Sujet: Bibliothèque

[Nakei1024]

Il me semble que j'avais lu ce bouquin il y a quelques années, et qu'il m'avait laissé une bonne impression.
C'est bien celui où des scientifiques captent un signal issu d'une capsule enterrée sous la banquise?

[lityi]

Il me semble que j'avais lu ce bouquin il y a quelques années, et qu'il m'avait laissé une bonne impression.
C'est bien celui où des scientifiques captent un signal issu d'une capsule enterrée sous la banquise?

C'est bien ça.

Sinon je suis à peu de chose près du même avis que Sacrilège sur ce bouquin, il y a de bonnes idées et des passages agréables à lire mais la fin saute tellement aux yeux et assez rapidement que le livre perd beaucoup d'intérêt et d'originalité.
Ce qui m'avait plu c'était la facette scientifique mais très vite la partie sentimentale prend le dessus et empêche de pousser plus loin les découvertes scientifiques... déception T_T

[Starrynight]

Tiens, je l'ai lu il y a super longtemps ce bouquin. J'en avais lu quelques uns de Barjavel mais j'ai jamais trop accroché à son style ni à ses histoires. De ceux que j'ai lus, celui que j'avais préféré, de mémoire, c'était Ravage.

Je les ai lus quand j'étais dans ma période science-fiction (grosso modo le collège et début de lycée) et j'avais été déçu parce que c'était très loin de la SF dont j'avais l'habitude et que j'aimais (Asimov, Star Trek, etc). Et je ne suis pas fan de sa manière d'écrire (ah, je l'ai déjà dit ?!  ).

[Scalix]

Ravage mon prof de français de 4ème l'avait fait lire à ma classe : le pied. C'était excellent ce bouquin, qui est clairement une critique romancée des civilisations dépendantes de leurs technologies, qui vont jusqu'à en oublier la survie rudimentaire.

Un joli chaos bien écrit et franchement plaisant à lire pour l'adolescent que j'étais.

[El Nounourso]

J'ai moi aussi lu La nuit des temps au collège et j'avais beaucoup aimé, au point d'en faire un petit exposé en français.
Je crois aussi qu'émotionnellement ça m'avait tout retourné. 

Ravage, je l'ai découvert bien après. Un chouette bouquin mais qui accuse le poids des années... Depuis, des génies de la SF ont fait beaucoup mieux.

[Beck]

Que vous aimiez ou pas Barjavel, jetez un oeil sur L'enchanteur. Dans cet ouvrage, il reprend la légende de la table ronde à sa manière. Il centre l'histoire sur Merlin et fait graviter autours de lui Arthur, Lancelot, Guenièvre, la quête du Graal, etc...

Sans doute l'un de mes meilleurs souvenir de lecture

[FullMetal Klavikul]

Que vous aimiez ou pas Barjavel, jetez un oeil sur L'enchanteur. Dans cet ouvrage, il reprend la légende de la table ronde à sa manière. Il centre l'histoire sur Merlin et fait graviter autours de lui Arthur, Lancelot, Guenièvre, la quête du Graal, etc...

Sans doute l'un de mes meilleurs souvenir de lecture

J'ai moi aussi adoré L'Enchanteur et sa vision très personnelle de la légende arthurienne... 

[avva24]

Uglies il me semble que c'est une quatrologie ^^ ( 4 tomes)dont les titres sont Pretties, Special ,Extra (pour le titre du dernier c'est pas sur) de Scott Westerfeld
mmm...alors que dire.... *mémoire de poison rouge en activité* va pour une recherche google
alors apparemment c'est une trilogie!!

