L'étoile de Pandore (ou
Saga du Commonwealth), un
space opera de Peter F. HAMILTON, l'auteur du monstrueux (à tous points de vue
)
Aube de la Nuit.
Bon je n'en suis qu'à la première moitié du deuxième tome (sur quatre au total) mais Hamilton quoi. Ce type est la frustration incarnée, le Dr Jekyll et Mr Hyde fait écrivain.
A ma gauche, un espèce de bouseux :
- qui vous use tous les poncifs du genre,
- qui sort des expressions cools comme "laser à haute densité" ou "canon plasma" 'achement scientifiques pour faire style,
- qui met du cul de partout (ah ça, ça tranche avec les persos asexués qu'on rencontre souvent en SF) mais du cul à anglo-saxonne : on montre rien, on fait que suggérer et c'est uniquement chiant et raccoleur
- qui utilise des rebondissements WTF prévisibles
- qui est un diesel qui met 400 pages (il s'améliore il en fallait 700 dans l'Aube de la Nuit) à faire démarrer son histoire
Et à ma droite vous avez des instants lumineux :
- trouze mille personnes dans what mille lieux d'actions différents et pourtant ce mélange improbable est menée de main de maître et arrive à ce qu'on rêve, des points de vues contrastés jamais manichéens et une intrigue menée tambour battant sans le moindre temps morts sur des centaines et des centaines de pages,
- comment avec des pitchs sur le papier aussi binaires (non je ne vous dirais pas de quoi il retourne et ne me lisez pas ce quatrième de couverture spoilant comme c'est pas permis), il arrive à dépasser le gentils vs méchants avec des gentils qui sont parfois des en***és et des méchants qui sont en fait sympa ou alors ne peuvent être jugés sur notre morale étriquée ?
- des idées scientifiques stupides mais cohérentes et sacrément efficaces
and so enjoyable,
- des rebondissements absolument magistraux, surprenants et cohérents,
- de l'imagination à revendre,
- qui est un diesel
capable de sacré pointes d'accélération ou on est carrément en apnée
Voilà c'est ça Hamilton, et il a pas changé. Qualité par rapport à l'Aube de la Nuit ? Il a su se recentrer, le pavasse est divisée par deux (à peine 3000 pages
) et les joueurs de la partie ont gagné en diversité et les terrains de jeux sont tout autant nombreux.
Je répète ce que je dis : Hamilton est un très bon choix pour qui veut découvrir le space opera, abordable, des défauts facilement compensés et de vrais bons morceaux excellents. A priori, je conseille plutôt L'étoile de Pandore désormais car plus court (bon le pitch est moins baroque ^^ ). De quoi se rappeler à quel point Avatar est mauvais.