Auteur Sujet: Tokyo,Arcologie et Urbanisme du Futur  (Lu 8366 fois)

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Makia

Tokyo,Arcologie et Urbanisme du Futur
« le: 28 Décembre 2008, 14:30:21 »
C'est en m'intéressant au concept d'arcologie (énorme tours autonomes et écologiques abritant des milliers/millions d'habitants,permettant de maintenir une population spectaculairement nombreuse sur une surface ) que je suis tomber sur ce dossier concernant l'avenir urbanistique de Tokyo,ou la place disponible est inexistante et ou seul des projets novateurs peuvent libérer de l'espace.

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Au début des années 1960, le courant Métaboliste (Kisho Kurokawa, Kiyonori Kikutake, Arata Isozaki et Kenzo Tange) apportait une vision de la ville du futur à travers des superstructures flexibles conçues pour une croissance organique, en réponse à la densité problématique de Tokyo et à sa croissance démographique importante. 30 ans plus tard, au début des années 90, les 5 corporations japonaises majeures de construction présentent à leur tour une vision de gigantisme. Shimizu Corporation, Takenaka Corporation, Kajima Corporation, Taisei Corporation et Obayashi Corporation proposent des complexes urbains verticaux utopiques pour répondre à une problématique identique à celle des métabolistes. Outre le gigantisme des popositions urbaines, un point commun avec les visions métabolistes est l’utilisation des surfaces marines: étendre la ville avec des superstructures posées sur la baie de Tokyo comme avaient pu l’imaginer Kenzo Tange et Kisho Kurokawa.



X-Seed 4000 est un projet étonnant de Taisei Corporation. Sur les représentations ci-dessus, on reconnait tout de suite le Mont Fuji comme modèle suivi pour ce complexe gigantesque. X-Seed en reprend la forme et la hauteur de 4000m environ pour 800 étages. La montagne urbaine a une base de 6 kms, posées sur les eaux de la baie de Tokyo et peut contenir de 500,000 à 1 million de personnes. Les parois externes du complexe supportent des panneaux solaires maintenant le niveau interne de température. En fonction du niveau d’élévation, l’intérieur protége les habitants des variations de pression de l’air. Ce projet date de 1995, et restera très certainement à l’état de vision utopique. Une estimation du coût pour réaliser une telle structure se situe entre 300 et 900 millards de dollars US. On verra ce projet plutôt comme un faire valoir des capacités innovatrices de Taisei Corp., comme pour beaucoup des autres projets ci-dessous.



Le TRY 2004 Mega-City Pyramid, la proposition visionaire de Shimizu Corporation, possède un certain nombre de points communs avec le projet X-Seed 4000, une taille démesurée avec une hauteur culminant à 2004m, un emplacement prévu au dessus des eaux de la baie de Tokyo. Tout comme le X-Seed, TRY 2004 reprend les concepts d’Arcologie. Arcologie est la contraction de Achitecture et Ecologie, et regroupe des concepts architecturaux décrits par l’architecte Paolo Soleri. Ces concepts présentent l’idée d’hyperstructures habitables avec une densité humaine extrême, auto-suffisantes contenant des zones résidentielles et commerciales permettant l’autarcie. Les rayons solaires et autres éléments naturels sont utilisés comme source d’énergie. L’Arcologie se présente comme une solution aux problèmes de surpopulation et de dégadation environnementale, en compactant les villes tout en verticalité sur un espace minime, en réattribuant l’espace libéré à la Nature, et en préservant ainsi les écosystèmes naturels alentours.



Le TRY 2004 prend la forme d’une pyramide massive de 2004m de haut pour 400 étages qui sera en mesure d’héberger jusqu’à 750,000 personnes. La structure pyramidale sera composée de 55 pyramides de 250m de haut s’interconnectant les unes aux autres sur un total de 8 niveaux. Les 4 premiers niveaux seront résidentiels (50 km² pour 240,000 unités d’habitation), des zones de bureaux et de commerces (24 km² pour un total de 800,000 travailleurs), les 4 niveaux au dessus seront reservés, entre autres, aux loisirs et à la recherche (14 km²). Comme précisé auparavant et comme pour le X-Seed, l’hyperstructure sera posée sur la baie de Tokyo sur une surface de 8 km² de fondation. La structure sera construite avec des matériaux ultra légers et résistants à base de tubes de carbon, matériaux qui restent à définir précisément.



Les 4 images ci-dessus tirées du site de Discovery Channel permettent de comprendre un peu mieux la structure de ce réseau gigantesque de pyramides. Les fondations de ce réseau se composent de 36 pieds d’un béton spécial. L’ensemble devra posséder les propriétés anti-sismiques nécessaires. L’hyperstructure possédera ses propres ressources énergétiques: énergie solaire et utilisation du vent et des courants marins, pour alimenter en électricité le complexe. Les structures en tube constituant les arêtes des pyramides serviront de support pour les moyens de transport à travers la ville: escalators plats ou inclinés, trains circulant à l’intérieur des tubes. A l’intérieur des 55 pyramides, des gratte-ciels seront supportés par la base des pyramides et également maintenu par le haut (systèmes de cables reliant les gratte-ciels au sommets des pyramides).