(et étant donné que je suis incapable de faire une critique ça fait 40 min que je me creuse la tête) voila un site avec un résumé et une critique pas mal (très bien vu mon incapacité à en faire une^^) http://www.evene.fr/livres/livre/scott-westerfeld-uglies-28959.php
+le résumé de la 4eme de couverture
Tally aura bientôt 16 ans. Comme toutes les filles de son âge, elle s'apprête à subir l'opération chirurgicale de passage pour quitter le monde des Uglies et intégrer la caste des Pretties. Dans ce futur paradis promis par les Autorités, Tally n'aura plus qu'une préoccupation, s'amuser... Mais la veille de son anniversaire, Tally se fait une nouvelle amie qui l'entraîne dans le monde des rebelles. Là-bas, elle découvre que la beauté parfaite et le bonheur absolu cachent plus qu'un secret d'État : une manipulation. Que va-t-elle choisir? Devenir rebelle et rester laide à vie, ou succomber à la perfection?

[Starrynight]

avva24, vu tes lectures , je pense que Terra e t'intéressera. L'histoire de base est très proche.

P.S.: pour ton info, on dit "tétralogie" et non "quatrologie" (on utilise la numérotation grecque et non latine dans ce cas-là)

[emilie]

je suis aussi une bibliovore ^^
D'ailleurs en vous lisant, ça me fait penser que ça fait longtemps que je n'ai pas lu de Barjavel.

Sinon et bien, j'ai dernièrement fini "Ténèbres, prenez-moi la main" de Dennis Lehane.
Cet auteur gagne à être connu vu que 2 de ses livres ont été (remarquablement bien) adaptés en film : Mystic River et Gone Baby Gone.
Il fait revenir souvent 2 personnages qu'il affectionne : son duo de détectives, Kenzie et Gennaro que l'on voit dans Gone Baby Gone. Du coup je me suis mis à lire cette série.
le premier étant : Un dernier verre avant la guerre, et celui que je cite le second. et gone baby gone le 4ème.
La plume de Lehane est incisive, on est dans le policier, ses histoires se passent toutes pour l'instant à Boston et elles restent assez noires.
Il est un peu comme Grangé mais n'atteint pas encore le "gore" de celui-ci.
si vous aimez les policiers je vous le conseille, c'est un auteur qui se lit facilement et qui nous entraine très vite avec lui.

Et maintenant je lis Un lieu incertain de Fred Vargas, et oui encore un policier, je suis assez friande de ce style, il faut dire.
Et je suis bien contente de retrouver mon commissaire Adamsberg.

[Starrynight]

Manuscrit trouvé à Saragosse écrit par Jean Potocki (fin XVIIIe, début XIXe), noble polonais né en Ukraine qui écrivit son roman en français (c'est beau la mondialisation).

Il existe deux versions (trois, en fait, en comptant le premier jet publié en 1794 ...) de ce roman, une datant de 1804 et l'autre de 1810. Celle de 1804 est plus courte et inachevée (s'arrête à la 45e journée) mais est plus truculente, tandis que celle de 1810 comporte 61 journées et est plus sérieuse. J'ai lu celle de 1804.
C'est un gentil pavé de 600-700 pages que j'ai emporté pour mes vacances et que j'ai dévoré en un mois.
L'histoire est ainsi découpée en journées. Chaque groupe de dix journées est regroupé en décamérons (comme le livre de Boccace).

L'histoire est extrêmement simple : dans l'Espagne du XVIIème siècle, le jeune Alphonse de Worden, capitaine des gardes wallonnes, fait route pour Madrid où il se mettra au service du roi. Sur un cadre spatio-temporel très limité (quelques dizaines de jours, sur une portion d'à peine 100-200 km), s'enchâssent, s'entrecroisent et se superposent des dizaines et des dizaines de récits, de récits dans le récit et de récits dans le récit dans le récit (etc ..) tous racontés par un personnage différent (Alphonse, le cabaliste, le Juif errant, le Chef des bohémiens, le géomètre Velasquez, ...) qui devient tour à tour héros de l'histoire. Récits historiques, ésotériques, scientifiques, fantastiques, ironiques et d'autres encore.

