Let it Die (PS4) : petite surprise du dernier Playstation Experience, le dernier jeu de Grasshopper Manufacture est disponible gratuitement sur le Store pour la bagatelle de 25 Go.
Il s'agit d'un free-to-play dans lequel on incarne un random combattant qui doit gravir une immense tour infestée de zombies. On démarre le jeu littéralement à poil et les armes comme l'équipement doivent être ramassés sur place. Si on meurt, tout est perdu et c'est retour à la case départ, même s'il est possible au bout d'un moment de limiter la casse voire de récupérer son loot durement acquis en dépensant du fric, fût-il virtuel ou réel.
Si on entre dans le détail, l'ascension proprement dite de la tour ressemble à un jeu d'action-aventure-survie classique, avec un inspiration évidente de ce cher Dark Souls. Les commandes sont d'ailleurs similaires avec les attaques sur les boutons de tranche et le lock sur R3, la roulade sur rond et même une jauge d'endurance pour limiter les action au cas où le plagiat n'aurait pas été suffisamment évident. On a également l'idée de devoir affronter le zombie du personnage qui est tombé avant nous, et un système d'invasion dans une arène dédiée, mais pour le moment je ne vois pas trop l'intérêt.
Ce qui marche en revanche, c’est bien sûr l'esthétique et le ton propre à Suda51, connu entre autres pour No More Heroes, Killer7 ou Shadow of the Damned. L'intro du jeu et le tutorial qui suit sont parmi les minutes les plus dingues et les plus créatives qu'on aura vu dans le jeu vidéo cette année, que ce soit Uncle Death et son skate des enfers, le hub central dont l'un des commerçants est une pole-danseuse avec une tête de champignon qui gigote au milieu d'un cercle de marmites de ragoût (???) et un choix d'armes aussi varié que le fer à repasser, le lance-feux d’artifice ou la pioche de chantier.
C'est d'ailleurs le souci du jeu, après un démarrage excellent, intriguant et hilarant on tombe vite dans une routine de farm/grind typique des free-to-play, et même si je ne suis pas allé encore très loin (quatre étages) l'absence d'enjeu commence déjà à me faire décrocher. Suda51 a toujours été plus doué pour raconter des histoires que pour faire des jeux, et je ne sais pas si un genre où le gameplay est aussi primordial (puisqu'il faut inciter les gens à payer sans trop les frustrer) convient réellement à son style.