Sky City 1000 est la proposition de Takenaka Corporation pour répondre à la problématique de congestion urbaine et au manque d’espaces verts dans Tokyo. Le design, datant de 1989, nous montre une tour s’élevant à 1000m de hauteur pour 400m de large à sa base, offrant un total de 8 km² de surface utilisable sur un réseau de 14 plateaux empilés. Comme pour les projets précédents, Sky City 1000 se présente comme une ville artificielle multi-fonctionnelle (comprenant des résidences habitables, espaces bureaux, commerces, écoles, cinema et autres espaces de loisirs) et ultra-dense (36,000 habitants et 100,000 travailleurs), mais en harmonie avec l’environnement naturel (atrium végétal au centre de la tour, et dans les espaces alentours libérés par la verticalité). Dans des proportions plus modérées, cette proposition semble plus réaliste que les précédentes et l’on retrouve ces concepts de mini-ville multifonctionnelle entourée d’espace dans des grands ensembles existants tels que ceux de Roppongi Hills (Mori Building) et Tokyo Mid-Town (Mitsui Fudosan).



Obayashi Corporation s’associe à l’architecte Norman Foster pour sa vision verticale de la ville. En 1989, Foster propose pour Tokyo une immense tour conique de 840m de haut pour 180 étages, un cône au design élégant située une fois encore sur la baie de Tokyo à 2 km du bord. Il s’agit de la Millenium Tower. Sa structure conique et hélicoidale lui donne une bonne stabilité face aux vents forts des typhons et aux tremblements de terre frappant régulièrement le Japon. Cette tour auto-suffisante en énergie permet de loger jusqu’à 60,000 personnes. Les bas étages se composent de bureaux et de manufactures légères. Les logements sont situés dans les parties intermédiaires et les restaurants avec vue panoramique sur la ville et la baie se trouvent dans les parties hautes de la tour. Le sommet est réservé aux systèmes de communication et générateurs solaires et éoliens. Cette ville verticale d’ultra-haute densité possèdera également un système de transport interne pour compléter son auto-suffisance.



La Superstructure Holonic Tower de Takenaka Corp reprend les principes énoncés par le concept Sky City 1000. La dénomination “Holon” utilisée pour cette tour de 600m de haut (120 étages) correspond au concept d’harmonie entre l’individu et le monde naturel. Takenaka estime qu’avec les progrès en Recherche & Developpement, de tels édifices seraient réalisables à partir des années 2010. Là encore, la tour est multi-focntionnelle et possède une particularité, celle d’incorporer dans sa structure une grande quantité d’espaces vides par lesquels la Nature peut circuler en abondance (le vent et les rayons de soleil). Les Sky terminals, sorte de place publique ouverte, sont des espaces privilégiés à 150m de hauteur. Ils ont pour but d’améliorer l’expérience de vie à l’intérieur de la tour et sont complementés par de vastes espaces verts à la base de la tour. On y prévoit 5000 habitants et une population de 30000 personnes occupant les espaces bureaux. La Holonic Tower est également conçue pour durer, une structure d’une durée de vie incroyable de 500 ans…



Pour terminer ce passage en revue des visions futuristes pour un Tokyo de science fiction, les 3 photos ci-dessus nous montrent quelques autres exemples de superstructures. Aeropolis 2001 (à gauche) par Obayashi Corporation est une tour de 2001m de haut et 500 étages, pour environ 300000 habitants. Elle reprend un grand nombre des caractéristiques des immeubles ci-dessus avec notamment une localisation sur la baie de Tokyo. Au centre, il s’agit d’un projet tout en spiral au juste nom de The Spiral. Sur l’image de droite, il s’agit du DIB-200 (Dynamic Intelligent Building) par Kajima Corporation. Ces deux dernières structures restent assez mystérieuses…

Est ce que ces villes verticales sont une pure utopie? Face aux pays asiatiques émergeant, la Japon se relancera t’il dans la course à la hauteur au fur et mesure que les technologies anti-sismiques se développent? On peut, en tout cas, apprécier l’importance apportée à l’aspect écologique de ces villes verticales du futur, tout en émettant des doutes quant aux conditions de vie humaine à l’intérieur de ces superstructures compactes, cadrées et parfaitement ordonnées.


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Tout ces projets sont un peu utopiste et horriblement cher,c'est pour sa que le projet de pyramide modulaire me plait le plus,car les modules pyramidaux peuvent etre rajouté au fur et a mesure des besoins en espace.

J'ai d'autre dossier sur ce sujets si sa vous intéresse.


« Modifié: 29 Décembre 2008, 11:39:44 par Makia »
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Starrynight

Re : Tokyo,Arcologie et Urbanisme du Futur
« Réponse #1 le: 28 Décembre 2008, 14:49:39 »
*sifflement admiratif*

Merci pour ce beau dossier bien illustré, Makia. Il y a déjà des quartiers entiers de Tokyo construits sur l'eau mais c'est intéressant de voir tous les projets à l'étude, quel que soit leur degré d'utopisme. :)

De toute façon, je ne vois que deux possibilités pour loger plus d'habitants au Japon : l'extension par le haut (gratte-ciels) ou sur la mer (ce qui a déjà commencé à être fait à divers endroits).

Edit : oui, d'autres infos m'intéressent
« Modifié: 28 Décembre 2008, 15:01:33 par Starrynight »

Lisez les news.