Dans la première journée, Alphonse passe dans la nuit dans une auberge que l'on prétend hantée. Au beau milieu de la nuit, il est convié de rejoindre à dîner deux soeurs qui ne tardent pas à se déclarer à lui. Alphonse s'endort enfin et se réveille dans une plaine sous un gibet, couché entre les deux pendus. Qui/que croire ? Plus d'un personnage du récit sera retrouvé ainsi au pied du gibet après avoir passé la nuit dans l'auberge, chacun aves con anecdote différente.

Un livre original qui m'a beaucoup plu

Infos complémentaires ici (en anglais car plus détaillé que sur la page en français).

[El Nounourso]

La horde du ContreVent (2004) d'Alain Damasio

Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu’un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s’y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d’eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu’en Extrême-Aval ait été formé un bloc d’élite d’une vingtaine d’enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueule, leur vie durant, le vent jusqu’à sa source, à ce jour jamais atteinte : l’Extrême-Amont.
Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m’appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l’éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l’azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l’ultime.

Et bien nous avons là un livre-univers aussi extraordinaire qu'exigeant. En effet, l'immersion n'est pas évidente à cause de la multiplicité des personnages, de leur jargon parfois obscur et de la complexité des descriptions du vent et de ses "états" (le coeur même du récit). Au fil de la lecture, ces petits soucis deviennent en fait des qualités, ce sont eux qui font la richesse du bouquin. Dans la dernière partie de l'histoire, on s'attache vraiment à cette galerie de personnages magnifiquement dépeints : la dureté d'un Golgoth, le mystère d'un Caracole, l'empathie d'un Sov, etc.

Cette quête de l'Extrême-Amont est avant tout une aventure humaine, une lutte pour la survie... et toujours en équipe. Les relations entre les hordiers mettent du temps à s'éclaircir, mais elles se révèlent profondément émouvantes. Quant au monde incroyable inventé par Alain Damasio... ben chapeau l'artiste. Si l'auteur a choisi de développer certains aspects (paysages, description des chrones, technologie de combat) ou détriment d'autres (éducation de la Horde, système politique en place), on ne peut qu'être admiratif devant le cohérence de l'ensemble, et surtout sa grande originalité.

Un chef-d'oeuvre.

[emilie]

Oui ce livre je l'ai dévoré en moins de deux, c'est l'univers et toutes ces personnes qui m'ont vraiment marqué.
Certes au début avec autant de personnages j'étais perdue mais on s'y fait très vite.
Enfin je sais pas moi, ce livre a vraiment fait son office, il m'a fait m'évader totalement.

Sinon j'ai lu y'a quelques semaines Les Falsificateurs d'Antoine Bello.

C'est l'histoire d'une organisation secrète internationale, le CFR (Consortium de Falsification du Réel), qui falsifie la réalité mais dont personne ne connaît les motivations. C'est l'histoire de quelques-unes des plus grandes supercheries de notre époque : de Laïka, la première chienne dans l'espace, qui n'a jamais existé ; de Christophe Colomb qui n'a pas découvert l'Amérique ; des fausses archives de la Stasi. C'est l'histoire d'un jeune homme, embauché par le CFR, qui veut comprendre pourquoi et pour qui il travaille. C'est l'histoire d'une bande d'amis qui veulent réussir leur vie, sans trop savoir ce que cela veut dire. C'est, d'une certaine façon, l'histoire de notre siècle.

