Bon je créé ce topic qui a peu de chance de subsister, mais je vais le connecter à la
fiche correspondante car je n'ai pas donné toutes les infos... Vous trouverez le synopsis sur cette fiche.
Cela dit je le copie-colle ici, ça vous évitera d'aller vous balader ailleurs
:
Malice Doll est un robot conçu pour se prostituer ; elle fait partie des derniers êtres vivant au sein d'une ville fantômatique d'où les hommes ont disparu depuis longtemps pour des raisons inconnues. Chaque jour, elle se réveille un peu plus usée, mais cela ne l'empêche pas de rendre visite à ses amies, des robots du même type, et de croiser les gardiens robotisés de ce lieu abandonné.
Cependant, un jour, tout bascule, elle pénètre dans un endroit qu'elle n'avait jamais vu avant ; elle est alors saisie par des tentacules jaillis d'une sorte de statue étrange, qui pénètrent en elles et lui infusent d'étranges capacités.
Le lendemain, comme chaque jour, elle se réveille, mais elle est devenue humaine, et par de simples baisers elle devient capable de contaminer les autres robots pour les transformer en monstres humanoïdes...
Quelle est donc la mission que s'est attribuée Malice Doll ?
Pour voir de grandes images bien choisies et qui donnent vraiment envie de voir la chose :
http://www.cyberpunkreview.com/movie/decade/2000-current/malicedoll/Vu que le trailer n'est pas facile à voir, voici un lien youtube vers une AMv un peu naze, mais qui a le mérite de montrer la chose en mouvement (et si vous aimez Jefferson Airplane, vous serez ravis...):
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=QOvxhzl82Rk[/youtube]
Donc :
Malice Doll fait parti de ces projets qui sont nés au début des années 2000, moment où les images de synthèse (CG), en étaient à leur début. On a eu à l'origine trois OAV qui se sont retrouvées par la suite collées en un seul et unique film, d'où les diverses incohérence que l'on peut trouver dans le nombre d'épisodes d'un site à l'autre.
Le budget est particulièrement peu élevé, ce qui explique à la fois la qualité médiocre de l'animation et les partis pris assez radicaux de la mise en scène : grain dégueulasse, caméra fixe, avec parfois même des moments où l'on pourrait soupçonner les créateurs de faire de la stop-motion afin de donner plus l'impression qu'ils filment des poupées au lieu de faire de la CG. L'animation en deviant très saccadée, mais je trouve que ça permet de renouer un peu avec ces spectacles un peu inquiétants de poupées traditionnelles (d'ailleurs il semblerait que ce soit volontaire, cf plus bas dans mes citations)...
Malice Doll, comme attendu, s'est planté, sachant que FF spirit within rôdait dans les parages... D'ailleurs la version anglaise de Malice Doll propose un supplément intitulé "final fantasies", histoire de bien insister sur le contexte...
Le dvd édité aux Etats-Unis a un bonus de 25 mn avec interview, il paraît que c'est intéressant, si quelqu"un a des infos je suis preneur.
Les hommes aux manettes :
le réalisateur n'est pas une merde, même s'il n'a pas encore pu mettre les mains sur de très gros chefs-d'oeuvre. Il a réalisé notamment Amaenaideyo!!, Phantom the animation ou getbackers...
C'est plus intéressant du côté du scénariste, à qui l'on doit notamment -en vrac - Ghost Hound, Armitage III, Hellsing, mais aussi Kino's Travel (!), Texhnolyse, la moitié de Rhaxephon, the big O, et le très beau Mononoke, sans oublier aussi Parasite Doll, série un peu naze d'OAV situées dans l'univers gigantesque de Bubblegum Crisis...
Le studio qui a fait les CG a quant à lui officié sur le très bon court
Superflat MonogramL'équipe a donc une certaine expérience, et l'on peut s'attendre à un bon résultat pour cette exploration des travers du hentai...
On a dit tout et n'importe quoi sur ces OAV, en partant de Lynch pour finir sur Cronenberg, en déduisant de la laideur la nullité de la production, etc. A la limite la comparaison avec Blame ! peut servir, et encore... La seule comparaison vraiment justifiée à mon sens est Alice au pays des merveilles, assez souvent cité de façon explicite, et que l'on retrouve jusque dans le titre, qui transforme un peu le prénom pour montrer que cette fois-ci l'univers ou évolue Alice / Malice est corrompu... D'ailleurs c'est une thématique omniprésente dans les films en CGI de cette époque, cf A.LI.CE, un autre film pionnier... La CG était vraiment perçu comme une sorte d'envers, comme si on allait de l'autre côté du miroir, alors qu'à l'heure actuelle la CG a plus évolué sur une réflexion au sujet du rapport homme /machine (Appleseed, Vexille...).
Malice Doll, même s'il avait été réalisé en animation traditionnelle, n'aurait pas atteint le large public à cause de ses thématiques.