"Je m’intéresse à l’avenir car c’est là que j’ai décidé de passer le restant de mes jours" (Woody Allen)

Faustt

Tokyo, Arcologie et Urbanisme du Futur
« Réponse #2 le: 28 Décembre 2008, 14:53:35 »
De toute façon, je ne vois que deux possibilités pour loger plus d'habitants au Japon : l'extension par le haut (gratte-ciels) ou sur la mer (ce qui a déjà commencé à être fait à divers endroits).
Et pourquoi pas par le bas ?  ^_^ D'apèrs Edith Cresson, les japonais sont des fourmis, peut être devront ils bientôt vivre comme des taupes ?  :huh:

J'ai d'autre dossier sur ce sujets si sa vous intéresse.
Ouais, ça m'intéresse un peu...même si je trouve tous ces projets fantaisistes, ça fait marcher l'imagination et permet d'avoir une vision du futur fascinante (parce que l'on sait maintenant que les voitures qui volent, ce sera pas pour demain)

Nakei1024

Re : Tokyo,Arcologie et Urbanisme du Futur
« Réponse #3 le: 28 Décembre 2008, 16:00:21 »
J'avais entendu parler du projet de l'espèce de pyramide sur Science et vie Junior. Ça doit être beau à voir, mais bonjour le vertige.

L'alcool tue lentement, tant mieux, je ne suis pas pressé...

Makia

Re : Tokyo,Arcologie et Urbanisme du Futur
« Réponse #4 le: 28 Décembre 2008, 18:00:23 »
Oui la pyramide est dans le science et vie junior consacrée au 100 grande invention a venir.
D'ailleurs une vue interactive de la Pyramides est disponible ici:

http://dsc.discovery.com/convergence/engineering/pyramidcity/interactive/interactive.html


Sinon oui il peuvent aussi se développée en sous sol mais sa doit pas être terrible pour la solidité du sous sol ,je suppose que cela le fragilise ,or il faut une assise solide pour mettre les gratte ciel.Quand on voit que a Paris des immeubles s'enfonce littéralement parce que le sous sol est trop fragmenté  a cause des souterrains,métro et catacombes...

l'avantage des souterrains c'est la température ambiante qui sera plus élevée.



Mais dans un région a risque sismique comme le japon mieux vaut éviter de trop creusé,déjà les grattes ciels.


Bon je posterai par la suite un dossier détaillants un peu plus les Métabolistes et leur vison "organique" avec "croissance" en continue de l'urbanisme.
J'en également un sur l'agriculture verticale (Tour Vivante) et en quoi cela serrait bénéfique.

« Modifié: 28 Décembre 2008, 18:07:09 par Makia »
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Scalix

Re : Tokyo,Arcologie et Urbanisme du Futur
« Réponse #5 le: 28 Décembre 2008, 22:06:39 »
OUAIS OUAIS.

Enfin attendez que l'économie capitaliste se casse la gueule, et ensuite on reparlera des ces GRANDES inventions.

*Master Troll*

Makia

Re : Tokyo,Arcologie et Urbanisme du Futur
« Réponse #6 le: 29 Décembre 2008, 11:39:29 »
Aller hop la suite:



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Tokyo Fibercity 2050




Je viens de terminer la lecture de Tokyo 2050 Fibercity, Numéro 63 du magazine trimestriel The Japan Architect. Il s’agit d’une étude initiée par Fumihiko Maki et developpée par Hidetoshi Ohno, également architecte et professeur, sur des propositions de design urbain pour un Japon en décroissance démographique. En 2005, le Japon a connu son pic de croissance demographique à environ 130 millions d’habitants. Avec un taux de natalité stable à environ 1.36~1.38, la population japonaise devrait passer en dessous de la barre des 100 millions d’habitants en 2050. Cette décroissance de la population a des conséquences sur l’organisation des villes, certaines zones urbaines subiront un dépeuplement.

En prenant cette hypothèse de décroissance, l’architecte Hidetoshi Ohno a réfléchi avec son groupe d’étude (Université de Tokyo) à 4 grandes stratégies de réorganisation urbaine, en prenant Tokyo comme cas d’étude. L’étude adopte le concept de “fibres”, c’est à dire un modèle linéaire de la ville en suivant les grandes lignes de transport et de communication, en opposition avec le modèle atomique traditionnel des villes occidentales. Les 4 stratégies se concentrent sur une manipulation de ces fibres spatiales pour changer Tokyo, et sont nommées: Green finger, Green partition, Green web, Urban wrinkle. Elles sont tournées vers une intégration du vert, d’éléments naturels intégrés à l’intérieur de la ville dans un souci d’améliorer l’environnement général de vie.

Green finger (doigt vert)





La première stratégie, nommée Green Finger, consiste à convertir les zones situées à plus de 800m des stations de trains en zones vertes (parcs, campus d’école ou d’université, fermes ou espaces agricoles, …). L’image ci-dessus en donne une représentation, des bandes urbaines le long des lignes ferroviaires, réseau très développé à Tokyo.







Avec le vieillissement et la décroissance de la population, il est estimé que cette population urbaine cherchera à se rapprocher des stations de trains, centres nerveux d’activité de la ville et de ses banlieues. Les zones éloignées des stations seront, petit à petit et de manière naturelle, abandonnées et pourront être reconverties en zone verte.







