Echo
Le joueur incarne En, qui dans sa quête désespérée de la dernière chance a fini par atterrir aux confins inexplorés de la galaxie pour y trouver un étrange complexe du turfu.
Seulement ce complexe accueille ses visiteurs d'une façon étrange...
En gros il crée des clones de En, des Clones qui apprennent donc des actions du joueur (En) et s'ils ont l'air un peu débiles au début on finit par se rendre compte qu'ils veulent pas être copains avec la version original et plus vous leur montrerez l'étendue de votre savoir plus ils deviendront relous ne l'utilisant contre vous.
Dans les faits on parcourt les niveaux tout en cherchant un moyen souvent peu passionnant, de débloquer l'accès au niveau tout en composant avec nos copies.
Ça plus le fait que l'exploration est du genre "couloir", avec des interactions limitées en conséquence, l'expérience de jeu en devient quelque peu linéaire par moments.
Cela dit Echo sort un peu du lot car s'il se présente comme un jeu d'infiltration, le jeu propose différents gameplay pour composer avec vos clones, en résulte un jeu hybride dont l'appréciation se fera plus au travers des exigences qu'a le joueur envers qu'au jeu proprement dit.
Cela étant la force d'Echo, c'est en fait son immersion, les doublages sont très bons (la sauvageonne rousse de GOTS je crois, timbre légèrement grave, mi fumeyy mi casseyy, plutôt styleyy), l'intrigue auréolée de mystères, on assistera régulièrement à des dialogues entre En et une I.A dont les rapports vont évoluer à mesure que les raisons qui ont amenées En sur ces lieux oubliés nous seront dévoilées.
C'est vraiment qualitatif jusque dans la bande sonore minimaliste et sybilline qui a même reçu un prix.
On appréciera l'élégance Nordique (Ultra Ultra le studio est basé à Copenhague) qui au lieu de mouler le cul de l'héroïne en combinaison, a choisi de lui faire un espèce de sarouel dont l'allure "j'me suis chié dessus", si elle est esthétiquement discutable, tend au moins à quelque chose de moins sexué par rapport aux standards habituels.
Autre note positive, Echo possède une véritable aura.
D'abord En ressemble à un top modèle Scandinave physiquement et dans sa démarche. ensuite le "complexe" qui oscille entre le Néo-Baroque et l'Art Déco ressemble à une utopie d'architecte avec tout le sens de la démesure que ça implique.
Assez vite donc, vient l'impression de se balader dans un Château de Versailles du turfu' complètement vide et avec la seule compagnie de vos clones qui ressemblent à des mannequins macabres qui déambulent dans les couloirs sans but ni conscience en vous singeant dangereusement.
Expérience originale s'il en est.
Dommage que le jeu n'ayant pas trouvé son public, le studio Ultra Ultra ait été obligé de mettre la clef sous la porte.
Après j'ai ouï-dire que Echo sortirait peut-être en film un jour... quelque part... bref c'est un peu comme l'adaptation de Cowboy Bebob sauf que j'aimerais vraiment voir Echo dans une adaptation live, parce que ça fait longtemps que j'ai pas vu un film de SF qui ne soit ni bancal, ensuite parce que le matériau s'y prête foutrement bien.
River City Girls
Quand leurs petits amis sont kidnappés, Misako et Kyoko troquent le vernis à ongle pour la batte de base-balle et désertent leurs heures de colle avec les cassos pour aller sauver leurs boyfriends.
Un beat them'up pixelisé où l'on se balade toujours de profil comme sur les vieilles bornes d'arcade.
On va d'un point A à un point B en niquant la race de tout le monde avec tout ce qui passe à portée de main quand les poings ne suffisent pas à calmer les récalcitrants.
possibilité également de recruter les plus lâches (ou les plus clairvoyants) d'entre eux qui viendront demander grâce, libre ensuite au joueur de se montrer magnanime (ou rancunier).
On pourra acheter tout un tas de trucs aussi inutiles que nécessaires, le défi étant que pour s'acheter des trucs de ouf y faudra économiser, seulement plus on a d'oseille plus on risque d'en perdre si on se fait hagar salement dans une cage d'escalier en cours de route.
C'est comme ça que je me suis retrouvé à transpirer la morve au nez à 2 hp en voulant sortir d'un centre commercial remplis de gens beaucoup trop agressifs à mon goût.
J'ai adoré cette tension mais j'ai l'impression que le fait d'avoir un peu trop "farmer" alors que le jeu se prêtait plutôt à un run spontané a un peu faussé la donne en terme d'équilibrage, résultat vers la fin, trop de thune, ce qui a cassé un peu la dynamique de la découverte d'item surprise dans les échoppes croisées en chemin puisqu'il me suffisait d'acheter tout ce que je voyais.
Sinon le manque d'effusion auquel je m'attendais vu le genre de titre, m'a un peu gêné notamment dans les interactions avec le décors et c'est dommage car les arrières plans sont très fournis en détail comme souvent dans ce genre de jeu, c'est vraiment léché.
'fin v'là quoi, pour les envies de vandalisme et de violence brute on repassera.
Après ça reste fun à jouer, surtout en coop locale - un truc presque anachronique - et casser des bancs sur des cheerleaders vindicatives est assez jouissif.
Quant aux boss ils ont du swag, les dialogues sont aussi cons que drôles même si faire des clins d'oeil à une communauté ne m'a jamais paru être une qualité en-soi, une VO qui déchire et qui rend plus attachant encore notre duo de choc et puis surtout... un univers patchwork qui rend plutôt bien.
Entre Scott Pilgrim et le folklore du high school Japonais fantasmé dans les vieux OAV avec ses boss improbables le tout sur une OST New Retro Wave à la Drive.
Reste cette fin polémique assez lourde de sens et qui divise les focking neuwds puisqu'apparemment le jeu serait une adaptation de Nekketsu Koha Kunio-Kun, une série de jeux vidéos qui compte au moins autant d'opus que les Gundam et dont j'ai pas grand-chose à foutre.
Cela dit la conclusion a été modifiée par les Dev, il est donc inutile d'en disserter ici mais c'est suffisamment atypique pour être cité.