Metal Gear Rising Revengeance (PS3)
Après avoir attendu la bave aux lèvres pendant des mois, j'ai enfin pu mettre la main sur le fameux spin-off de la série
Metal Gear, presque une semaine avant la sortie officielle et les tests de la presse. Du coup, j'en profite.
Les défauts :- le jeu est très fluide et les producteurs se targuent de le faire tourner à 60 fps, mais au-delà de ça les textures sont très vides et mieux vaut pas y regarder de trop près, l'aliasing fait mal aux yeux.
- La direction artistique, ou plutôt son absence. Certes le jeu se déroule dans un futur d'anticipation, mais j'aime les jeux avec une forte identité artistique et je trouve que
Deus Ex HR par exemple faisait bien mieux.
- La caméra n'est pas aussi parfaite qu'elle devrait l'être pour ce type de jeu. Rien de rédhibitoire toutefois.
Les qualités :- Le
steelbook.
- Le respect de la série
Metal Gear. Lorsque le jeu a été confié à
Platinium Games certains ont râlé (et continuent de râler) et il faut admettre que pour les
réac puristes les premiers trailers de Platinium pouvaient paraître ridicules. Toutefois, l'ombre de Kojima n'est pas loin et toute l'histoire, la terminologie, et les thèmes récurrents sont là.
- le gameplay est particulièrement jouissif. Il s'agit de trancher des ennemis jusqu'à pouvoir les découper et arracher leurs organes. C'est très gore, c'est très violent mais c'est toujours stylé. Personnellement je ne m'en lasse pas.
- La maniabilité est on ne peut plus fluide, Raiden obéit au doigt et à l’œil. Certains ont râlé de voir que la touche de parade est la même que celle d'attaque, mais je trouve que ça rajoute de la technicité supplémentaire. De plus, il y a systématiquement un indice pour signaler une attaque ennemie, on est jamais pris en traître.
- Le gameplay est d'ailleurs plus touffu qu'il y paraît. Déjà, il est possible de faire le jeu sans foncer dans le tas tel un vrai ninja. Ensuite, il est possible de tuer un minimum d'ennemis ; leur couper les jambes ou les bras peut suffire.
- A ce sujet, Raiden aura accès à une variété d'armes en plus de son sabre HF, qui transforment complètement la move list et la manière d'aborder les combats.
- On en vient à la question épineuse du contenu. Un bad buzz a failli éclater il y a une semaine lorsqu'un type a posté l'écran de fin du jeu affichant 5h30. Autant le dire tout de suite, le jeu ne dure pas 5h30. Cet écran de fin additionne les temps que vous avez mis pour finir les niveaux, pas le temps que vous avez passé à jouer. A cet écran, j'ai fini à plus de sept heures pour mon premier run, mais ma sauvegarde affiche déjà 15h de jeu total.
- Le jeu dispose de de cinq modes de difficulté. J'ai commencé direct en difficile, et mon orgueil de gamer en a pris un coup lorsque j'ai commencé à me faire botter le cul au deuxième niveau. Certains boss vers la fin m'ont mis à genoux, mentalement et physiquement, mais le jeu en valait la chandelle.
- Il y a une ribambelle de
collectibles dans les niveaux, que ce soit des missions RV planquées, des ennemis spéciaux ou mêmes des ID ennemis à voler en tranchant le bras des adversaires (ça rappelle qqch). De quoi faire et refaire le jeu.
- D'ailleurs, les missions RV sont d'une difficulté abrutissante, en ce qu'elles ne permettent pas d'utiliser les (nombreuses) améliorations de Raiden. J'admets humblement mon incompétence et j'attends de voir comment les vrais joueurs s'y prennent pour pouvoir m'y frotter.
- Les conversations codec sont vraiment très bonnes, peut-être meilleures encore que celles de MGS4. Le second degré et le passage du quatrième mur sont moins présents mais les dialogues font un gros effort de contextualisation, avec toujours cette tendance à partir dans des digressions vertigineuses.
En bref, MGR aurait pu être un pur jeu à skill comme l'est
Vanquish (et ça aurait été très bien) mais son appartenance à l'univers
Metal Gear le double d'une couche d'intérêt supplémentaire. Il reste toutefois très élitiste dans sa difficulté et sa technicité, à réserver donc à un public averti. 8/10