FALLOUT 3
Synopsis : Vous êtes.....vous.
Vous êtes né dans un "Vault", un abri anti-nucléaire sous-terrain, conçu avant la guerre afin de protéger une partie de la population. L'adage dit que l'on nait, que l'on vit et que l'on meurt dans le Vault 101 sans jamais en sortir. D'ailleurs, le leader des lieux est une sorte de demi-dieu tout puissant sur ses congénères, qui tient à ce que l'on respecte la tradition.
Or, rien ne se passe jamais comme prévu, et votre père, scientifique respecté de tous, s'enfuit du Vault du jour au lendemain, sans jamais ne vous avoir parlé de quoi que ce soit.
Vous décidez de saisir votre chance (vous n'avez pas le choix, on veut vous torturer pour savoir ce que votre père prépare) pour vous échapper vous aussi, et découvrir ce monde dévasté dont tout le monde parle mais que personne n'a jamais vu. Ainsi, vous arrivez dans le monde anarchique de Fallout 3, ou bien des années après une guerre nucléaire massive, le monde n'est vraiment plus ce qu'il était.
Mes impressions : Ma première véritable impression fut celle de.....Bethesda Softworks.
En effet, si le jeu est beau, soigné, prenant et immersif, il faut comme ce fut le cas pour Morrowind et Oblivion, passer le cap des bugs et incohérences omniprésents dans le jeu. En bref, il faut apprendre à jouer avec eux, comme c'était le cas auparavant. Ainsi, on peut se jouer de l'IA qui a parfois quelques bugs, mais surtout, on apprend à prendre sur soi, à se dire qu'on "ne pouvait pas savoir" ; voici quelques exemples.
Vous montez un escalier dans un immeuble en ruine. Soudain, vous entendez un bruit étrange, comme si l'on avait donné un coup de pied dans une bouteille de Nuka-Cola (hahaha) vide. Or il n'y a pas de bouteilles par terre. C'est donc une grenade qui est apparu mystérieusement. Rien à craindre, il n'est ni devant, ni derrière vous. Et pourtant, vous perdez lamentablement la moitié de votre vie. Eh oui, au dessus de votre tête se trouve l'escalier qui mène à l'étage supérieur, et les dégâts traversent....la matière.
Vous arrivez enfin à Underworld, cité des goules (ancien humains dont l'apparence physique et le génome ont été modifié par les radiations). Un brave homme vous demande de tuez plein de "Ghoul Haters" ; des humains qui les haïssent sans raison, et que les font souffrir. Vous acceptez jusqu'à ce que vous réalisiez, en parlant à d'autres locaux, qu'il vous a menti et qu'il se sert de vous pour tuer des personnes possédant des biens précieux. Vous allez donc honnêtement l'informer de votre découverte et là, outré, il se saisit de son arme et commence à vous tirez dessus. Pas de panique vous dites-vous ! Il y a un robot de combat qui maintient l'ordre dans la ville. Et pourtant, l'IA globale considère que vous avez déclenché le combat, et où que vous alliez, les Goules dégainent et tirent à vue.
Au-delà de ce constat critique, je n'ai pas grand chose à descendre dans le jeu. Malgré les graphismes soignés cependant, on ne peut que regretter la rigidité de l'ensemble. Rien ne bouge, rien ne vie, tout est littéralement figé. Bethesda a donc clairement opté pour un environnement vaste, mais déjà un peu vieillot sur quelques aspects. Si l'on compare le jeu à Far Cry 2, techniquement parlant, il est déjà nettement à la traîne. Rien ne vit, tout semble trop scripté ; bref, rien ne fait naturel.
Une fois passée cette petite critique, on peu pleinement apprécier le jeu. Les quêtes sont nombreuses, prennent du temps, parviennent à devenir très immersive (musique stressante, environnement détaillé et franchement glauque). Certains donjons se de petits chef-d'œuvres du genre, à la fois oppressants et labyrinthique.
L'utilisation du V.A.T.S. est une V.A.S.T.E. supercherie ; l'essentiel du temps je fais autant voir plus de dégâts quand je ne m'en sers pas.
Le menu est plutôt sympa, avec son côté rétro-futuriste que l'on retrouve partout dans le jeu. Pensez, si jamais vous vous y mettez, à stocker beaucoup de bouffe et de Steampack : on perd souvent beaucoup de vie dans Fallout...
L'évolution de la difficulté est plutôt bonne. J'y joue en medium et j'avoue que si le tout début m'a semble très accessible, j'ai désormais beaucoup plus de mal à avancer vite. Je suis souvent à court de munitions, et je me suis pas mal paumé dans les tunnels de l'ancien métro de Washington D.C.
Bref, il faudra compter un peu plus d'une heure de prise en main déroutante pour la plupart des joueurs, pour ensuite commencer à sérieusement prendre son pied en jouant. On maîtrise l'inventaire, on connait les bons coins, on a sa petite maison à Megaton (première ville accessible dans les Wastelands), et dès que l'on comprend les répercutions des radiations, et comment les soigner, on devient serein et on se jette dans l'action.
Je vous conseille d'ailleurs de faire la quête de Megaton où vous aidez une réparatrice à écrire un bouquin de survie ; c'est très accessible et vous aurez l'occasion de voir du pays.
A l'opposé, si jamais vous entendez parler des Reilly's Rangers, un groupe de mercenaires pris au piège sur un toit par des Super Mutants, réfléchissez-y à deux fois avant de vous y mettre ; personnellement cette quête m'a pris énormément de temps et énormément de munitions :x
Au final, je suis extrêmement satisfait par le jeu, même si j'aurais préféré qu'il y ait une coupure plus nette entre ce dernier et Oblivion, qui malgré les cadres très différents lui ressemble beaucoup trop.
Screenshots :