Une deuxième proposition de Hidetoshi Ohno s’intitule Green partition et consiste en une protection accrue contre les désastres naturels, en donnant de l’air aux zones résidentielles surpeuplées. Un tremblement de terre ou un incendie dans ce type de zone résidentielles, aux maisons très rapprochées et aux rues étroites, peuvent avoir des conséquences désastreuses (prenons comme exemple, les résidences en bois nombreuses dans le quartier de Yanaka, Ueno). Mettre en place des chemins verts permet cette protection, comme un pare-feu, tout en rendant les quartiers résidentiels plus agréables à vivre. Ces chemins peuvent servir de voies de secours et d’évacuation en cas d’incidents naturels.







La structure de ces chemins verts dépendra des terrains libérés dans ces zones résidentielles (maisons détruites et non reconstruites dans un comtexte de décroissance démographique). Ces chemins zigzagueront très probablement entre les maisons, comme on peut le voir en exemple sur les 2 images ci-dessus.

Green web (toile verte)

La troisième proposition, Green Web, vise à convertir les voies rapides internes à la ville (les shuto expressways) en parcs linéaires et en voie d’accès d’urgence utilisables pendant une crise. Cette stratégie prend toujours comme hypothèse une diminution de la population et par conséquence du traffic routier, mais je suis un peu dubitatif sur la résistance de ces routes suspendues Shuto Expressway en cas de tremblement de terre majeur…





Hidetoshi Ohno et son groupe d’étude donnent quelques exemples de conversion de voies rapides. Ci-dessus, il s’agit de la voie rapide longeant les douves du Palais Impérial dans le centre de Tokyo. La voie rapide serait transformée en parc au bord des douves pour des promenades agréables en pleine nature (ou presque).





A Roppongi-1Chome, aux croisements de 2 grandes voies rapides, Ohno propose un système d’escaliers et de centres commerciaux attachés à la voie express. La voie, elle-même, est la encore réservée à la végétation.

Urban wrinkle (ride urbaine)

Cette quatrième stratégie s’attache à la rénovation ou l’amélioration de quelques points remarquables dans la ville pour en faire sortir leur potentiel et les rendre attractifs. Typiquement, ce sont des lieux de structure linéaire comme de vieux canaux, des bords de rivières, des rues en pentes, … avec un potentiel d’attraction non exploité ou gaché par leur situation. Les lieux considérés ont, en général, une valeur historique et cette étude tente de les mettre en valeur, comme on pourrait chercher à embellir les rides d’un visage.







Tout l’intérêt de cette étude, c’est de donner des exemples précis, facilement identifiables pour les habitants de Tokyo. Ci-dessus, il s’agit du réaménagement du canal entre les stations de Iidabashi et de Ichigaya. C’était autrefois un des canals du château d’Edo. Une bordure du canal serait réaménagée pour la promenade, avec à proximité quelques magasins.







Cet autre exemple ci-dessus me parle beaucoup, car je traverse très souvent cette petite rivière bétonnée de Shibuya, entre Ebisu et Shibuya. Elle très sombre et sale, coincée entre des barrières d’immeubles donnant sur l’avenue Meiji. La proposition est assez ambitieuse, composée de passerelles passant par dessus le canal, d’une végétation touffue, de terrasses sur les immeubles environnants avec vue sur cette rivière désormais beaucoup plus ensoleillée







Une autre idée porte sur le grand parc Shinjuku-Gyoen. Ce parc près de shinjuku est superbe et très bien entretenu. L’idée est de dépasser les bornes actuelles du parc pour le faire rentrer dans la ville, dans les rues du quartier de Shinjuku. Plutôt qu’une entité fermée sur elle-même, le parc serait un lieu ouvert et acceuillant, intégré à la ville.

ja63Le magazine The Japan Architect Numéro 63 dédié à Tokyo 2050 Fibercity contient beaucoup d’autres exemples intéressants, parfois utopiques, ainsi qu’un grands nombres de sous-études sur des aspects de Tokyo (ex: organisation des arcades commerciales shoutengai, lieux aimés par les Tokyoites, …). L’idée qui me plait beaucoup dans cette étude, c’est la tentative d’une meilleure intégration de la nature dans la ville. Je partage également cette idée pour l’intérieur des maisons, même si mon idéal est un peu éxagéré…

Toutes les images proviennent des sites de The Japan Architect et de Tokyo 2050 Fibercity. Le magazine The Japan Architect et les anciens numéros sont disponibles à la vente sur Internet pour les pays hors-japon, et disponibles au Japon dans toutes les bonnes librairies.





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Starrynight

Re : Tokyo,Arcologie et Urbanisme du Futur
« Réponse #7 le: 29 Décembre 2008, 11:50:36 »
Voilà une revue que je vais essayer de me commander par internet o_o

Il y en a une version en anglais c'est ça ? Parce que l'architecture en japonais, je vais être gentiment largué :/

Citer
car je traverse très souvent cette petite rivière bétonnée de Shibuya, entre Ebisu et Shibuya
T'es au Japon ?

Merci pour l'article en tout cas.

Lisez les news.

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Scalix

Re : Tokyo,Arcologie et Urbanisme du Futur
« Réponse #8 le: 29 Décembre 2008, 11:52:48 »
Les propositions sont en effet intéressantes, parfois concept mais partent systématiquement d'un postulat positif, à savoir plus de verdure, plus d'espace, ou plus de sécurité.

