Serly m'avait aussi conseillé celui-là dans la foulée, mais a mentionné le fait qu'il est moins intéressant dans "ce que je recherche". J'imagine que l'assassin doit être assez soft, non ?
Enfin, j'ai du mal à savoir quelles différences il doit y avoir entre les deux, vu que je n'en ai lu (tout bêtement) qu'un et toi aussi visiblement.
Serly (ou quelqu'un qui a lu ces deux livres), si tu passes par là pour nous dire si l'ambiance est similaire entre ces deux ouvrages...
En effet, si je les ai rapprochés ce n'est pas sans raison. Mais le tueur n'est pas soft, au contraire, il est sacrément dérangé et dérangeant. La différence c'est qu'il n'y a pas vraiment de "twist psychologique", là c'est vraiment une discussion entre la journaliste et le psychopathe.
Je trouve Hygiène de l'assassin moins efficace, le côté court et incisif de Cosmétique de l'ennemi joue en sa faveur je pense, mais c'est clairement mon deuxième Nothomb préféré. Après, elle écrit des trucs particuliers, et je la suis pas toujours. Avec elle c'est vraiment un coup sur deux.
Pour vous donner une idée de ceux que j'ai lus, outre ces deux là:
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Les combustibles: concept super intéressant quand on aime la littérature - un huis-clos avec trois personnes qui tentent de suivre par un froid polaire et qui se voient bientôt obligés de brûler des livres de leur bibliothèque; s'en suivent de longues discussions sur lesquels brûler en priorité, lesquels sauver, etc. Mais le traitement ne m'a pas vraiment passionnée. J'ai trouvé les protagonistes assez antipathiques et difficile à suivre, et la fin m'a laissée perplexe. A mettre dans la catégorie de ceux qui ont fait "flop" pour moi.
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Acide sulfurique: mon troisième préféré. Il s'agit d'une critique de la télé-réalité à travers une émission qui se passe dans un camp de concentration. Encore une fois c'est assez spécial car ça met en scène la relation entre une kapo et une prisonnière pour laquelle elle se prend d'intérêt en essayant à tout prix de découvrir son prénom... mais je l'ai trouvé prenant et intéressant.
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Métaphysique des tubes: roman autobiographique qui raconte comme elle n'était vue que comme un "tube" par son entourage... assez spécial et franchement pas génial.
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Journal d'une hirondelle: au niveau du sujet, on est plus du côté d'Hygiène de l'assassin ou Cosmétique de l'ennemi, là, même si c'est très différent. Ca parle d'un tueur à gage qui tombe amoureux d'une jeune fille à travers son journal. C'était pas mal, mais je trouve que ça méritait vraiment d'être développé.
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Le sabotage amoureux, qui est plus ou moins une autobiographie de son voyage au Japon enfant, mais que j'ai laissé tomber après quelques pages: j'ai trouvé le récit ennuyeux, et puis j'ai rien contre les mots un peu rares ou compliqués, mais je trouve qu'elle en abuse parfois et que chez elle ça en devient presque de la pédanterie. Lisez la première page du livre juste pour vous donner une idée, vous comprendrez. J'ai essayé de m'accrocher, mais je suis pas du tout rentrée dedans.
Et je crois que c'est tout. Le problème d'auteur populaires comme elle, c'est qu'ils publient compulsivement, et donc des romans assez courts. Je trouve la qualité d'écriture très irrégulière, un coup c'est vraiment du roman de gare, un coup on a vraiment un roman qui offre une réflexion nouvelle et intéressante. Je suis somme toute assez mitigée à son égard, ce qui explique que je n'ai lu aucune de ses récentes parutions, et puis je trouve qu'elle commence à se répéter un peu, j'ai parfois l'impression qu'elle joue un rôle... enfin bref. Voilà pour moi