Pour de bonnes critiques en anglais -forcément - (les mauvaises sont légions), le cite rotten tomatoes est là, mais il y en a des tonnes... J'inclus des citations en plaçant la source en évidence juste avant, j'espère que comme cela on me percevra comme étant suffisamment de bonne foi (autrement je retirerai les citations et vous laisserai vous rendre vous-même sur les pages pour y fouiner) Petite sélection :
La meilleure de toute est probablement là :
http://www.animeondvd.com/reviews2/disc_reviews/3306.phpje ne la cite pas parce qu'elle vaut le coup d'être lue en entier. C'est l'une des rares critiques d'anime sur le net qui dépasse la simple paraphrase ennuyeuse.
http://www.moria.co.nz/sf/maliceatdoll.htmnotamment ce passage :
The film certainly has a wild and interesting plot. In the interview accompanying the dvd, screenwriter Chiaki J. Konaka says that he was inspired by the Claymation shorts of Jan Svankmajer. Konaka lists a profusion of sources – everything from Alice in Wonderland (1865) to Blade Runner (1982) and vampire movies. If anything the film tends to play out like a perverse Cyberpunk take on Pinocchio (1940), or maybe a version of The Stepford Wives (1974) conducted in reverse – and with H.R. Giger thrown into the mix. One quite liked Konaka’s play of ideas. The film has a dreamily slow pace – at the outset it could be something that plays as a standard Cyberpunk anime, but then it slowly opens out into something quite astonishing. It is a film where one genuinely has no idea where it is going at all. The various organically-transformed robots are quite grotesque creations – the film has a real queasy foreboding as one waits to see each new creature it brings out. There’s also quite a perverse undertow to the film – we see flashbacks to Malice’s use as an S&M sub and vignettes of the various non-humanoid creatures engaging in sexual and fetishistic activity, even rape of one another. Eventually one realizes that Malice@doll is really another variant on hentai cinema – see films like The Legend of the Overfiend (1989) and Wicked City (1991), which regularly feature quite a high degree of bizarre demonic and tentacular creatures forcibly having their way with human women – although this is hentai that has been updated to the era of CGI animation and given an sf rationale. (The initial creature’s probing of Malice’s nether regions with a tentacle is amusingly logically justified as the means whereby it transforms her)
http://www.dvdverdict.com/reviews/malicedoll.phpavec ce passage là qui justifie bien notre impression de voir des marionnettes :
Malice@Doll is a blend of CGI and traditional cel animation. Bubblegum Crisis and Armitage Three screenwriter Chiaki Konaka envisioned this piece as a puppet show in the style of Thunderbirds. He knew there would be limitations to CGI and created a story that revolved around robotic dolls. They are easier to replicate in CGI because of limited motions and facial expressions. Director Keitaro Motonaga had a small budget to work with, so he relied on CGI for the basis of the visuals and resorted to hand-drawn enhancements as reinforcement. It's something you've never seen before, and definitely speaks highly of their innovation and creativity.
Autre critique avec petit passage sur l'interdiction aux moins de 18 ans en Angleterre:
http://www.dvdtalk.com/dvdsavant/s778uzu.htmlSome of the sex scenes presented here almost border on the explicit, so much so that Malice@Doll is reportedly the first CGI feature to be saddled with an 18 certificate in the UK.
explication sur le passage de 3 oav à une film :
The 16:9 version has been created by cropping and anamorphically enhancing the original 4:3 presentation.
Sur la technique employée incluant des CG et du cellulo :
http://games.monstersatplay.com/review/anime/malice.phpIts main interest is reveling in the bizarre and often beautiful imagery of its mixed media palette. Director Keitarou Motonaga blends computer animation and hand-drawn cells to mixed results; but a few of the visuals reveal a true surrealistic panache. Especially the rendered background work that often elaborates on much of the design. Fleetingly, an image of Malice or one of her sexy robot cohorts is realized in traditional animation and the result is quite beautiful. Unfortunately the bulk of "Malice" is designed in adequate computer animation; cold, colorful and lifeless.
Une référence non avérée mais qui me paraît juste :
http://classic-horror.com/reviews/malice_doll_2000Further inspection reveals that the stilted movement may be deliberate; it has much in common with the marionette work of Czech director Jan Svankmajer (who produced his own version of "Alice in Wonderland" in 1988).
Avec ça on a à peu près fait le tour des ressources internet sur Malice Doll, une série d'OAV que je vous conseille, même si elle est généralement détestée.
J'oubliais, pour ceux qui essaient de trouver des articles plus orientés vers la recherche universitaire, on peut trouver un PDF qui traîne quelque part sur le net intitulé sobrement "Malice@Doll" (pour le télécharger cliquez ici :
http://www.complitforlang.ucr.edu/people/faculty/long/malice@doll.pdf), et qui est une étude de madame ou mademoiselle Margherita Long (Department of Comparative Literature and Foreign Languages - University of California at Riverside). Pour la présentation de la dame :
http://www.complitforlang.ucr.edu/people/faculty/long/(encore faut-il aimer la littérature comparée...)
Pour son CV c'est par là :
http://www.complitforlang.ucr.edu/people/faculty/long/Long_CV.htmlil y a des liens hypertext, dont un vers le fameux article de 24 pages dont je vous parle... lisez au moins la biblio en fin d'article, il y a des liens pas trop nuls vers des articles sur SE Lain ou Evangelion...
EDIT : une dernière précision, le @ est juste là pour la déco, il n'a jamais été là pour être prononcé... (en tout cas c'est ce que nous disent Jonathant Clement et Helen McCarthy dans leur encyclopédie... ("anime encyclopedia")