Je viens de finir le walkthrough de
Alien Isolation, et enfin je viens de voir un jeu qui faisait honneur à cette prestigieuse licence cinématographique (après le désastreux
Colonial Marines...).
Pour une fois, il ne s'agit pas d'un FPS, mais bien d'un survival-horror, curieux d'ailleurs qu'aucun autre studio ne ce soit tourné vers ce type de jeu auparavant. On y incarne donc Ripley (pas Ellen, mais sa fille... cela-dit, elles ont beaucoup en commun pour ce qui est du caractère), qui vient de débarquer dans une station orbitale isolée, car on y aurait ramené des documents en rapport avec les Nostromo et son dernier vol...
Comme on s'en doute, elle va vite comprendre que l'équipe ayant trouvé les précieux documents et enregistrement n'a pas ramené que de la paperasse. Dès son arrivée, elle découvre en effet que ladite station est en proie à l'anarchie: les autorités sont dépassées, les cyborgs sont devenus fous, et un mystérieux meurtrier fait disparaitre les habitants l'un après l'autre...
Inutile de faire durer le suspens, les aliens sont de la partie et entraîneront le joueur dans une partie de cache-cache mortelle où la discrétion et les bonnes planques seront les meilleures options. Faîtes-vous repérer, et la bestiole vous sautera dessus en moins de deux, votre armement ne vous étant d'aucune utilité face à elle, hormis un lance-flamme pour la faire fuir temporairement... Autant dire que marcher la tête haute dans les couloirs est une stratégie suicidaire, l'un des premiers réflexes est également de ne pas courir, car le prédateur a l’ouïe fine, il ne faut pas non plus négliger les armoires en guise de cache temporaire. Bref, à tout instant, restez cachés et discrets.
Parmi les autres rencontres que l'on peut faire, il y a bien entendu les habitants de la station, dont il ne faudra espérer aucune aide: la présence de l'alien les a rendus paranoïaques, et ils n'hésiteront pas à vous attaquer. Il est facile de s'en débarrasser, mais tirer dans les couloirs de la station risque d'alerter le monstre et de lui indiquer votre position, mieux vaut donc éviter le combat. Cela-dit, en utilisant certains objets craftables durant le jeu, il sera possible de faire en sorte que tout ce petit monde se rencontre et se massacre joyeusement, vous faisant gagner de précieuses secondes... Quoi, c'est cruel? Ben oui ma p'tite dame, mais la survie est un jeu cruel.
Enfin, il y a les cyborgs, et je ne saurais dire qui d'eux ou de l'alien est le plus dangereux. Incroyablement résistants, ils patrouillent dans la station et vous attaqueront à vue. Ils restent heureusement assez maladroits et lents, et peuvent donc être esquivés assez facilement, mais en groupe et dans une pièce aux dimensions réduites, ils deviendront votre pire cauchemar. Comptez au minimum 4 balles de shotguns pour en abattre un (sauf coup de chance), avec le risque que l'autre affreux se ramène, d'autant que s'il attaque les humains, les êtres cybernétiques le laissent indifférent...
L'histoire est un classique et ne surprendra guère les connaisseurs de la saga, mais elle est correctement mise en scène, et les rebondissements sont plutôt convaincants. Et surtout, les développeurs ont vraiment caressé les fans dans le sens du poil, avec quelques séquences pas forcément utiles en terme de jeu, mais diablement efficaces sur le plan du fan service. On aime ou on n'aime pas, mais cela ne laissera personne indifférent.
De même, la modélisation de la station et de ses multiples coursives est bluffante: on se croirait vraiment dans un des environnements du film.
Le jeu n'est pas exempt de défauts cependant, à commencer par l'IA de l'Alien, dont on se rend vite compte qu'il se contente de patrouiller de manière aléatoire dans les couloirs des zones visitées. Il y a aussi certains moments où l'on se demande comment il peut ne pas nous voir, alors qu'on est simplement caché derrière un banc ou sous une table. On peut comprendre que la technique ait ses limites, mais c'est dommage quand même.
Mais qu'importe, le jeu est quand même bien ficelé, et s'il ne provoquera pas forcément la peur, il réservera quand même de bons passages de stress, et saura combler aussi bien les fans que les adeptes de survival.
Mon seul regret:
La fin est un poil frustrante, notamment parce qu'alors que l'on croise des dizaines d’œufs durant le final, à aucun moment on n'a la "chance" de tomber sur la reine. Ils la gardent peut-être pour une suite, mais ça reste dommage quand même.