Blue Blazes / Aoi Honoo (2014)
En 1980, la pop-culture japonaise prend un essor phénoménal. Mangas, animes, films sont la nouvelle tendance et des centaines de jeunes se ruent dans les écoles de cinéma ou de dessin pour imiter leur idoles.
C'est le cas de Honoo Moyuru, qui intègre l'Université des Beaux-Arts de Osaka, section cinéma. Son rêve est de faire carrière dans le manga et l'animation, à l'instar de ses modèles que sont Leiji Matsumoto, Shôtaro Ishinomori ou encore Gô Nagai.
Plein d'ambition et sûr de son talent, Moyuru est certain d'être le plus doué de sa promo. Mais dans sa classe se trouve un prodige de l'animation, un certain Hideaki Anno...Blue Blazes est à l'origine un manga semi-autobiographique de Kazuhiko Shimamoto, racontant le parcours de son jeune héros dans la monde du manga en pleine ébullition avec l'émergence de mouvement otaku dans les années 80. Cette adaptation en drama prend le parti de la comédie - une comédie forcément drôle puisqu'elle se base presque exclusivement sur des références aux animes phares de l'époque :
Yamato,
Gundam,
Harlock, et même le fameux
Ideon qui rappelle la limite entre les simple fans et les vrais connaisseurs.
L'autre particularité du show réside évidemment dans son cast de personnages qui pour certains sont de vraies personnalités. Ainsi Moyuru croisera la route de Hideaki Anno (j'imagine que vous savez qui c'est), Hiroyuki Yamagi (fondateur et président du studio Gainax) et Masahiko Minamoto (fondateur et président du studio Bones). Tous dans leur jeunes années, avec des personnalités bien trempées : Anno est dépeint comme un fanatique d'animation, un geek prodigieusement talentueux - là où Yamagi est plutôt un producteur dans l'âme, ne visant que les opportunités d'un marché de l'animation où l'on pouvait encore largement faire sa place. Le clash de ces personnages donne de nombreux moments savoureux.
Au niveau du drama en lui-même, c'est plutôt honnête, ça va à cent à l'heure et les gags s’enchaînent avec fluidité et précision. Les acteurs en font des CAISSES à la japonaise, mais ça passe dans une série dont la mise en scène emprunte beaucoup aux animes qui forment son sujet principal.
Pour le moment j'ai fait trois épisodes, sur la dizaine que devrait compter la série encore en cours de diffusion, et c'est un vrai régal. La série tape dans des domaines qui m'intéressent tous : les animes fondateurs des années 70-80, l'émergence du mouvement otaku et notamment du studio Gainax, et les déboires d'un étudiant qui va de rêves en désillusions. C’est à la fois très drôle et informatif, rafraîchissant et bourré à craquer de fan-service.
Alors bien sûr, il faut savoir de quoi on parle et ceux qui ne peuvent même pas voir un anime datant d'avant 2005 sont d'office exclus du délire. En revanche, je connais pas mal de gens ici sur Anime-Kun qui tombent parfaitement dans la cible du programme. Si les trois scènes que j'ai montré dans ce post sous spoiler vont ont fait sourire un minimum, foncez dessus.
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