C'est vrai que ce beurre sur le dos des petites mains est assez honteux.
J'ai envoyé un mail à la
Japanimation mais ils m'ont dit que vu que
Mc Do et
Hollywood faisait pareil ils s'en lavaient les mains.
Après j'ai envoyé une plainte à la société de consommation mais ils m'ont dit que si je n'étais pas content je pouvais aller voir ailleurs puisque de toute façon ce ne sont pas les "clients" qui manquent.
Pour ma part mes reproches ne sont pas dirigés contre les techniciens, c'est tout à fait regardable, ceux de Mayoiga par contre je garde un peu de rancune...
Mais y'a quelque chose qui me choque pas mal de vos discours : d'où cette nouvelle Kino est moe ? Elle l'est encore moins que le design original du personnage.
Quant à cette Kino
Moe c'est vrai que que Kohaku Kuroboshi l'a rendu
Moe avec les années mais à l'origine Kino ressemblait juste à un enfant androgyne légèrement stylisé et n'avait pas des yeux si énormes ni cette chute de rein appréciée du lolicon, ce qui était cohérent vis à vis de l'oeuvre.
Cette remarque
Moe tient en fait d'avantage de la comparaison avec le charadesign de la première série qui lui, se voulait d'avantage intemporel et neutre.
Kino était figée dans un conte et l'âge ou le sexe importait peu car il n'avait pas besoin d'être défini, ce qui semble plus secondaire chez la version 2017 sûrement parce que ça devait être trop perturbant, donc on a donné un peu de maquillage à la nouvelle Kino.
Il y a aussi le fait que le chara design du premier Kino s'inscrivait dans le style de l'époque en animation et qui était un peu fade mais ça a aidé l'anime à l'arrivée.
Les gens ont tendance à faire un focus sur la stylisation du trait mais ce dernier est d'avantage une enseigne publicitaire ou un logo en fin de compte car ce qui donne de la profondeur durant le visionnage c'est le traitement ombre/lumière ainsi que la couleur. C'est là que l'oeil apprécie la qualité, à l'instar du
Sakuga ou de la CGI dégueulasse on ne le dupe pas quand bien même le regardeur n'en est pas conscient.
Finalement il y a clairement volonté de toucher d'une manière globale et convaincre les éventuels réfractaires en "dépoussiérant" sauf que contrairement à un Madoka qui prenait des libertés avec les conventions, Kino 2.0 choisi de rentrer sagement dans le rang - avec un graphisme propre, convenu et commun, bref tout ce qui est dans l'ère du temps et qui ne déborde surtout pas - prétextant que ce changement était moindre puisqu'il gardait intact la dimension scénaristique, toujours au nom du compromis, celui du cahier des charges du business.
Toute série a une esthétique mais la qualité de celle-ci varie selon les choix artistique, cette esthétique du générique présente dans le Kino 2.0 me donne l'impression que tout un pan de la série est passé aux oubliettes.
Qu'il suffit de passer au supermarché pour virer des vieilles pièces encombrantes pour en mettre des nouvelles et si OPM se plante je pense que je serais compris.
Comme je l'ai dit on est dans le ressenti plus que dans le visuel avec l'univers Kino mais cela ne veut pas dire qu'il est inutile, au contraire il participe énormément à l'atmosphère.
Le formel du Kino 1 ne saurait être vulgairement dissocié du contenu car cela reviendrait à ignorer la sensibilité de l'oeuvre et du spectateur et pourtant c'est ce que l'interchangeabilité produit car c'est le propre de l'industrie, donc en fait la question du formatage reste bien centrale.
Rappelons à toutes fins utiles que cet argumentaire s'applique à Kino qui fait partie des cas particuliers selon moi et donc qu'il ne s'agit pas de compter les points en terme de réussite commerciale ou non mais plutôt d'en reconnaître les stratagèmes.
Car mon reproche s'adresse aux initiateurs du projet et autre comités de production, je ne peux même pas accuser la DA ou la réal' car ils se sont sûrement fait plier comme le jeu vidéo avec Bolloré et de toute façon vu qu'ils n'avaient pas de filiation avec Kino no Tabi c'était probablement juste un moyen de payer leur bentos.
Je retiens "le voisin ignoré"
ça pourrait créer le décalage entre la gravité des faits et ce que l'on voit.
(Un peu marre de ça d'ailleurs mais bon il y a eu de bons exemples comme Kaibe, Madoka, Made in Abysse ou même Panty and Stocking
)
A mon avis, et c'est une pure hypothèse, ça suit simplement le mouvement de ressortir les vieilles licences qui ont bien marché et qui ont encore matière à adaptation
A priori Netflix a ouvert la voie pour produire des séries d'animation et cette démarche devrait se développer avec les autres acteurs (crunchy, amazon...). Le calcul est rapide: un épisode de game of throne = 2+ séries d'animation.
Après je pense que c'est plus que de l'extrapolation, on assiste réellement à une mouvance de la surproduction pour répondre à la demande comme Red le soulignait (un peu comme la viande
), du coup les machines commencent à souffrir d'être poussés à plein régime comme ça, normal...
À l'échelle cinématographique c'est l'ère de la réécriture, des remake et des reboot, le nom d'une licence ayant fait ses preuves est garant d'un succès minimum avec un risque minime pour les grosses huiles, spécialement si il bénéficie de l'effet "déterrage" des années plus tard, au pire ça paraît nouveau, au mieux tout le monde l'attend.
Ce modèle reste en vigueur malgré certains gros bides car il continue de payer. C'est normal à l'arrivée que la Japanimation suive le phénomène qui ne date pas non plus d'hier.