Solatorobo : Red the Hunter : une merveille de plus sur DS! Et profitez en, car la console étant en fin de vie, ça sera sans doute l'une des dernières! Suite spirituelle de Tail Concerto sur Playstation (pour ceux qui connaissent, ce qui n'est pas mon cas, donc la comparaison va s'arrêter là ^^ ), j'ai finalement craqué pour cette petite cartouche après plusieurs lectures de divers avis.
Et finalement, je n'ai absolument pas été déçu! L'univers est particulièrement attachant, et comporte énormément de personnages dont tous ou presque ont droit à un background relativement bien détaillé, et chaque quête annexe est ultra scénarisée (et il y en a un paquet : votre personnage est en effet un genre de "chasseur de primes" qui relève plusieurs missions, pouvant aller de retrouver le chat de la mère Michelle à... sauver le monde? Oh allez pourquoi pas, on est pas dans un rpg japonais pour rien après tout!).
Pour ce qui est de l'histoire en général, vous être donc Red, un chasseur de prime vivant dans un monde céleste composé d'îles flottantes, et où vivent en harmonie les hommes chiens et les hommes chats. Lors d'une mission qui tourne mal, vous sauvez la vie d'un petit chat, récupérez au passage un mystérieux médaillon et... c'est là que les ennuis commencent, puisque vous êtes alors investi d'une importante mission : contrecarrer les plans de la guilde Kurzav, qui souhaite réveiller un géant pour assouvir sa soif de domination du mon, rien que ça!
Au niveau du gameplay et de la difficulté... C'est là le GROS point noir du jeu qui risque d'en décourager plus d'un : ce jeu est horriblement simple. Tout d'abord, il faut savoir que même si on le présente comme un rpg, Solatorobo se rapproche beaucoup plus du jeu d'action aventure. En effet malgré les montées de niveaux et les stats de votre mécha (ah oui j'ai oublié de le dire, mais dans cet univers les gens se battent à l'aide de robots) qui peuvent être optimisées, les combats sont tous sauf tactiques, puisque la stratégie à adopter quasi systématiquement sera d'attraper votre adversaire et de le jeter au sol jusqu'à ce que mort s'en suive. Concrètement, cela consiste à littéralement matraquer le bouton A de votre console, et même si les animations sont relativement bien foutues, ça lasse assez rapidement, d'autant plus qu'hormis contre quelques boss, vous aurez rarement l'impression de réellement lutter contre vos adversaires, ce qui est bien dommage.
Après il parait que plus tard dans le jeu le gameplay se diversifie... Pour l'instant je ne suis pas encore arrivé assez loin dans le jeu pour pouvoir donner un avis objectif sur ce point donc, mais d'après ce que j'ai lu le jeu reste tout de même relativement facile.
Bref vous l'aurez compris, Solatorobo n'est pas un jeu auquel on joue pour le gameplay, mais bien pour son univers. Et à ce niveau là, au risque de me répéter, on est servi : c'est bien simple, une fois qu'on a démarré l'aventure, entre toutes les quêtes annexes et l'intrigue principale (qui, au premier abord semble être très classique, mais s'avère par la suite être beaucoup mieux ficelée qu'il n'y parait), on ne lâche plus sa console avant d'avoir atteint la toute fin du jeu! Et si vous me demandez alors ce que je fais sur ce site à faire la critique du jeu alors que je l'ai pas fini... Et ben faites pas les malins!!!
Par contre il ne faut pas être allergiques aux dialogues interminables : on passe tout de même une grande partie du jeu à faire la lecture. C'est vrai que ça en devient barbant par moment, mais c'est également ce qui permet à ce jeu d'avoir son charme aussi particulier!
Et je ne parle même pas des graphismes : la DS donne simplement tout ce qu'elle a pour l'un de ses derniers grands jeux, et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est magnifique, et qu'on ne se lasse pas d'admirer certains paysages du jeu!
Une bande annonce pour finir (à mon avis elle spoile un peu, donc ne la regardez pas si vous voulez vraiment garder tout le suspens dans les moindres détails):
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=ftH2JHZY4Uk[/youtube]
Et un petit détail amusant : dans l'univers de Sheperd, la langue officielle est le... français! Ce qui signifie que dans la version française du jeu comme dans la version originale, les divers protagonistes s'expriment dans la langue de Molière! Et forcément, comme ce sont des japonais qui ont fait le doublage, on a droit à un petit (comprendre "gros", parfois on n'arrive même pas à comprendre ce qu'ils veulent dire, ou alors avec beaucoup d'imagination) accent qui fera certainement sourire, d'autant plus que les expressions choisies sont pas forcément celles qu'un français emploierait dans la vie de tous les jours. Ainsi Red parle à coups de "Nom d'un chien!" ou "Sapristi!", d'une manière réellement comique!
Et parfois c'est juste vraiment pas de chance pour les scénaristes : une expression peut parfois sortir alors qu'elle n'a absolument aucun sens dans le contexte (par exemple, Red qui dit "sapristi!" alors qu'il n'y a absolument aucune raison de s'inquiéter dans le moment présent. Mais ce qui m'a fait le plus rire c'est quand un personnage dit "à propos...", alors qu'il s'en va juste après! Sur le coup j'ai vraiment cru qu'il allait ajouter quelque chose, mais non... Mais pourquoi qu'il dit ça alors?!).