Tout simplement prenant, du début à la fin on se prend au jeu, on réfléchit comme le personnage principal, on imagine ce que nous aussi on pourrait faire.
Certaines personnes aussi deviennent paranos à la sortie de ce livre ^^

[Sacrilège]

Après avoir lâché pendant pas mal de temps les livres d’Amélie Nothomb au profit de ceux de Frédéric Beigbeder je suis retombée par hasard à la Fnac sur Ni d’Eve ni d’Adam, le livre d’Amélie de la rentrée littéraire 2007. Je n’avais pas lu ses deux derniers livres et pour me réimprégner de l’ambiance si particulière de son écriture j’ai choisi de lire celui-là que j’avais sous les yeux. Ni d’Eve ni d’Adam est un complément à son désormais bien connu Stupeur et Tremblements ; elle qui était à la fois une employée modèle chez Yamamoto a dans le même temps eu un fiancé tokyoïte assez particulier. Ce livre raconte les problèmes, les joies et les aboutissements de cette relation bien singulière. Tout cela pourrait paraître monotone pendant les deux premiers tiers du bouquin si l’on accordait peu d’importance à ce que sont les souvenirs et les plaisirs que l’on a à s’en remémorer. Ce livre est avant tout une succession de souvenirs personnels et on peut ainsi sentir la nostalgie de ces faits à travers les pages. La fin est des plus intéressante car elle est sentimentalement très dure, vous voyez, comme un avant dernier épisode de Kimi Ga Nozomu Eien, où tout va bien jusqu’au jour où l’un des protagonistes décide d’agir, pour son bien, mais pas forcément celui de l’autre. En somme on assiste à une belle histoire d’amitié plutôt qu’à une histoire d’amour puisque celui-ci n’est pas ce qu’il y a de plus réciproque. L’auteur nous y montre des vérités qu’on a parfois tendance à oublier et la dangerosité des histoires dans lesquelles il apparaît trop simple de s’embarquer.


D.A.F. De Sade – Eugénie de Franval

Fidèle aux habitudes de l’écrivain, Eugénie Franval fait partie des œuvres polémiques du Marquis de Sade. Ce n’est ici toutefois pas polémique pour les mêmes raisons que ses autres parutions. On condamne en général ses paroles crues qui illustrent le sexe dans tous ses états écrits à la manière d’un Rabelais après plusieurs liqueurs. Dans Eugénie de Franval au contraire, tout est douceur, tout est délicatesse. Les sujets de l’adultère sont abordés ainsi que ceux des relations hommes – femmes et tout cela sans l’once d’une grossièreté.
Mais voilà, il n’en reste que ceci est un ouvrage de Sade et que la provocation n’a jamais été aussi présente. Eugénie Franval est une jeune fille de la haute bourgeoisie élevée par son père qui désirait la tenir éloignée de la mère de l’enfant pour pouvoir lui seul faire son éducation. On y est, il est bien question d’inceste du début à la fin. On assiste à la vie d’une jeune fille qui devient jeune femme en ne connaissant au monde que son père, qui la tient à l’abri de tous les dangers de la vie que sont les apprentissages des bonnes mœurs ainsi que les autres hommes pouvant lui faire de l’ombre. C’est donc naturellement que la demoiselle va ainsi succomber aux avances de cet homme qu’elle ne considère plus comme un père mais comme un amant. S’ensuit alors moult épreuves de force de la part de la mère, qui n’étant pas dupe, va tout faire pour récupérer sa fille, physiquement, comme mentalement, car cette dernière ne considère non plus sa mère comme telle mais comme une ennemie qu’il faut éliminer au péril de sa vie.

Eugénie de Franval est bien régenté et bien mené du début à la fin. De Sade sait où il veut nous emmener, sait jusqu’où il veut nous choquer et le fait à merveille. Le livre est assez court mais sans un seul temps mort, sans laisser une minute de répit à tous les membres de cette maudite famille, malheureusement …

[El Nounourso]

Nothomb, j'ai pas encore tenté, malgré tous les éloges que j'ai entendus. J'ai bien aimé le film par contre, même si l'adaptation laisse sans doute à désirer pour le fan du bouquin.

Pareil pour Sade, pas encore tenté. J'y aurais eu droit si j'avais fait une licence d'histoire mention lettres (oui oui ça existe) ! Tu penses qui cet ouvrage est bien pour s'initier ?