T'as lu une page plus haut le pavé que j'ai rédigé sur Bravely Default et qui est passé inaperçu ?
Je n'avais pas vu non plus ; tu fais bien de te faire de la pub. Ayant déjà décidé d'acheter le jeu dès sa sortie, j'ai préféré esquiver la démo, mais tes impressions sont sympathiques à lire, d'autant plus que tu as majestueusement évité de lâcher le moindre spoiler. Chapeau bas.
J'ai fini, enfin ? Je dirais plutot malheuresement, j'ai ce sentiment comme après un animé excellent, ce triste arrière gout dans la bouche qui me dis : "Finis l'éclate mec, trouve toi autre chose"...
Tiens, je suis content de ne pas être le seul à avoir ressenti ça. A la fin de
Fire Emblem Awakening, toute autre future perspective vidéoludique me paraissait terne et sans intérêt.
De mon côté : en ce moment je suis sur le dernier Roguelike-rpg de Nippon Ichi Software, j'ai nommé
The Guided Fate Paradox.
Il s'agit du successeur de
Z.H.P. (Zettai Hero Project) : Unlosing Ranger Versus Darkdeath Evilman qui me sert d'avatar. Le scénario et l'univers sont totalement différents, mais le système de jeu est repris à 90%.
The Guided Fate Paradox, c'est l'histoire de Renya Ka-gu-ra
-za-ka-trop-de-syllabes, un lycéen ordinaire et inintéressant qui commence d'emblée par nous prendre la tête en nous expliquant qu'il n'a jamais de chance à la loterie. Au cours de cette brève introduction (dans un supermarché), il croise le chemin d'une maid (
japan-inside) qui tient un petit étal où l'on pratique la loterie à la sauvette et qui lui force la main pour participer.
Evidemment, il gagne. Et en guise de premier prix,
Renya devient Dieu.
Le pitch de départ m'avait beaucoup plu à la base, néanmoins, quand on est devant le jeu, ce n'est clairement pas aussi drôle que ça aurait pu l'être. Vu que c'est plutôt mou... tant pis.
Liliel Saotome, maid-ange / Renya Kagura[...], Dieu.
Là-dessus, on expédie Renya à Célestia d'un coup de batte de baseball cloutée (un classique et une référence à Z.H.P.), où il fait la connaissance des autres anges du domaine, et prend connaissance de sa mission. Guider les destinés de ses fidèles vers une révolution. Via une machine bizarre, le héros devra à chaque chapitre exaucer le souhait d'un fidèle (et ça peut être n'importe qui ou quoi, ce qui donne quelques situations rigolotes) et devenir plus fort pour satisfaire les objectifs d'une meta-histoire pleine de complots et de trahisons en gestation.
Sous des aspects très mignon et très coloré, rien n'est ce qu'il semble être à Célestia, et il devient rapidement très intéressant d'observer le double-jeu des différents anges, tous des faux-culs prenant un air servile devant Renya, et se servant de lui comme chair-à-canon en vérité.
Les anges de Célestia... à une exception près, tous habillés en maid/majordome ~ Au niveau du jeu lui-même, il faut savoir dans quoi on met les pieds. Qui dit Roguelike-rpg, dit un jeu assez répétitif et qui ne brille pas par ses graphismes. On fait évoluer Renya dans des environnements pauvres, sur une grille où il progresse une case à la fois, et où il rencontre pléthores d'ennemis, amasse quantités d'équipements, et descend des dizaines d'étages en gérant sa vie et son endurance.
Le truc sympa, c'est qu'il y a des tonnes de pièces d'équipements différentes, que chacune est représentée sur Renya (ce qui peut lui donner des looks ultra cool ou hyper moches), et que chacune possède son coup spécial, ce qui donne lieu à des animations en sprites plutôt sympathiques.
Le jeu n'est pas bien long, sauf que vu qu'on y meurt assez souvent, on passe un certain temps à faire du level-up ou à recommencer les niveaux jusqu'à arriver au bout (mourir n'est pas un problème, le système est conçu de telle façon que la mort fait partie intégrante de la progression du protagoniste).
Personnellement, j'ai fini les dix chapitres en vingt-cinq heures environs, et je galère sur le post-game depuis une petite dizaine d'heures déjà.
Admirez l'horreur. Ici Renya porte une Tête de Thon en guise de casque. Une "roue" divine sur le dos, un Buggy-de-la-mort sur les jambes, une pince en main droite et un uzi en main gauche. Et il est en pleine exécution de la technique spéciale que lui confère l'espèce d'artefact qu'il a sur le dos. C'est moche ! Le jeu propose un système d'optimisation/personnalisation extrêmement poussé. Chaque arme peut être améliorée, renommée, repeinte, synthétisée jusqu'à atteindre un niveau faramineux (mais si on meurt en combat, on perd tout son équipement, donc attention).
Le héros dispose d'un genre de grille d'évolution appelée Divinigram, où l'on peut insérer des icônes divines qui déterminent comment ses caractéristiques augmentent à chaque niveau (car on commence chaque donjon au niveau 1, et le niveau-total est sauvegardé pour augmenter les stats de base... plus le divinigram qui booste les impacts du level-up), et mettre d'autres artefacts qui boostent différents aspects du personnage, et avec lesquels on peut créer des circuits de pouvoir déterminant leur efficacité (c'est super dur à expliquer, mais dites-vous bien que c'est la guerre des étoiles).
Pour finir, les dialogues et interactions entre les personnages sont sympathiques, mais ciblent clairement un public d'otaku masculin. Les références aux mangas et aux animes sont constantes, et il y a un jeu évident avec les différents stéréotypes qu'on y retrouve. Le quatrième mur en prend pour son grade, mais un joueur qui ne serait pas initié à cet univers n'aurait pour les dialogues absolument aucun intérêt.
Déjà, personnellement, j'ai rarement trouvé drôle ce que je lisais. Amusant, très souvent, mais pas de quoi se donner des tapes sur la cuisse.
Ah, et il ne faut pas que j'oublie la musique. J'ai trouvé que les thèmes retranscrivent à merveille l'épique de certaines situations. C'est parfois génial, ça vous colle des frissons, vous motive comme pas possible... et le reste du temps, c'est juste O.K.
Rien que l'opening donne une bonne impression du malaise qui transpire tout le monde du scénario :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=9_OwWdsxvhM[/youtube]
(On peut augmenter la qualité de la vidéo.)Bon, ça fait long, mais vous comprendrez que c'est que c'est un jeu, qui avec Z.H.P. a fait son petit effet sur moi. Il s'agit d'une exclusivité Ps3, uniquement traduite en anglais (doublage en japonais disponible, bien entendu), et il est difficile de le conseiller à n'importe qui, vu qu'il est certain que ça ne plaira pas à tout le monde... mais si le jeu vous intrigue, renseignez-vous, peut-être que vous accrocherez autant que moi ~