Je viens donc de finir Bioshock Infinite... et comme parfois, je ne comprends pas. Je ne comprends comment certains peuvent le porter aux nues comme d'autres peuvent le vouer aux gémonies. C'est pour moi un jeu moyen mais pas désagréable.
Déjà le jeu est franchement beau et je ne parle pas tant de la technique (à part les effets de lumière qui sont vraiment waouh) que de la patte artistique. Passant quelques mois après Dishonored, c'est un cran en-dessous mais la ballade est agréable. Surtout avec une bande-son aussi bien utilisée.
Du côté des combats, y'a du bon et du moins bon. Les armes donnent assez peu de sensations et ne pouvoir en porter que 2 est une limite absurde qui ne pousse pas à la variation. Les ennemis sont diversifiés mais débiles. En revanche, on n'est pas enfermé dans des couloirs, il y du volume aussi bien au sol qu'en l'air avec le grappin. Les pouvoirs sont assez funs à utiliser et là justement on a l'occasion d'en changer très vite en fonction de son humeur ou de la situation.
J'imagine que le point d'accroche se situe au niveau de l'histoire. Le personnage d'Elisabeth, ainsi que notre propre avatar Booker, sont très bien écrits et l'empathie marche à plein. En revanche, on aurait aimé vivre plus en détail auprès des autres (Daisy, Fritz, Comstock, etc.) pour s'attacher émotionnellement à eux car là ça tombe franchement à plat à cause de ce format.
Ce n'est pas de la grande SF mais ce n'est pas atroce, avec une petite dose de clichés mais bien amenés : bref, on en plein dans la série M6 (Code Quantum, Le Caméléon, Sliders, etc.). Du divertissement de série B, bien troussé. Je sais pas si la com' du jeu (le développeur et/ou l'éditeur) l'a sur-vendu mais le jeu est assez honnête avec ce qu'il propose. En revanche, la fin est beaucoup trop précipitée, surtout dans un contexte vidéo-ludique, et j'aurai aimé que tout cela soit amené bien plus élégamment.