Mais encore une fois, est-il réellement pertinent, dans le contexte économique et écologique actuel, de prévoir une baisse de la démographie et un nouveau plan urbain, qui devrait voir le jour dans quarante ans ?

Alors je sais bien qu'une vision pessimiste comme la mienne empêcherait dans ce cas la construction de tout projet à long terme, mais de mon point de vue, même si c'est triste à dire, même les projets les plus réalistes que tu nous montres me semblent utopistes.

D'une part, les Etats ne sont absolument pas maîtres de leur démographie (même la Chine, qui pourtant est l'un des plus autoritaires ; l'Inde non plus), et d'autre part il n'est pas possible d'estimer la situation économique d'une Nation 40 ans à l'avance. Et le Japon, comme tout le reste du monde, n'échappe pas au raz-de-marée de la crise financière.

Makia

Re : Tokyo,Arcologie et Urbanisme du Futur
« Réponse #9 le: 29 Décembre 2008, 12:03:47 »
non l'article est un dossier que je n'ai pas réaliser,c'est pour sa que je met des traits noir au début et a la fin du dossier pour bien séparer ce que j'écrit du dossier lui même.


Sinon oui le livre est disponible en anglais,il y  a plusieurs sites disponible pour approfondir le sujet:

http://www.fibercity2050.net/eng/fibercityENG.html


http://www.japan-architect.co.jp/english/2maga/ja/ja0063/mainfr.html




Sinon pour te répondre Scalix il est vrai qu'au niveau mondial prévoir une baisse de la démographie est irréaliste,mais au Japon sa semble plausible.Le Japon est le seul pays du monde avec l'Allemagne et la Russie qui perds des habitants chaque années,toute étude sur l'avenir est hasardeuse mais on peut raisonnablement penser que le Japon ne verra pas sa population augmenter spectaculairement,il n'y aurait d'ailleurs pas grand intérêt vu l'espace limité disponible.


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Scalix

Re : Re : Tokyo,Arcologie et Urbanisme du Futur
« Réponse #10 le: 29 Décembre 2008, 12:11:46 »
il n'y aurait d'ailleurs pas grand intérêt vu l'espace limité disponible.

Sauf que je n'imagine pas un couple se dire "nan, ne faisons pas d'enfant, on a plus de place sur notre île". Les gens ont un jugement affectif pour ce genre de choses, pas pragmatique. Et d'ailleurs, je crois me souvenir qu'il y a une loi universelle qui fait que pendant les périodes de crise, la natalité augmente. Mais je me trompe peut-être :x

Valmy

Re : Tokyo,Arcologie et Urbanisme du Futur
« Réponse #11 le: 29 Décembre 2008, 12:16:39 »
Énorme tout ça. Les structures géantes auto-suffisantes où l'on peut vivre en complète autarcie c'est fascinant et en même temps un peu effrayant. On se croirait dans "Les Monades urbaines" de Silverberg!

Makia

Re : Re : Re : Tokyo,Arcologie et Urbanisme du Futur
« Réponse #12 le: 29 Décembre 2008, 13:19:01 »
Sauf que je n'imagine pas un couple se dire "nan, ne faisons pas d'enfant, on a plus de place sur notre île". Les gens ont un jugement affectif pour ce genre de choses, pas pragmatique. Et d'ailleurs, je crois me souvenir qu'il y a une loi universelle qui fait que pendant les périodes de crise, la natalité augmente. Mais je me trompe peut-être :x


en France afin de ne pas fragmenter l'héritage les familles se sont souvent contenter d'un seul héritier,ce qui explique (selon les historiens) qu'au XIX siècle la  France n'a pa connu d'expansion démographique comme en a connu l'Allemagne par exemple. c'est l'une des explications donné a la faible natalité française a cette époque.


Âpres c'est vrai que la démographie est un facteur que l'on ne peut influencer indirectement.
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Makia

Re : Tokyo,Arcologie et Urbanisme du Futur
« Réponse #13 le: 19 Février 2009, 13:56:37 »
j'ai trouver un excellent article sur le tout aussi excellent blog Horizons concernant le projet de création d'une ville nouvelle de 500 000 habitants en France:


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Au moment l'on cherche les moyens de relancer une économie asphyxiée pour conjurer le spectre de la crise des années 30, j'ai eu envie de reproduire la proposition que j'avais adressée l'an passé à la commission Attali : Créer une métropole nouvelle en France. Mieux que ça : Une nouvelle capitale économique !

Cette proposition avait été plutôt bien accueillie dans les commentaires et relevée par Le parisien comme l'une des dix meilleures idées proposées sur le site de la commission Attali. Le Rapport de la commission l'avait repris sous une forme différente, celle de la réalisation d'écopolis, des villes nouvelles de 50 000 habitants orientées développement durable. Malheureusement même si Sarkozy avait validé la proposition, elle s'est enlisée ensuite dans les sables de l'action gouvernementale, n'étant plus ensuite évoquée que dans le cadre du grand Paris.

