voilà une entrevue sur Kentarou Miura qui parle de l'occidental, mais plus sur le fantaisy:
Berserk dénote une certaine passion pour le moyen âge européen. Comment est-elle née et quelle influence a t-elle eu sur votre travail?
Les informations que nous avons au Japon sur la Fantasy occidentale sont un peu bizarres. Je trouve que les Japonais sont sans l'ombre d'un doute le peuple asiatique qui, plus que tout, aime la Fantasy européenne. Ceci est peut être dû à l'histoire de l'après guerre. La vision des valeurs dans ces pays, en occident et autre, a longtemps été passablement erronée: je pense que ceci a été démontré de manière remarquable dans certains styles de Fantasy qui expriment sur le papier certains rêves et images. La plupart des enfants japonais sont plus familiarisée avec les cavaliers en armures qu'avec les samouraïs et leur chonmage (*la coiffure typique des samouraïs, avec une queue de cheval ramenée sur la tête). La Fantasy correspond vraiment à la magie de l'épée. Moi aussi, pour ce que j'arrive à m'en rappeler, j'ai grandi avec cette vision des choses. En dessinant un manga de Fantasy, je voulais réaliser une histoire qui fasse participer le lecteur. Lorsque je me mets à examiner de manière approfondie les impressions émanant de la scène, il m'est naturel de me retrouver dans le moyen âge européen. Naturellement ce n'est pas le vrai moyen âge, mais une image fausse, recrée, de l'Europe de cette époque, qui rencontre beaucoup de succès aujourd'hui dans un pays oriental comme le Japon. Il est problable que les samouraïs ou les ninjas dessinés par un occidental paraîtront bizarres à nos yeux de japonais, mais peut être de même le monde médiéval de Berserk apparaît bizarre aux occidentaux, nêst-ce pas? Plus que ça, je suis surpris de l'accueil reçu par Berserk, pas tant de la part du public moderne japonais à qui il était destiné, mais bien plus de la part des lecteurs des lieux où se déroule l'action, ainsi l'Europe et en particulier l'Italie.
source:
http://apresleclipse.net/dossier_interview02.htm