargné, et c’est après des heures de ce calvaire qu’ils furent abandonnés dans leur salon, avant que les criminels ne mettent le feu pour effacer toute trace de leur passage et éliminer ces témoins gênant.
C’était sans compter sur les implants cybernétiques du policier qui lui permirent (au prix d’une immense douleur) de sortir en courant des flammes, portant dans ces bras la jeune fille à l’agonie. Les forces de secours arrivèrent rapidement et prirent en charge les deux blessés avant de les amener (sur demande de l’officier) au centre de recherche de la section spéciale technologique de la police. Là, il se fit injecter un composé nouvellement créé de nanomachines dans un alliage ultra-moderne, simplement baptisé pour l’occasion « biométal » : une fusion parfaite entre le vivant et la machine. A un rythme exceptionnel, son organisme commença à se régénérer et au bout d’une semaine, il était sur pied, comme si rien ne s’était passé.
Malheureusement, malgré tout le savoir faire des médecin, Elsa restait dans le coma et son pronostic vital laissait présager du pire. Conscient de la folie de son geste, il décida d’injecter directement dans la jeune fille une partie de son propre sang, désormais composé de « biométal » dans l’espérance que celui-ci puisse avoir sur elle les mêmes effets miraculeux ressentis dans son cas. Puis il la laissa à la garde des médecins et sortit du laboratoire, avant de se diriger vers le QG de la police où il récupéra un nouveau sabre et une armure dernier modèle.
Dans les jours qui suivirent, bon nombres de planques de criminels en villes furent brûlées et leurs occupants méthodiquement massacrés sans que personne ne parvienne à identifier leur agresseur. Le baron du crime fut lui même retrouvé sauvagement éviscéré dans son bureau, la tête du policier renégat décapité installée en guise de presse papier et les murs recouverts du sang des gardes du corps présents sur place. Les autorités ne firent aucun commentaire et la presse parla d’un règlement de compte bienvenu qui débarrassait la ville d’un de ses plus grands criminels.
Nakei réapparut alors dans les locaux du laboratoire, les mains encore rougies du sang de ses victimes. Avant même que le responsable venu à sa rencontre n’ait le temps de poser la moindre question, il s’enquit de la santé de sa protégée. A son grand plaisir, celle-ci s’était parfaitement remise et l’attendait dans sa chambre. Toutefois, le scientifique (lui faisant comprendre qu’il n’était pas dupe des raisons de cette soudaine guérison) le mit au courant de plusieurs éléments.
En premier lieu et contrairement à lui, la guérison avait été particulièrement difficile, la fillette n’ayant auparavant reçu aucun implant cybernétique, le « biométal » s’était répandu dans son corps de manière désordonnée et irrégulière, rendant fusion avec les nanomachines extrêmement douloureuse. De cette série de traumatismes, le cerveau avait gardé de profondes séquelles il en ressortait des troubles de la mémoire doublés d’une infantilisation de sa personnalité. Enfin (et ce dernier point concernait les deux), l’injection de cette substance encore mal connue et en phase de test entraînait divers effets secondaires tels la stérilité et un arrêt total de la croissance et du vieillissement, les cellules ayant été remplacées par des nanomachines autosuffisantes capables de se réparer en un temps record.
Ainsi donc Nakei et Elsa étaient condamnés à ne plus pouvoir vieillir ni vivre une existence normale, la jeune fille restant de plus éternellement figée dans schéma psychologique de pré-adolescente.
Sans attendre plus d’informations de la part du scientifique et voyant s’approcher d’eux plusieurs militaires aux intentions peu claires, Nakei se saisit de sa « nouvelle sœur de sang » et, pulvérisant le mur derrière lui, s’enfuit dans les rues de la ville sans que personne ne puisse les arrêter. On n’entendit plus parler d’eux pendant des mois, et leur existence fut définitivement oubliée avec la suppression du G.P.I.T.
Toutefois ces dernières années, devant la recrudescence de criminels et l’acceptation de la population vis à vis des personnes disposant de pouvoirs spéciaux, une rumeur parle d’un duo de cyborgs officiant dans les rues de Parangon-city. Se présentant comme les « fratellos » (frère en Italien), ils traquent sans relâche les criminels et organisations mystiques qui cherchent à troubler l’ordre et la paix, éliminant sans hésiter ceux qui ont le malheur de leur résister. Nul ne connaît leur véritable identité, mais des témoins parlent d’un homme accompagné d’une fillette : personne ne se méfient d’eux mais en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire lui sort un katana parfaitement aiguisé et elle tout un arsenal de pistolets avant d’éliminer leurs cibles de manière méthodique mais toujours spectaculaire. Quand on leur demande leur identité, ils regardent dans le vide et se contentent d’évoquer de vagues souvenirs d’un passé lointain. Les seules choses qui semblent acquises sont qu’elle est sa sœur et lui son frère et qu’ils se disent liés jusqu’à ce que la mort (ou ce qui y ressemblerait) les sépare.