La réalisation de villes nouvelles est une idée qui m'est chère depuis bien longtemps. Beaucoup s'obstinent à la regarder comme une utopie dangereuse en restant bloqué sur l'expérience désastreuses des villes nouvelles francilienne des années 70. Pourtant je reste persuadé de sa pertinence et de sa faisabilité. J'observe d'ailleurs que des projets de ce type se lancent un peu partout, comme en Tunisie  sur les rives du lac Tunis ou en Russie a proximité de Nijni novgorod, deux  méga-projets de ville de 500 000 habitant !

Je reproduis donc ce texte qui n'a pas pris une ride, en espérant qu'il puisse contribuer à relancer cette belle idée qui n'a jamais été autant d'actualité.

Après avoir tenté d’exposer les fondements théoriques de l'approche du dynamisme économique par la géographie, je vais en venir au cœur de la proposition que j'ai présenté à la commission Attali sur la libération de la croissance : la construction d’une ville nouvelle, ou de manière plus ambitieuse encore, car un tel projet n’est viable que s’il permet la réalisation d’une utopie : la construction d’une nouvelle capitale économique pour la France et l’édification d’un modèle de ville durable conçu pour répondre aux défis du siècle.

Cette ville, une fois achevée, pourra ajouter son dynamisme propre à l’économie toute entière. Elle constituera un moteur supplémentaire pour la croissance, peut-être même le principal. Sans attendre jusque là, l'engagement du projet, voire son annonce, suffira à relancer l’économie. Sa réalisation exigera des masses considérables de capitaux privés et publics pour le financement des investissements et surtout, l’idée de construire quelque chose destiné à durer et devenir du "patrimoine" pour les générations futures aura un impact extrêmement positif sur la psychologie du Pays.

La construction de villes nouvelles est considérée comme étant une utopie. Pourtant, d’autres pays se lancent dans ce genre d’aventure, généralement des pays neufs qui pensent que l’avenir leur appartient. Les réticences que suscite ce type de projet apparaissent en fait comme le révélateur d’une profonde crise de confiance. Vaincre ces réticences, penser que notre vieux pays serait encore en mesure de faire œuvre de civilisation en bâtissant une cité idéale n’est d'ailleurs pas le moindre des intérêts de ce projet.

En osant entreprendre de bâtir une cité exemplaire, la France pourra retrouver la foi en son génie et prendre pied dans le siècle qui s’ouvre avec confiance.

Une capitale économique pour le monde post-industriel :

La structure très centralisé du pays constitue un handicap pour la France. Elle souffre d’une carence en métropoles régionales dynamiques, d’un nombre trop faible de vrais en « pôle de compétitivité » et d’une capitale tellement centripète qu’elle a assèche le reste du pays de ses forces vives.



La ville nouvelle - que nous appellerons pour des raisons de commodité – « la Cité-Horizon » marquera une profonde rupture avec ce schéma centralisateur. Elle sera bâtie autour d’une grande université de niveau européen positionnée sur une thématique d’avenir porteuse de la prochaine révolution industrielle. Le choix est simple, il s’agira soit du développement durable dans tous ses aspects, soit de la recherche de l’énergie propre qui pourra remplacer le pétrole. Cette méga-université irriguera tout un tissu de centre de recherche, de transfert, d’incubateurs et d’entreprises innovantes, puis par effet d’agglomération accueillera les centres de décisions des plus grands groupes mondiaux.

La construction de la cité Horizons donnera un signal extrêmement fort en faveur d’une vraie décentralisation économique. Son lancement fera définitivement taire toutes les voix qui pensent qu’on ne peut réussir en France collectivement ou individuellement que dans la capitale. Elle aura donc un effet stimulant sur toutes les technopôles régionales. Le but n’est naturellement pas d’assécher la province pour créer remplacer un système centralisé par un duopôle, mais bien d’initier un développement polycentrique où chaque territoire pourra et devra contribuer à la croissance du pays. Si la Cité Horizons doit se développer au détriment d’autres villes, ce devra être au détriment de Paris, voire au détriment des autres capitales européennes.

C’est pourquoi, l’ambition du projet doit être le plus élevé possible : Bâtir la nouvelle capitale économique de la France et l’un des principaux pôles de développement à l’échelle européenne, Paris demeurant la capitale politique, culturelle et administrative du pays. Un peu de concurrence ne fera d’ailleurs pas de mal à la Ville-lumière qui a un peu tendance à s’endormir sur sa rente de situation …

Des investissements gigantesques … et rentables



Pour relancer la croissance, rien ne vaut l’investissement. Malheureusement, l’état des finances publiques ne permet plus de faire de se lancer dans de lourds investissements publics.

Le projet de Cité-Horizon mobilisera des dizaines de milliards d’Euros sur plusieurs décennies, avec ce que cela implique d’emploi induits, non seulement dans le BTP, mais aussi dans l’ingénierie et les services. Pourtant cet investissement ne sera que partiellement à la charge des finances publiques. La plupart des fonds seront d’origine privée et les investissements publics pourront être rentabilisés par la plus value sur le prix des terrains à bâtir.

Imaginons en effet que l’Etat acquière une centaine de kilomètres carrés de terrains dans une nature encore vierge (ce ne sont pas les endroits qui manquent en France), qu’il connecte cette zone aux grandes infrastructures autoroutières et ferroviaires (le pays en est largement pourvus), qu’il y réalise les grands équipements publics (routes, transports collectifs, assainissement, alimentation en eau potable, espaces publics, places, monuments, squares …), la valeur des terrains à bâtir explosera.

