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Dune, de F Herbert
Voici l’épopée prodigieuse de Paul Atréides, seigneur d’Arrakis, connu comme prophète sous le nom de Muad’Dib, Empereur, messie de Dune.
Avec la saga Dune, Frank Herbert a brossé une immense fresque, digne, par l’intensité dramatique, le foisonnement des personnages, la précision des détails, des grands chefs d’oeuvre du roman historique classique.
On y perçoit aussi le bruit et la fureur des drames shakespeariens. Mais cette fresque ne se situe pas dans le passé. Elle se déploie dans l’avenir.
Un avenir éloigné dans le temps et proche par les passions, où les hommes naviguent entre les étoiles et peuplent un milliard de mondes. Entre ces mondes, Dune, planète désertique où l’eau est plus précieuse que l’or, et pour laquelle se battent les deux grandes familles des Atréides et des Harkonnen.
Car Dune produit l’Épice, drogue miracle, source de longévité et de prescience.
(source : éditions Robert LaffontIl est des classiques qu'on ne peut contourner, et
Dune en fait définitivement partie.
J'aurais très bien pu mettre cette
image puisque j'ai grandi avec. Bref,
Dune et moi c'est une affaire de famille sur laquelle je ne m'étais pas trop penchée jusque là.
Déjà c'est bien écrit. c'est bête à dire, mais sur un livre qui est quand même très descriptif, aussi bien dans les paysages que dans les concepts, la qualité d'écriture et ici aussi de traduction, sont très importantes, voire même capitales, pour les bonnes imprégnation et compréhension.
Dune est un univers très riche, dans tous les sens du termes. Le background est très dense, aussi bien du côté des personnages que de la politique ou de la religion, de l'architecture ou de la technologie. D'où la nécessité de pas mal de descriptions pour faciliter la compréhension. Les concepts sont, au fil de l'histoire, développés, expliqués, et répétés, de manière à être assimilés par le lecteur, sans lourdeurs. Ce qui est presque un exploit vu la somme d'informations! La présence d'annexes offre un approfondissement supplémentaire sur certains concepts. Elles ne sont pas indispensables (sauf le lexique) mais apportent un vrai plus sur le background. Par contre c'est très compact et pas des plus agréable à lire. En même temps on est pas vraiment obligé de le faire, hein.
L'histoire en elle-même est très prenante, bien ficelée, changeant généralement de point de vue à chaque chapitre. Le destin tragique de
Paul Atréides a quelque chose d'attachant, peut être parce qu'on sait rapidement qu'il va être jonché de drames qu'un gamin de son âge n'est pas censé subir.
Mais peut être que le personnage le plus attirant de ce livre, c'est
Arakis : quasiment élevé à l'état de personnage central, la planète est hyper captivante : son écosystème particulier, l'Epice, les vers, les Fremen, leurs eus et coutumes, leurs croyances, etc, tous ces mystères font de ce "personnage" une réelle énigme qu'on se régale à découvrir au fil des pages.
Vous vous doutez bien qu'on est sur un coup de cœur là, et que le tome 2 de la même collection attend impatiemment que je l'ouvre.
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Goldorak, de X.Dorison, Y.Guillo, D.Bajram, B.Cossu, A.Sentenac
La guerre entre les forces de Véga et Goldorak est un lointain souvenir. Actarus et sa soeur sont repartis sur Euphor tandis qu'Alcor et Vénusia tentent de mener une vie normale. Mais, des confins de l'espace, surgit le plus puissant des golgoths : l'Hydragon. Alors que le monstre de l'ultime Division Ruine écrase les armées terriennes, les exigences des derniers représentants de Véga sidèrent la planète : sous peine d'annihilation totale, tous les habitants du Japon ont sept jours pour quitter leur pays et laisser les envahisseurs coloniser l'archipel. Face à cet ultimatum, il ne reste qu'un dernier espoir... Goldorak.
