Duck Tales Remastered :Remake d'un jeu culte de la NES (auquel je n'ai jamais joué), qui a fait hurlé de joie toute une communauté de joie à son annonce.
On passe ainsi de vieux graphismes 8-bits à des décors et des personnages dessinés à la mains, avec des animations plutôt sympas et des dialogues entièrement doublés (en anglais uniquement, mais sous titrés).
C'est donc un jeu de plate-forme dans lequel on incarne le célèbre oncle Picsou, le canard le plus riche du monde, partant aux quatre coins du monde à la recherche de trésors susceptibles de venir remplir un peu plus son coffre fort.
Les contrôles sont très simples (comme pour presque tous les jeux de la console 8-bits de chez Tendo me direz vous : la manette n'a jamais que 2 boutons) : Picsou peut exécuter deux sortes de sauts, le saut normal qu'on va tout de suite oublier et le saut "pogo" qu'on utilisera 98% du temps puisqu'en plus de sauter plus haut, il permet à Picsou de rebondir sur sa canne et de retomber sur ses adversaires en les éliminant.
En plus de cela, Picsou peut se servir de sa canne au sol pour frapper des objets (par exemple, envoyer voler un caillou tel une balle de golf).
Mais ce jeu possède un double problème :
- d'une part il est très court : il y a 6 niveaux en tout (le niveau d'introduction ayant été ajouté par rapport au jeu original). Et je ne parle pas de mondes non, j'ai bien dit "niveaux" : les destinations de Picsou se visitent en une seule fois, et bien qu'il y ait plusieurs passages secrets propices à l'exploration, la durée de vie du jeu n'excède pas les 4 ou 5 heures pour tout visiter de fond en comble. C'est peu, très peu.
(au passage Steam me fait une jolie blague puisque apparemment j'aurais passé 120 heures devant ce jeu... Faudrait
vraiment avoir rien d'autre à faire
)
- d'autre part, ce jeu n'est pas simple : on a assez peu de vie, le saut pogo est assez imprécis, et bien qu'il y ait des gâteaux pour regagner des coeur assez régulièrement, il y a tout aussi régulièrement des zones assez traitres où plusieurs ennemis arrivent en même temps. Bref, vous avez là tous les ingrédients nécessaires pour perdre vos coeurs en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
Sauf que dans Duck Tales, un game over signifie devoir recommencer
tout le niveau, refaire
toute l'exploration si vous voulez faire un bon score, et surtout se retaper
toutes les phases de dialogues... Alors certes on peut les zapper, mais elles sont assez nombreuses dans le jeu et c'est assez lourd de devoir faire "echap -> passer la cinématique -> ok" toutes les 5 minutes.
Maintenant imaginer que vous venez de passer 30 minutes dans un niveau et que vous vous faites massacrer par un boss sur un saut mal calculé... Il y a de quoi grincer des dents. Vraiment.
En fait, ces deux défauts mettent en avant une vérité assez implacable : les jeux d'il y a 20 ans ne répondent absolument plus aux critères d'aujourd'hui, même en arrangeant la présentation.
Car oui, en 1989, alors qu'il n'y avait pas encore de système de sauvegarde, ces choix se justifiaient : on sortait un jeu d'une durée de vie de 3-4h pour que ce soit possible de le finir d'une traite, mais on forçait le joueur à recommencer plusieurs fois pour qu'il en ait quand même pour son argent.
Tandis qu'aujourd'hui on paie 15 euros pour un jeu qui ne va pas nous occuper très longtemps (ils ont quand même ajouté une sauvegarde automatique entre chaque niveau) et qui va en plus se révéler assez frustrant.
(enfin personnellement ce jeu m'aura pas coûté grand chose puisque je l'ai échange contre un
code pour animal crossing new leaf sur 3DS, merci Nintendo
)
Enfin ça reste malgré tout un jeu bien sympathique, dans lequel on retrouve pas mal de personnages de la bande à Picsou : les Castors Juniors, Géo Trouvetou, ainsi que des antagonistes comme Gripsou ou Miss Tick.