La cité Horizons sera donc financée assez facilement en mobilisant l’épargne nationale ou mondiale qui ne sait plus où s’investir intelligemment et sans trop de risques. Avec un schéma un peu ingénieux, on pourrait même éviter que l’endettement ne pèse sur les comptes publics. L’opération pourrait en effet être portée par une société d’économie mixte associant les grandes majors du BTP et de l’immobilier avec une partie du capital ouverte au public.

Où fonder la Cité-Horizons ?



La Cité-Horizon sera une ville dense aux frontières nettes. Elle pourra être polycentrique avec des quartiers séparés par une nature préservée et reliés par un  système de transport en commun ultra rapide, mais elle ne sera pas énormément consommatrice d’espaces. On pourra donc la localiser à peu près n’importe où.

On peut envisager de l’insérer dans un tissu existant comme le catalyseur d’une grande métropole polycentrique, par exemple dans le couloir rhodanien dans un triangle entre Lyon, Marseille et Montpellier. On peut la localiser dans des paysages exceptionnels et totalement vierges, tels les Alpes du sud ou le massif central pour renforcer son attractivité. On peut aussi faire prévaloir une logique d’aménagement du territoire en la localisant dans le « ventre mou » du pays entre le sud de la Loire et le nord du massif central … La géographie de la France offre une multitude de possibilités. La localisation devra seulement respecter deux critères : s’inscrire dans une région spontanément attractive en raison de son climat et de ses paysages (pas dans la Somme ou en Champagne) et être accessibles par les grandes infrastructures (pas sur le plateau des millevaches)

Une page blanche pour construire une cité de rêve



Il est très difficile pour une ville existante de grossir ou de se moderniser sans se dénaturer. La population de l’ile de France a augmenté de 5 millions d’habitants depuis 1945, mais ce n’est pas le Paris haussmannien qui a grossit. La croissance s’est faite par le développement de banlieues à problèmes et de lotissements périurbains sans âme. Toutes les villes ont rencontré ce problème à des degrés divers. Lorsque le développement a été bien géré, la centre-ville historique est devenu trop petit pour la masse de population qui s’est polarisée autour de lui, ce qui génère une impression de fourmilière et d’insolubles problèmes de transports (le cas de Lille par exemple).

Concevoir une ville pour un objectif de population donné, à partir d’une page blanche, permettra une totale liberté dans la définition de l’urbanisme. Tout pourra être pensé et dessiné en fonction de ce que sera la ville, à terme : les réseaux de transports, la largeur des trottoirs et avenues, les espaces verts, sa structure urbaine. Les architectes et les urbanistes pourront laisser libre court à toute leur créativité : Préserver une vaste forêt au cœur de la ville, creuser des canneaux ou des lacs artificiels, arrêter la ville dans des limites nettes et franches au-delà desquelles la nature restera intacte (sans banlieues ni lotissements), des systèmes de transports tellement bien conçus et performants qu’ils dispenseront de l’usage de la voiture, une architecture nouvelle permettant de réconcilier le mode de vie urbain et le rêve de la maison individuelle, des nombreux cœurs de quartiers vivants, une ville aux différentes ambiances architecturales, des espaces publics vastes et nombreux pour favoriser le lien social, une ville autonome en énergie avec des bâtiments très économes, une ville sans ségrégation sociale, sans quartier riches et pauvres, sans spécialisation excessive des zones d’habitat, de commerce et d’activité, des longues promenades piétonnes animées … Place à l’imagination et au rêve !

La Cité-Horizons sera nécessairement innovante, exemplaire, audacieuse, attractive. On y viendra de loin pour étudier son fonctionnement ou admirer ses monuments et son architecture. Avant même son achèvement, elle deviendra un haut lieu du tourisme européen !

Mieux que cela encore, parce que ses premiers habitants et ses premières entreprises y auront été attirés par son projet un peu fou, ils auront tous un esprit pionnier. La Cité-Horizon développera une culture à part, un extraordinaire dynamisme créatif. Elle deviendra la ville où tous les projets peuvent se réaliser, et elle fera école. 



La foi retrouvée en notre pays et en notre civilisationPlan

En France, ce projet paraît utopique est insensé. On a tendance à considérer que les villes nous ont été léguées par l’histoire et qu’on n’a pas à créer d’autre.  Il paraîtrait même qu’on ne saurait plus le faire ...

Quelle drôle d’idée ! Pierre le Grand a pu fonder Saint Pertersburg sur des marécages au début du 18ème, et malgré nos moyens modernes, nous serions incapables d’en faire autant ? C’est vraiment alors que le déclin est plus profond qu’on ne le dit ! Une civilisation qui s’estime incapable de construire une ville (la base de la civilisation) est une civilisation morte ! On touche là à l’un de aspects les plus conservateurs pour ne pas dire l’un des les plus frileux de notre pays. Son obsession du « patrimoine » qu’il sacralise au-delà du raisonnable est la marque d'une inquiétante nostalgie du passé et d'un paralysant manque de foi en l’avenir ou en nous même.