(source : Babelio)Avant de rentre dans le sujet, je vouais juste faire une petite remarque sur le
résumé de l'éditeur, qui semble plus intéressé sur le profit à faire avec le livre que sur son contenu. Je suis pas spécialement pinailleuse, mais ça aurait peut être été sympa de mettre, je ne sais pas, un VRAI synopsis du livre et pas un vague de celui de la série de
Gô Nagai.
Passons donc.
C'est sûr que si on commence à me prendre par les sentiments, on va me traîner facilement un peu n'importe où, car faisant partie de la fameuse Génération Dorothée,
Goldorak, c'est mon enfance, comme certains (beaucoup?) d'entre nous ici.
Donc forcément je me suis sentie obligée (
) de me lancer dans cette lecture.
Kana, ça on peut pas leur reprocher, à mis les petits plats dans les grands, avec une belle édition classique et
édition collector sympathique.
Même si je ne suis pas une fana de BD "franco-belge", il faudrait être de sacrément mauvaise foi pour ne pas trouver
ce genre de planches belle et superbement réussie, aussi bien au niveau du dessin, que de la couleurs. Un vrai régal pour les yeux du début à la fin.
Niveau scénario, c'est plutôt pas mal, mais j'ai trouvé ça un peu gentillet, avec un soupçon de bien-pensance qui essaie de rendre un emblématique "méchant" victime de circonstances tragiques. Avant on savait
que si l'Empire de Vega avait envahi Euphor c'était parce qu'ils n'avaient plus de planète et que du coup ils avaient pris la première que leur semblait habitable et osef si il y avait des habitants dessus
mais on insistait pas plus là dessus, on en faisait pas une sorte d'excuse à la cruauté.
Ils étaient méchants, et on bottait le c** des méchants. On faisait pas de psychologie.
Mais bon, ça passe quand même dans le sens où je prend vraiment ce tome comme une sorte de "super fanfic" et pas une véritable suite.
Une "super fanfic" faite avec des moyens pros, par des pros, qui ont pris le temps de faire un truc très qualitatif, et validée par
Gô Nagai, mais ce n'est pas une suite officielle. Donc si on change un peu l'état d'esprit, c'est pas grave, puisque ce n'est pas réellement canon.
Pour moi c'est un très beau cadeau fait par les fans, pour les fans, et pour cela c'est une énorme réussite.
Les bonus de la BD sont très sympas, on voit vraiment l'amour et la passion de l'équipe et ça fait vraiment plaisir à voir.
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Shangri-La, de M.Bablet
Dans un futur lointain de quelques centaines d’années, les hommes vivent dans une station spatiale loin de la Terre et régie par une multinationale à qui est voué un véritable culte. En apparence, tout le monde semble se satisfaire de cette « société parfaite ». Dans ce contexte, les hommes veulent repousser leurs propres limites et devenir les égaux des dieux. C’est en mettant en place un programme visant à créer la vie à partir de rien sur Shangri-La, une des régions les plus hospitalières de Titan, qu’ils comptent bien réécrire la « Genèse » à leur façon.
(source : AnkamaL'humanité a foutu le camp de la Terre devenue inhabitable, les Hommes vivent dans une station spatiale, contrôlés (et nan, pas que la station
) par une grosse société tentaculaire qui régit tous leurs besoins, essentiels et moins essentiels, en créant sa propre boucle de consommation.
Vous sentez le malaise? Vous allez le ressentir tout au long du livre.
Le talent de l'auteur : prendre des détails actuels, les amplifier de la façon dont on craint que ça finisse, et nous les servir, d'une manière totalement calculée et réfléchie, de manière à rendre ça tellement tangible que ça file des frissons dans le dos.
Autant je ne suis pas spécialement fan du chara-design, pas trop mon trip, autant j'aime beaucoup les décors et les couleurs.
La lecture est facile, agréable, avec toutes les réflexions que le genre peut apporter
Très bien réalisée, encore un super moment de lecture !