J'ai lu l'équivalent de trois tomes. C'est une oeuvre que je connaissais déjà et que j'ai revisité pour l'occasion. Ayant un peu vieilli depuis ma première lecture, mes sentiments sont plus mitigés, mais cela demeure trop gore pour moi. Voir la tripaille couler à flot et les boyaux sauter, ça me reste coincé en travers du gosier.
C'est simplement une question de sensibilité je pense, paradoxalement, bien qu'à moitié écoeuré, j'y ai quand même trouvé de l'intérêt.
Graphiquement, cela ne me plaît pas du tout. J'ai vu dans vos messages des critiques positives à ce sujet, mais pour ma part, je trouve le dessin assez laid. Les visages me paraissent figés, mal proportionnés et presque difformes. Après, en plus d'être une question de goût, il y a certainement quelques choix qui ont été fait à ce niveau pour que l'auteur puisse transmettre ce qu'il voulait. Il est vrai que ça colle bien au genre du manga et des affrontements.
La manière dont est décrite la progression des personnages m'a plu. Dans ces moments là, je trouve que la narration est une force, qu'elle a pour effet de figer le temps pour le lecteur, de lui faire des révélations. Par contre, cette même narration m'aura parfois agacé à raconter la vie des protagonistes pendant les combats.
Au niveau de la narration, elle repose sur peu de dialogues et l'usage intensif d'un narrateur omniscient, ça m'a empêché de vraiment me projeter dans l’œuvre, j'avais plutôt l'impression d'être un entomologiste étudiant des insectes à la loupe.
Je suis un peu de cet avis, mais si je cite ici
RadicalEd, c'est parce que je trouve que le côté
"on observe les insectes à la loupe" exprimait très bien mon impression. Par contre, en quinze chapitres, je ne me serai jamais habitué à ce festival des horreurs et des mutilations...
Il y a tellement de scènes qui m'ont choqué que je ne pourrais pas toutes les évoquer !
J'ai appris deux ou trois petites choses à la lecture, sur le Japon féodal, justement. L'oeuvre est bien informative sur ce sujet. Après, on apprécie ou pas que les détails soient fournis de manière aussi crue. On a beau dire
"c'était comme ça à l'époque", que ce soit pour les samurais ou le moyen-âge, ce n'est pas l'image romancée que l'on se fait aujourd'hui. Et moi, cette image romancée, j'y tiens, même si cela signifie que je me berce d'illusions ~
Je vais sûrement continuer un peu à lire pendant le temps qu'il me reste, mais je ne pense pas arriver jusqu'au bout. En fait, je ne suis pas loin d'abandonner.