Il y a dans le monde, plusieurs projets de villes nouvelles vraiment originaux et ambitieux (illustrations). Le Kazakhstan a entrepris depuis 10 ans de se construire une nouvelle capitale, Astana, dans les steppes du nord. La Russie est en train de construire avec des urbanistes français, un projet de cité écologique à proximité de Ekatarinenburg (Akademia City). La chine a en projet de construire 400 villes nouvelles dont la ville de Dongtan, projet 100 % écolo, constitue le laboratoire. Les pays du golfe développent aussi de nombreux projets encore plus délirants.

Pourquoi la France ne s’associerait pas à ce mouvement pour bâtir en Europe, la première cité écologique ?

A l’heure où on n’arrête pas de parler de l’excellence environnementale et des défis climatiques, il serait peut-être temps de s’y mettre ! Cette ville pourrait être non seulement le fer de lance de la recherche sur les nouvelles technologies durables mais aussi un gigantesque terrain d’expérimentation pour leur mise en œuvre.

Au-delà de tous les arguments économiques, l’intérêt majeur du projet serait d’enterrer une fois pour toutes les théories déclinistes, qui sont probablement le pire poison dont souffre la France d’aujourd’hui. Ces théories appellent au sursaut mais finalement elles diffusent dans tous les esprits, l’idée que notre pays est foutu, que l’avenir s’écrira ailleurs et qu’il n’y a rien à faire à cela. La France a eu son heure de gloire mais désormais elle se conjugue au passé, sa seule vocation raisonnable ne pouvant plus être que de devenir un pays-musée, témoin d’une culture et d’un art de vivre dépassé par la vitesse de l’Histoire.

Ce projet de Cité-Horizon, de nouvelle capitale économique, de ville durable, d’écosystème optimisé de croissance, réinscrira la France dans la marche du monde aux cotés de tous les Pays émergents qui pensent que l’avenir leur appartient. La France ne doit pas seulement se redresser. Elle doit renaître en tant que nation portée par un projet collectif et un message universel. La cité Horizon symbolisera sa renaissance et lui redonnera une place dans le monde qui vient. 



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Si on peu contester l'idée de crée une nouvelle métropole alors que celle existant déjà ne demande qu'a être renforcée,l'idée me parait néanmoins bonne.

 Ce projet pourrait remplacer les 10 écopolis prévu par la commission attali. Partir de nulle part permettrait de ne pas être handicaper par l'urbanisme contraignant des métropole déjà existante.
Bien sur elle risque de concurrencer les métropoles régionales et Paris,a l'heure ou les anglais mise tout sur le renforcement de Londres au détriment des autre ville (liverpool,manchester...) et ou les allemands tente de faire de Berlin une métropole mondiale il faudra choisir entre renforcer Paris et créer encore plus de déséquilibre entre Paris et la Province ou rééquilibrer le territoire.
Toulouse aurait pu être l'endroit rêver pour créer une telle ville sans partir de zero.
Toulouse a une population jeune et dynamique,c'est un centre étudiant,le plus grand centre aérospatiale d'Europe,la ville qui connait la plus grande croissance démographique d'Europe (+20 000 hab./an) elle est au cœur d'une région vide,elle a un climat agréable et une position géographique stratégique.Malheureusement son extension urbaine ultra extensif a la Los Angeles créer de véritable problème de circulation et empêche la création d'un véritable centre.



***Retrait de la signature. (Désolé Makia, Noelshack.com est considéré comme étant dangereux, merci de choisir un autre prestataire pour héberger ta signature)***

Starrynight

Re : Tokyo,Arcologie et Urbanisme du Futur
« Réponse #14 le: 19 Février 2009, 14:17:03 »
Merci Makia. Tu pourrais mettre le lien vers le blog en question, STP ?
Si je comprends bien, c'est l'auteur du blog qui a lui-même soumis cette idée à la commission Attali ?  :huh:

Le projet est intéressant, par le dynamisme qu'il insuffle et les coups de pied dans la termitière de l'immobilisme qu'il appelle. Après tout, certains pays ont déjà créé des villes nouvelles en en faisant parfois même leurs capitales, comme Brasilia au Brésil et Canberra en Australie. Cependant, il me semble que ces villes ne brillent pas particluièrement par leur dynamisme et leur attractivité. Il faut dire aussi qu'elles sont capitales politiques et non économiques, ce qui change beaucoup de choses à ce niveau.

J'ai aussi quelques doutes quant à l'emplacement géographique de cette future cité : dans les Alpes ou en Auvergne ... euh il veut raser des montagnes ?  :huh: Pas top, ça.

Le ton général de l'article est quand même sacrément utopique et bisounours et j'ai peine à croire qu'il ait réussi à le vendre sous cette forme à la commission Attali et qu'elle ait reçu un accueil aussi favorable de Sarkozy ou des journalistes. Ca fait pas très sérieux comment il le présente. Si tu t'adresses comme ça à ton banquier pour solliciter un prêt, il va éclater de rire et te raccompagner gentiment à la porte. Et là, on parle de milliards d'euros sur plusieurs dizaines d'années !!

Pour ma part, j'espère qu'un jour nous serons capables de faire des principales villes de province, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Rennes, Lille, Nancy, Strasbourg, etc.,  de réels pôles nationaux (et pas seulement régionaux). L'Allemagne a bien réussi cela et dispose de pôles importants bien répartis sur son territoire (Munich, Francfort, Hambourg, Dusseldorf, ...), sans que Berlin ne soit le centre de tout.

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