Arachnae, premier tome de la trilogie de l'Archipel des Numinées.
Des bas-fonds les plus sordides aux éclats de la cour princière, la cité d’Arachnae se livre sans fards, gangrenée par l’horreur et les excès. Dans le Labyrinthe où se côtoient la misère et le vice, des cadavres d’enfants torturés sont retrouvés. Théodora, la belle bretteuse libertine, est contrainte de s’allier avec l’austère Capitaine Gracci pour faire cesser ces crimes, alors qu’une guerre souterraine sans merci se joue entre le prince Alessio et les Moires, ses conseillères, et qu’une secte mystérieuse semble étendre son influence sur l’aristocratie décadente.
Ces alliés que tout oppose parviendront-ils à dénouer la trame des possibles, ou se laisseront-ils engluer dans la toile de la Destinée ? (source : Booknode)
Là on explore plus le côté intrigues/politique de la fantasy que le côté pur bestiaire/magie.
Et ça fonctionne très bien. Le livre se lit très très facilement, je dirais même qu'il s'engloutit. Prenant et agréable, la lecture de cette aventure est un vrai plaisir. Vocabulaire simple, découpage dynamique, pas de longues descriptions qui nous font perdre le fil de l'histoire ou d'événements mineurs qui viennent perturber le rythme. Les intrigues sont complexes sans être capilotractées, pas de
pouvoirs de la mort qui tue ou de trucs trop wtf qui sortent du c*** du loup (désolée pour l'expression). Tout y a sa place et c'est cool.
C'est une trilogie, et personnellement je m'arrêterais au tome 1, pour la simple et bonne raison qu'on m'a fortement déconseillé la suite (et là je vais écouter). Car apparemment plus on avance dans l'histoire globale, et moins ça a de sens. Le tome 2 semble moyen, et le 3 sorti de je ne sais quel enfer, donc pour mieux apprécier je me contente du premier tome, qui se lit très bien tout seul malgré une fin assez ouverte laissant une place pour d'autres événements, on sent bien que le cycle
Arachnae est terminé.
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Je vais compléter ceci par une lecture pas si récente mais étrangement pas abordée ici malgré le nombre de fans de Berserk : le
Cycle Elric de Moorcock
Pour bien expliquer Elric, il faudrait un sacré pavé, mais en gros, c'est l'histoire d'un Prince déchu, traitre à son sang, albinos et physiquement faible, dont l'histoire est relié à l'histoire du Monde, que dis-je, à celle du Multivers !! Et armé d'une épée dévoreuse d'âmes.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le fond, go
Wikipedia parce que pour expliquer tout ça il me faut la matinée ^^'
Elric, c'est un peu la base de ce qu'on appelle la Dark Fantasy, c'est le coup de pied au culte de la fantasy classique de Tolkien ou Howard, une fantasy plus sombre, torturée et décidemment anti-manichéenne.
Elric, c'est surtout un classique et surtout une épopée. Car oui, la lecture d'Elric est une vraie aventure, car si on devait qualifier Moorcock d'un adjectif, je diras : inconstant.
Si certains récits sont de vrais bonheurs de lectures, aussi épiques que palpitants, aussi addictifs que satisfaisants, certains tomes relèvent carrément de la torture psychologique, une sorte d'Eclipse dans le cerveau (pour ceux qui voient la ref ^^).
Si comme moi vous choisissez d'aborder Elric par l'intégrale en 3 volumes, vous connaîtrez l'ascenseur émotionnel de l'extrême, qui vous fera notamment passer de l'extase suprême au second récit du second volume, à l'horreur cauchemardesque et quasi totale dans le récit qui suit.
Alors qu'au récit précédent,
La Sorcière Dormante, j'étais quasiment à en redemander et à m'extasier sur cette histoire prenante, épique à souhait et formidable,
La Revanche de la Rose m'a plongé dans un état d'ennui tel que je me suis forcée à lire l'histoire. Réellement forcée. Pas juste trainé les pieds. Une horreur à absolument tous les niveaux : scénario, narration, découpage, tout y est affreux.
Mais la suite vaut la peine.
Le cycle d'Elric se pose dans un ensemble du cycle développés par Moorcok au fils des années, qui représentent en gros les différentes incarnations du Champion Eternel, sorte de guerrier suprême aux différents avatars dans différents univers qui forment le Multivers.
N'ayant lu que le cycle d'Elric je peux pas dire quand chose là dessus à part que ça semble être un beau Bazard XD
En gros, c'est pas une lecture facile, mais si vous arrivez jusqu'au bout, vous ne verrez plus la fantasy de la même manière et surtout vous pourrez constater l'immense influence de Moorcock dans la culture fantasy. Et rien que pour ça, ça vaut le coup.