Kid Icarus Uprising (3DS) : Beaucoup d'attentes sur ce jeu développé par Masahiro Sakurai, un des rares développeurs de chez Nintendo a avoir conservé une vraie personnalité dans ces créations. On a donc ici un jeu bicéphale qui mêle deux gameplays : SHMUP et BTA, dans des proportions à peu près égales. Sakurai reprend pas mal d'éléments de ces précédents jeux, en particulier la série Smash Bros : menus et système de succès in-game copié sur Brawl, paramétrage poussé de la difficulté, trophées et collectibles, et même les crédits jouables à la fin. Mais si elle reste sympathique, la recette ne fonctionne pas toujours.
C'est principalement la partie au sol qui pose problème, la faute à des contrôles bizarres, où le stylet contrôle la caméra, le stick le personnage et les gâchettes le tir. Injouable durant les premières heures, le jeu nous pousse à continuer grâce à son contenu dodu et sa réalisation/musique travaillée. Mais rien n'y fait.
Les niveaux sont beaucoup trop longs (~ 20 minutes !), le système de dons ne sert à rien, la fusion d'armes est injuste (les compétences transmises sont aléatoires), le héros se fatigue en courant, et le multi est un vaste bordel (comme Smash Bros, le fun en moins). Bref, ce jeu est l'exemple que de gros moyens, beaucoup d'efforts et de travail mis au service d'un gameplay médiocre ne rendront pas forcément autre chose qu'un jeu médiocre.
DmC Devil May Cry (PS3) : je n'ai aucune expérience vis-à-vis de la série DmC donc je suis sourd aux critiques qui ont fusé sur ce plan-là. Le jeu en lui-même est vraiment très sympa à parcourir, grâce à une direction artistique superbe et une idée de gameplay géniale (la possibilité de changer d'arme principale en plain combo). Le jeu reste toutefois très exigeant et on a pas vraiment envie d'y revenir après un run, au contraire de MGR par exemple.
Spec Ops The Line (PS3) : un jeu qui inaugure une nouvelle vague dans le triple A, celui du jeu "anti-fun". Plus question de prendre son pied en canardant des soldats virtuels, on est ici dans la douleur, la souffrance voire parfois la démence pure. Un peu comme dans The Last of Us, on est dans un jeu extrêmement cinématographique mais qui ne néglige pas pour autant le gameplay, car celui-ci accompagne le propos en rendant les personnages lourds, lents et rigides. Les environnements étriqués renforcent l'oppression qui gagne les personnages et le joueur, tout en servant un décor de Dubaï en ruine enlisé dans le désert absolument magnifiques. Quelques moments de pure frustration dans les modes de difficulté élevés entachent la progression mais le titre reste d'un intérêt surprenant.